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Que de réformes sans suite sous la Refondation !
Publié le mardi 29 avril 2014   |  24 heures au Bénin


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Le Gouvernement du Président Yayi Boni a pris entrepris un certain nombre de mesures depuis avril 2011. L’interdiction de l’essence ‘’Kpayo’’, le port obligatoire de casque, etc. Et évidemment l’immatriculation des motos à deux ou trois roues qui est entrée en vigueur depuis hier.

Les deux réformes entreprises par le régime en place ont lamentablement échoué quelques mois après leur lancement. Le 1er avril de l’année écoulée, il a été rendu obligatoire le port de casque sur toute l’étendue du territoire national. Des motocyclistes non casqués ont été sanctionnés. Suite aux remous dans l’opinion publique, la décision a été mise en parenthèses sans être officiellement levée. Seuls ceux qui veulent portent le casque à Cotonou et environs.
Après l’échec de cette mesure, le Gouvernement a engagé une lutte implacable contre l’essence ‘’Kpayo’’. Des fortes quantités du produit prohibé ont été saisies avec à la clé des morts dans le Sud du pays. Le combat sélectif contre l’essence de la contrebande a suscité des réactions dans les milieux politiques et chez les populations victimes. Jusqu’aujourd’hui, le Gouvernement n’a pas fait le point financier de la répression contre le ‘’Kpayo’’ au peuple avant de jeter l’éponge en Conseil des ministres.
Sans faire le bilan de l’échec des réformes précédentes, le Pouvoir lance l’immatriculation forcée des motos, tricycles et quadricycles à partir de ce lundi 28 avril 2014. Cette mesure n’est pas mauvaise en soi, car elle permettra de se conformer aux règles de circulation dans la sous-région et de réduire considérablement le vol des motos au Bénin. Mais, apparemment, cette réforme ressemble encore à un ballon d’essai pour ne pas dire un coup d’épée dans l’eau.
La probabilité est forte pour qu’après un certain temps, la nouvelle règle soit rangée au placard. Et pour cause ! A quelques pas des élections communales, municipales et locales de 2014 et des législatives de 2015, la question de l’immatriculation des motos sera politisée. A cet effet, le régime populiste du Président Yayi Boni aura du mal à résister aux critiques de l’opposition qui trouvera forcément des failles à ladite mesure. En de pareilles circonstances, elle risque d’être abandonnée à l’instar des autres réformes sans lendemain.

Arnaque ?

Au-delà du caractère légal des réformes engagées sans suite, il est également possible d’analyser la situation autrement. Est-ce une manière du Gouvernement du Président Yayi Boni de renflouer les caisses de l’Etat en difficulté ? Le contexte amène à poser cette question.
En 2013, la lutte contre l’essence frelatée a été engagée en période de crise de trésorerie à la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop). Le Gouvernement avait débloqué trois milliards pour venir en aide à cette entreprise publique sous perfusion financière.

Dans la foulée, il a été lancé la lutte contre l’essence de la contrebande. Résultats : de fortes quantités d’essence ont été arraisonnées. Malgré son interpellation par l’Honorable Eric Houndété, l’exécutif n’a pas fait le point financier de la lutte à l’Assemblée nationale. Qu’a-t-on fait de l’argent du ‘’Kpayo’’ ?

Mystère.

Même scénario avec les fonds issus de la lutte pour l’emprunt des pistes dites cyclables. Est-ce que les fonds de l’immatriculation des motos, tricycles et quadricycles subiront le même sort ? Difficile de le dire. Il va falloir que les institutions à divers niveaux veillent au grain pour que cette lutte ne soit pas la vache à lait d’un certain nombre de politiciens en panne d’inspiration tapis dans les arcanes du régime en place. Oui à la sécurité routière, non à l’arnaque des pauvres populations.

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