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Fraternité N° 3593 du 28/4/2014

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1ère édition du Facat : Pour la connaissance de l’histoire et l’unité des descendants de Adjahouto
Publié le mardi 29 avril 2014   |  Fraternité




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Dahè, une localité de la commune de Houéyogbé abrite depuis le samedi 25 avril et ce jusqu’au 4 mai 2014 le Festival des arts et culture Adja Tado (Facat). Initiée pour renforcer les liens de fraternité entre les descendants de Adjahouto, la première édition du Facat est marquée par plusieurs activités dont la conférence publique animée par le professeur Félix Iroko à l’hôtel village Ahémé. Ayant pour thème « Retrouvailles au carrefour de l’histoire de l’ère culturelle Adja Tado : étape de Dahè », cette tribune a été l’occasion pour le professeur de retracer l’itinéraire de la migration des ancêtres des Adja. A l’en croire, Tado n’est pas le point de départ des Adja. Le foyer d’origine des Adja est Adja, une banlieue de Lagos au Nigeria entre le XIIIè et le XIVè siècle. C’est dans leur migration, qu’ils sont arrivés à Tado dans l’actuel Togo. Toujours dans leur migration pour plusieurs raisons, ils ont eu à faire plusieurs escales dont Dahè. Le chef de file de ce peuple migrant était le prince Yègou ou Landè qui a pris le surnom Adjahouto après avoir fondé le royaume d’Allada.

A l’en croire, Dahè est une localité très ancienne fondée entre le XIVè et le XVè siècle par Agbohessou. Elle est constituée de plusieurs peuples tels que les Xwla, les Pédah, les Xwéménou, les Kotafon… Cette diversité linguistique a été la source de sa prospérité très convoitée par certains guerriers.

Ce retour à la source a été suivi le lendemain de l’inauguration du palais royal de sa Majesté Awiyan Kokpon Houdégbé, roi des Alladanou de DahèCette cérémonie a drainé une foule immense dont les têtes couronnées, les reines, les notables, princes et princesses, les députés… « On ne devient pas roi, on naît roi. Etre roi n’est pas un honneur, mais un devoir », a précisé sa majesté Awiyan Kokpon Houdégbé. Pour Dah Ahononvi Glèlè, cette cérémonie est une manière de récrire l’histoire nationale car, la colonisation a tout brouillé. « Il est donc temps de reconquérir notre identité culturelle », a-t-il conclu.
Ils ont dit

Soumanou Toléba, ancien ministre de la culture
« C’est une leçon pour l’unité nationale »

Nous sommes heureux de participer à ce festival qui est à sa première édition. Il a enregistré la présence des rois les plus importants du Bénin, du nord au sud. En ma qualité d’ancien ministre de la culture, je peux dire que ce festival est parti pour durer dans le temps. Si vous regardez sur les affiches, vous pouvez lire, « Je suis ton frère, tu es mon frère, nous sommes des frères », ce qui veut dire que nous tous, nous avons un ancêtre commun venu d’Adja Tado. C’est à cause des petites mésententes qu’il y a eu un peu de distance entre les peuples. Vous connaissez les relations qui existent entre les royaumes d’Allada, d’Abomey et de Hogbonou (Porto-Novo), pourtant, ils sont tous présents à cette manifestation, c’est une très belle chose. C’est aussi une leçon pour l’unité nationale. Il n’y a pas de nord, ni de sud, il n’y a que le Bénin. Je crois que nous allons enseigner cet exemple à nos étudiants à l’université.
Nous sommes à l’étape de Dahè, l’année prochaine, si Dieu le veut, nous serons à Porto-Novo et en 2016 à Abomey. Je crois que cette initiative contribuera à faire baisser les tensions au Bénin et pourquoi pas en Afrique.

Sa majesté Kpodégbé, roi d’Allada
« C’est capital de pérenniser notre tradition »

Awiyan Kpokpon Houdégbé est de la première lignée royale d’Allada. Il a été couronné depuis le 9 janvier 2012 à Allada car, il est ministre à la cour royale d’Allada. Nous lui avons donné tout le temps pour qu’il construise son palais à Dahè. C’est désormais chose faite. Nous sommes ici pour l’inauguration de ce palais dans l’unité et dans la fraternité. C’est pour cela que les rois de Porto-Novo, d’Abomey et moi-même sommes présents. C’est capital de pérenniser notre tradition et nous sommes les garants et les conservateurs de cette tradition.

Isac A. YAÏ


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