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Visite de la MICPME dans les champs et usines de transformation de l’ananas : Le signal fort de Me Marie Elise Gbèdo pour galvaniser les acteurs de la filière
Publié le jeudi 18 avril 2013   |  Ministère


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© Autre presse par DR
Me Marie Elise Gbèdo, ministre de l’industrie, du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises


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Après la filière anacarde, la ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises a rendu visite ce mardi 16 avril 2013, aux producteurs, transformateurs et importateurs d’ananas de produits dérivés d’ananas, situés dans la commune d’Allada. A travers cette descente sur le terrain, Me Marie-Elise entend s’imprégner des difficultés des acteurs de cette filière, y apporter des solutions idoines afin d’accroître les chances de développement de cette chaîne de valeurs d’exportation.

Implantée dans le village Soyo Houibatin, à quelques encablures du centre ville, de la ville d’Allada, l’entreprise «Les fruits Tillou » est la première étape de la visite entreprise par Me Marie Elise Gbèdo, dans les productions d’ananas. Créée en 2000, cette entreprise, disposant d’un domaine de 28 hectares, s’occupe à la fois de la production, de la transformation en jus et de l’exportation de l’ananas frais, en Europe notamment. 220 producteurs privés y sont associés et 48 employés dont 13 femmes y travaillent. La cinquantaine, la promotrice, Bertille Guèdègbé Marcos, une passionnée d’agriculture, n’a pu cacher sa joie. « Depuis 2000 que je suis dans l’ananas, c’est la première fois que cette ferme accueille un ministre », révèle-t-elle, avec beaucoup d’émotion. A l’en croire, de 2 tonnes par semaine en 2003, « Les Fruits Tillou » exporte aujourd’hui 60 tonnes d’ananas par semaine, en haute saison, c’est-à-dire, la période couvrant septembre à décembre. Conduite par la promotrice, la ministre a fait la découverte de l’unité de transformation et des champs de l’entreprise.
De Soyo à Togoudou, la délégation ministérielle s’est rendue sur le domaine de « Promo Fruits », une coopérative de transformation et de commercialisation de jus d’ananas sous le label IRA (Initiative de Relance de l’Ananas). Là également, Me Marie-Elise Gbèdo a bénéficié d’une visite guidée des différentes étapes de transformation de l’ananas jusqu’à l’entreposage en passant par l’embouteillage. Installée en 2001 et dirigée par Dieudonné Alladjodjo, « Promo Fruits » se démarque par la présentation du jus aussi bien en cannettes qu’en bouteilles. D’une capacité journalière de 200 kg, à ses débuts, cette unité de transformation a une capacité de 80 tonnes par jour, en 2011, grâce à l’appui du Millenium Challenge Account (MCA). Mais « Promo Fruits transforme actuellement 30 tonnes d’ananas soit 40% de sa capacité réelle et emploie 95 personnes dont 36 régulièrement déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale », a confié le directeur, exhortant la ministre de l’Industrie du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises à les aider pour le développement de la filière.
Situés aussi à Allada, les membres de la Coopérative des producteurs, exportateurs et transformateurs d’ananas et dérivés du Bénin (COOPETAB) ont reçu la ministre Gbèdo et sa délégation. La visite s’est muée en une courte séance de travail au cours de laquelle, le secrétaire général de la coopérative, Félix Ahotonou, a procédé à la remise du plan de développement stratégique de sa structure à l’autorité de tutelle.

Une activité commune, des difficultés communes
Des différentes unités parcourues par la ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, les difficultés soulevées par les acteurs se ressemblent. Pour la promotrice de « Les Fruits Tillou », comme pour les responsable de « Promo Fruits » et de la COOPETAB, la filière ananas se trouve aujourd’hui confrontée à nombre de difficultés dont le problème foncier, le manque de la main d’œuvre, la rareté d’intrants adaptés à la culture ananas, le taux élevé voire le défaut de crédits bancaires…. « Chaque année, on fait des appels d’offres pour l’achat d’intrants spécifiques au coton. Or pour le maïs, on a besoin du NPK 16 16 16 ; il n’y a en pas du tout sur le territoire, pour l’ananas c’est le NPK 10 20 20, il n’y en a pas non plus, l’urée quant à lui est devenu comme de la nivaquine », a fustigé Bertille Guèdègbé Marcos, aussitôt rassurée par la ministre. « Avec moi, le docteur Boni Yayi est parti pour vous appuyer. Le coton fait sa part, les autres filières feront aussi leur part dans l’apport de devises, dans l’économie. Nous allons porter l’information haut pour qu’un appel d’offres soit lancé comme c’est la cas pour le coton afin que les intrants soient mis à votre disposition », a déclaré Me Marie-Elise Gbèdo. « Le défi que je suis venue relever dans ce ministère, c’est de mettre à l’échelle internationale, les cinq chaînes de valeurs à savoir, le cajou, le karité, l’ananas, le manioc et le maïs, pour une exportation qui apportera des devises à notre pays », a-t-elle conclu.

Selon les explications recueillies sur le terrain, l’Europe constitue actuellement, le gros marché en matière d’exportation de l’ananas made in Benin. Pour être acceptés sur le marché européen, les fruits ne doivent pas se présenter tel que connu du consommateur lambda. Ils seront soumis depuis leur mise en terre, à un traitement spécial qui leur donne une coloration jaune. Ils deviennent ainsi des ananas « éthrelés » fortement prisé sur le marché international, en rapport à l’éthrel, produit utilisé lors du traitement.

I. Y Communication (MICPME)

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