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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Séance de travail avec les directeurs d’entreprises publiques: Yayi avoue le règne de l’impunité sélective
Publié le mercredi 30 avril 2014   |  Adjinakou


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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Le Président Boni Yayi a tenu une séance de travail dans la matinée de ce lundi 28 avril 2014 au Palais de la Marina avec les Directeurs généraux des entreprises et Offices d'Etat. Au cours de cette rencontre qui a servi de cadre à la présentation du nouveau conseiller spécial du chef de l’Etat à la gouvernance des entreprises publiques et au contrôle interne, le président Boni Yayi a dit à ses hôtes toute sa désolation pour la gestion qui est faite des sociétés publiques.

Seulement que dans ses déclarations, le locataire de la Marina a fait un aveu très peu honorable : «en principe, tout le monde devrait aller en prison», a-t-il reconnu en évoquant les résultats des derniers audits dans les entreprises publiques et pour lesquels des auditeurs internationaux ont été recrutés.

La mauvaise gestion marquée par des faits de corruption répétés et des détournements à ne pas en finir prend une proportion inquiétante dans la plupart des entreprises publique du Bénin. Toutes choses qui causent sans nul doute d’énormes préjudices à l’Economie nationale. Il paraissait donc très important pour le régime en place d’opérer un certains nombres de réformes capables de redonner au trésor public tout le souffle nécessaire dont-il a besoin. L’exécutif et sont chef en sont certainement conscients, même s’ils s’y prennent très mal.

Menaces

Des menaces, Boni Yayi en a souvent proféré aux managers de sociétés d’Etats qui se rendraient coupables d’un quelconque fait de corruption. Seulement que ces menaces tardent à entrer dans leur phase pratique, du moins pour tout le monde. En effet, le président Boni Yayi a réuni ce lundi 28 avril 2014, tous les directeurs des entreprises publiques du Bénin à qui il a réitéré ses mises en garde Au.

cours de ladite séance de travail, Boni Yayi a expliqué à ses vis-à-vis que la gouvernance des entreprises publiques est un impératif de survie, aussi bien pour ces entreprises, que pour l'économie nationale. Il les a donc exhortés à restaurer dans leur unité de production respective, les valeurs de rigueur, de transparence, d'éthique de reddition de compte.

Mieux, le chef de l’Etat a présenté aux directeurs généraux son tout nouveau conseiller spécial qu’il vient de nommer pour la gouvernance des entreprises publiques et au contrôle interne, Michel Dognon.


Visiblement, le président Boni Yayi et son gouvernement ne tiennent pas le bon bout dans la lutte contre la mauvaise gestion au Bénin. Nommer un conseiller spécial à la gouvernance des entreprises publiques et au contrôle interne n’est pas forcément mauvais mais il convient de s’intéresser à l’utilisation qui est faite des rapports d’audits et des différentes enquêtes de gestion sous le régime en place.

D’ailleurs, au cours de sa réunion avec les directeurs généraux lundi dernier, le président Boni Yayi a reconnu que si les des rapports d’audits devraient être véritablement traités, «en principe, tout le monde devrait aller en prison». C’est dire donc que le chef de l’Etat reconnait que parmi les directeurs des sociétés publiques en poste et/ou libres de leurs mouvements, il en a qui devraient être en prison.

A bien y voir, cette déclaration du chef de l’Etat repose une fois de plus la question de l’impunité sélective qui semble prendre le pas sur la lutte contre la corruption au Bénin. Sinon, comment expliquer que pendant qu’au nombre des directeurs généraux et autres responsables à divers niveaux cités dans des dossiers de mauvaise gestion et de corruption plusieurs d’entre eux sont démis de leur fonction et déposés parfois en prison, d’autres jouissent pleinement de leur liberté et sont même maintenus à leur poste, selon le cas ?

Puisque Boni Yayi reconnait que tous les dossiers de mauvaise gestion ne sont pas traités avec rigueur, lesquels le sont donc ? Doit-on faire foi, aux langues qui disent que sous le régime actuel, le choix de l’impunité se fait en fonction des appartenances politique et ethnique ? Pour prouver sa bonne foi, le gouvernement ne devrait-il pas transférer à la Justice les rapports des audits commandités à l’international et les résultats d’enquêtes des dernières commissions installées au Bénin?

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