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La Nation N° 5979 du 2/5/2014

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Journée internationale du travail : Six organisations syndicales présentent leurs doléances au gouvernement
Publié le vendredi 2 mai 2014   |  La Nation


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© La Nation par DR
Six organisations syndicales remettent leur cahier de doléances au Gouvernement


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Après une série de boycott, les Organisations syndicales du Bénin ont renoué avec la cérémonie de présentation des cahiers de doléances dans le cadre de la célébration de la fête du travail. Six des sept Centrales et Confédérations syndicales invitées, ont sacrifié, mercredi 30 mai dernier à l’Infosec de Cotonou, à ce ce rituel entre la classe ouvrière et l’employeur.


Par Josué F. MEHOUENOU

Les responsables confédéraux et centraux syndicaux ayant pris part à la cérémonie de présentation des cahiers de doléances au gouvernement par l'entremise du ministre en charge du Travail, se sont fait clairs dès l’entame de la cérémonie. Si pour le compte de cette année, ils ont accepté de ne pas adopter la politique de la chaise vide contre une présence effective et massive, c’est parce que, selon eux, l’actuel ministre du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle chargé du Dialogue social (MTFPRAI-DS), Martial Sounton, contrairement à certains de ses prédécesseurs, affiche une réelle volonté d’accompagner la classe ouvrière. De même, disent-ils, il est à l’écoute dans les revendications. Dès lors, ont estimé certains d’entre eux comme Dieudonné Lokossou, le boycott n’a plus sa raison d’être et la cérémonie ne relèverait plus «du folklore ou d’une organisation ennuyeuse». Bien au contraire, reconnaîtra le ministre, la cérémonie reprend tout son sens et «sort des sentiers battus», en réussissant à «rétablir l’image souillée» de cette célébration pourtant capitale pour le monde des travailleurs. Passée cette mise au point, le ton syndical a vite repris le dessus avec la présentation des revendications essentielles qui tiennent à cœur à la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin). Et c’est toujours le premier responsable de ladite organisation en la personne de Dieudonné Lokossou qui a rappelé au ministre qu’il venait d’encenser, les principales préoccupations de ses syndiqués. Il a d’abord condamné les évènements du 27 décembre 2013 à la Bourse du travail de Cotonou, avant d’expliquer comment et pourquoi certains de ses pairs et lui, ont pris «la courageuse décision, de suspendre la grève non pas pour faire plaisir au gouvernement», mais pour sauver l’école et éviter l’année blanche. «Nous n’avons trahi personne», clarifie-t-il par ailleurs, justifiant que ladite décision a été «prise en parfaite symbiose avec les apprenants et la population».
Les préoccupations soulevées par les syndicalistes
Le relèvement du point indiciaire de 1,25 %, la réduction de l’effectif du gouvernement et du train de vie de l’Etat, l’amélioration de la situation des agents des collectivités locales, les sanctions à l’encontre des auteurs de certains scandales comme celui des turbines à gaz de Maria Gléta et la construction du siège de l’Assemblée nationale, l’organisation des élections locales, la libération des prisonniers politiques… constituent l’essentiel des autres revendications soulevées par la CSA-Bénin. «La Confédération générale des Travailleurs du Bénin (CGTB) estime qu’il faut un respect scrupuleux des libertés syndicales», a annoncé d’entrée de jeu son secrétaire général, Pascal Todjinou, avant de faire savoir au ministre en charge du Travail que le relèvement de leurs fonctions du préfet de l’Atlantique-Littoral, Placide Azandé et du commissaire central de la ville de Cotonou, Pierre Agossadou sont toujours d’actualité. Il a aussi, au nom de son organisation, plaidé pour la sécurité de tous les citoyens, l’arrêt du sabotage de la filière coton, le recrutement d’agents au profit de l’Etat, la sédentarisation des enseignants vacataires, l’installation du conseil sectoriel pour le dialogue social dans chaque ministère, un plan de formation au profit des travailleurs…. Noël Chadaré de la Confédération des Organisations syndicales indépendantes (COSI-Bénin) souhaite de son côté, le remboursement effectif en 2014 des défalcations opérées sur les salaires des travailleurs, la formation des agents locaux contractuels, la hiérarchisation des salaires au niveau de Bénin Télécoms SA, la liquidation des pensions des travailleurs, l’harmonisation des salaires et pensions dans le secteur de la santé, le reversement des agents contractuels de l’Etat en agents permanents, le recrutement dans le secteur de la santé…. L’Union nationale des Syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB), représentée par son secrétaire générale adjoint, Thérèse Dagba, a choisi pour sa part, de rappeler les conditions dans lesquelles la fête du 1er mai a vu le jour à la suite des évènements de 1886 à Chicago aux Etats-Unis, avant d’exhorter le gouvernement à un dialogue social franc avec les travailleurs. Elle a aussi plaidé pour l'adoption de la loi portant statut général de la Fonction publique et proposé le reversement en APE des agents en attente de l’être. Selon elle, le gouvernement doit bannir la contractualisation et faire voter le projet de loi sur le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU). La Centrale des Syndicats unies du Bénin (CSUB) et la Centrale des Syndicats du Privé du Bénin (CSPIB) représentés respectivement par Jean S. Agossou et Christophe Dovonon ont aussi planché et porté à l’attention du gouvernement, leurs préoccupations. Le patronat qui s’est fait représenter à cette cérémonie par Bernard Hounnouvi, est également intervenu pour essentiellement demander une amélioration du climat des affaires au Bénin, avant que le ministre du Travail lui-même ne dise son mot.
Soucieux de la protection et de la promotion du droit des travailleurs
En l’absence d’un représentant de la Confédération des Syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), le ministre Martial Sounton, à la suite de la présentation des cahiers de doléances par les six organisations présentes, d’abord insisté sur les vertus du travail et du travail bien fait. Il a aussi exprimé le souhait du gouvernement en faveur de la protection et de la promotion du droit du travailleur. Lequel gouvernement, poursuit-il, est « conscient du fait que l’amélioration des conditions de travail est une exigence sine qua non pour la prospérité économique d’un pays». Toutes choses qui, explique-t-il, ne se feront qu’à travers «un dialogue social régulier et fructueux». Ce dernier estime que la politique de la main tendue du gouvernement aux travailleurs se poursuivra davantage

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