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Les dessous du divorce Yayi-Nago selon Patrick Adjamonsi
Publié le samedi 3 mai 2014   |  La Tribune de la Capitale


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© Autre presse par DR
le président Boni Yayi (à droite), le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago.


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Après huit années de lune de miel, les relations entre le chef de l’Etat et le président de l’assemblée nationale se sont progressivement détériorées. A telle enseigne que les deux hommes se vouent aujourd’hui une haine froide : Analyse d’un divorce qui a surpris plus d’un observateur.

Le rejet par le parlement du budget de l’Etat exercice 2014 n’est pas la cause du divorce. Il est vrai que Mathurin Nago a activement contribué à ce rejet. Ou du moins, il n’a pas fait grande chose pour ‘‘sauver’’ le budget de Yayi, contrairement à ses habitudes. Reste que ce n’est pas la cause du divorce. Mais plutôt une des conséquences.

La vérité, c’est qu’il y aurait un pacte secret non écrit entre les deux hommes. A savoir que Mathurin Nago faciliterait la tache à Boni Yayi au parlement et en retour, ce dernier en ferait son dauphin pour 2016>

La machine FCBE devrait servir de tremplin pour propulser Nago à la magistrature suprême avec le soutien actif du président sortant. Donc de Boni Yayi.

Deux évènements sont venus, heureusement ou malheureusement, contrarier les espoirs du président de l’assemblée nationale au point de lui faire douter de la sincérité du pacte contracté avec Boni Yayi. Il y a, d’une part, l’insistance de Boni Yayi à faire réviser la constitution et, d’autre part, le général Robert Gbian qui rallie déjà l’électorat du septentrion à sa candidature.
Pour Mathurin Nago, Yayi cherche à réviser la constitution pour se maintenir au pouvoir. Contrairement aux assurances qu’il lui a données. L’actuel président de l’assemblée est aussi persuadé qu’en cas d’échec de la révision de la constitution, Yayi soutiendra plutôt un fils du nord. En l’occurrence Robert Gbian dont Nago est convaincu qu’il bat campagne avec l’aval de Boni Yayi.

Pour rassurer Nago et continuer à bénéficier de ses largesses au parlement, Boni Yayi lui a envoyé deux signaux qui, apparemment, ne l’ont pas rassuré. Premier signal fort : Boni Yayi ne parle plus du projet de révision de la constitution. Il dit qu’il a fini de jouer sa partition et que la balle est maintenant dans le camp du parlement. Deuxième signal fort : Il a interpellé le général Gbian qu’il a sommé d’arrêter sa pré campagne électorale. Mais ce dernier a refusé de se soumettre à la volonté de Yayi marquant du coup son indépendance.

Très remonté, Nago refuse de faire marche arrière, persuadé que Boni Yayi veut le rouler dans la farine. Face à cet entêtement, le chef de l’Etat a aussi perdu patience et est décidé maintenant à rendre coup pour coup au président de l’assemblée nationale. En nommant Isidore Tossou et le douanier Soussia conseillers à la présidence de la république, Boni Yayi cherche à ceinturer Nago dans son propre fief électoral pour le priver d’un nouveau mandat de député en 2015. Amis hier, ennemis juré aujourd’hui, le combat Yayi – Nago ne fait que commencer. Et tous les coups sont permis.

Patrick ADJAMONSI

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