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La Presse du Jour N° 2125 du 2/5/2014

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Mauvaise gouvernance des sociétés publiques : Yayi prend des sanctions à double vitesse
Publié le dimanche 4 mai 2014   |  La Presse du Jour


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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Le Chef de l’Etat protégerait-il de mauvais gestionnaires des sociétés d’Etat au détriment d’autres ? Des propos de Boni Yayi tenus lundi 28 avril dernier à l’occasion de la présentation de son nouveau conseiller spécial à la gouvernance des entreprises publiques et au contrôle interne aux directeurs généraux des sociétés et offices d’Etat amènent à y penser.
Si on devrait tenir compte des résultats issus des audits des sociétés et offices d’Etat, leurs directeurs généraux iront tous en prison.

C’est en substance ce qu’a révélé le président de la République aux Directeurs généraux des sociétés et offices publics le lundi 28 avril 2014 alors qu’il présentait à ces derniers son nouveau conseiller spécial à la gouvernance des entreprises publiques et au contrôle interne.

Une annonce qui, d’abord, fait froid dans le dos. En ce sens qu’à en croire les déclarations de Yayi, la mal gouvernance a fait son lit dans ces offices et sociétés d’Etat avec toutes les conséquences que cela entraîne sur l’économie nationale. L’on comprend donc des décisions du Chef de l’Etat de relever de leurs fonctions certains directeurs à qui on reproche une mauvaise gestion.

Cependant, la question qu’on se pose est de savoir pourquoi Yayi n’inflige pas la même sanction à tous ces directeurs de sociétés et offices d’Etat que les audits accablent ? Qu’ont-ils de particulier par rapport aux directeurs généraux relevés du jour au lendemain de leurs fonctions sans que, souvent, les investigations sur leur gestion ne soient pas encore terminées ?

Expédit Houessou, ex directeur général de la Soncaop, des responsables de structures impliquées dans le dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale sont jetés en prison parce qu’on leur reproche une mal gouvernance. D’autres ont été sautés de leur poste.

Marius Hounkpatin, ex directeur général de la Sbee, Traoré Kassim, ex directeur général adjoint du Port autonome de Cotonou et bien d’autres ont été relevés de leurs fonctions du jour au lendemain. Mais l’idéal aurait été que la sentence soit la même pour tous les directeurs de sociétés et offices d’Etat dont les gestions sont mises en cause par les rapports des audits demandés par le gouvernement.

Une fois relevés de leurs fonctions, ces directeurs pourront aller se défendre devant les tribunaux. Tel n’est pas le cas aujourd’hui. Yayi en a décidé autrement. Mais puisque le Chef de l’Etat est désormais déterminé à décourager la mauvaise gouvernance, il est encore temps qu’il se rattrape. Ce sera l’équité dans la sanction.

Grégoire Amangbégnon

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