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Table ronde économique du Bénin : Des bailleurs sollicités sur des projets auxquels ils sont associés et déjà en phase d’exécution
Publié le lundi 5 mai 2014   |  24 heures au Bénin




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A moins d’un revirement spectaculaire de dernières minutes, le gouvernement béninois soumettra pour financement à la table ronde économique du Bénin à Paris, certains projets dont les financements sont pourtant bouclés. En l’occurrence le projet l’Epine Dorsale du Groupe PETROLIN . Une démarche qui amène à se poser la question de savoir ce que cache cette intention du gouvernement de Boni Yayi.

Cinq projet au total à savoir le projet Épine Dorsale, et la construction de l’aéroport de Glodjigbé ; le projet de la Route des Pêches ; le projet de valorisation des vallées et le projet de construction d’un hôpital de référence, seront soumis à l’attention des partenaires techniques et financiers lors de la prochaine table ronde économique du Bénin qui se tiendra du 17 au 19 juin prochain à Paris en vue de solliciter leur financement. Ainsi en a décidé le dernier séminaire gouvernemental tenu en prélude aux assises de Paris.

De l’analyse des conclusions de cette rencontre gouvernementale, il ressort que plusieurs projets dont le financement déjà bouclé sont remis à l’ordre du jour. Il s’agit du projet de valorisation des vallées qui a bénéficié d’un financement de la BAD relayé par les médias et bien d’autres projets.

Le cas le plus préoccupant est celui du projet Épine Dorsale dont le promoteur et concessionnaire, le Groupe PETROLIN a déjà constitué son consortium pour la réalisation. Dans son compte rendu, le ministre Marcel de Souza a insisté sur les trois composantes du projet Épine Dorsale que sont : La construction et la réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Niamey, la construction d’un port en eau profonde à Sèmè Podji et la construction des ports secs.

Alors la question se pose de savoir pourquoi le gouvernement veut à tout prix soumettre cet important projet du groupe PETROLIN aux bailleurs de fonds lors de la table ronde économique sur le Bénin surtout lorsqu’on sait que certains de ces partenaires se sont déjà positionnés sur ce projet ? Mieux, le groupe PETROLIN a déjà joué toute sa partition et n’attend que l’Etat (liste des personnes à indemniser) pour démarrer les travaux sur le port en eau profonde de Sèmè Podji par exemple.

Pourquoi soumettre encore ce projet aux bailleurs de fonds ?

Au lieu de mettre à la disposition du groupe PETROLIN qui a des droits sur le projet Epine Dorsale, la liste des personnes à indemniser, l’Etat béninois s’emploie à mettre à l’approbation des bailleurs de fonds, ce qui n’attend que son ok pour être lancé. Un état de choses qui mettrait à mal la crédibilité du gouvernement auprès des partenaires techniques et financiers quand ces derniers se rendront compte que c’est un projet sur lequel ils se sont déjà positionnés.

Ce qu’il faut savoir sur le projet Épine Dorsale du Bénin

Dans le cadre de ses activités en République du Bénin, le PDG du groupe PETROLIN, Monsieur Samuel DOSSOU-AWORET (un compatriote Béninois), à travers ses filiales Pic Network Limited (société de droit mauricien) et Pic International SA (société de droit béninois), a conçu un modèle de développement sous régional qui s’appuie sur : un port pétrolier, minéralier et commercial en eau profonde à Sèmè-Podji (Bénin) ; une infrastructure ferroviaire opérationnelle de Cotonou à Parakou avec une extension de Parakou et Niamey via Dosso (Niger) ; autant de ports secs que de besoin, notamment les ports secs de Parakou et Dosso ; un aéroport international à Kraké, à la frontière entre le Bénin et le Nigéria.

Chacune de ces composantes de l’Epine Dorsale bénéficie de conditions générales contenues dans la convention cadre de partenariat Public/Privé et d’investissement entre la République du Bénin et la société Pic Network Limited, signée entre le gouvernement béninois et le Groupe PETROLIN le 25 janvier 2010.

Dans ce cadre, PIC International a réalisé des études techniques et financières sur fonds propres pour cerner les réalités techniques et environnementales de la réalisation du Projet d’Epine Dorsale.

Les Cabinets de réalisation des études, tels que les cabinets français, Herbert Smith, Axcelcium, SNCF International, Port du Havre, Coteba devenu Artelliz, Technip, Sofremines, Ernst & Young France et Suisse ; les Cabinets et opérateurs internationaux, tels que Rites (filiale du géant mondial ferroviaire Indian Rail), Sharpoji, Pallonji (le plus gros actionnaire du groupe Tata) et sa filiale Afcon (constructeur du métro de Delhi et du plus long pont aérien ferroviaire en Inde) et le cabinet Herbert Smith à Paris ; les Bureaux d’Etudes africains : Afrique Omnitech, Bénin Expertise, Haute Adhérence, etc. Ont été associés à la réalisation du projet.

La composante chemin de fer

Le groupe PETROLIN a gagné l’appel d’offres bi-étatique Bénin-Niger sur la concession ferroviaire relative à la réhabilitation, à la construction des voies de chemin de fer Cotonou-Parakou - Dosso-Niamey et à la gestion du même réseau ferroviaire. La lettre de notification de l’adjudication de la concession à PETROLIN signée par les deux Etats le 22 juillet 2010 a permis à PETROLIN de continuer son soutien apporté au réseau ferroviaire Bénin-Niger en attendant la finalisation de la Convention particulière ferroviaire.

Jusqu’à la date du 07 novembre 2013, la Convention de mise en concession n’a pas été signée au promoteur privé béninois attributaire de la concession. Et contre toute attente à la Présidence de la République du Bénin en présence des deux Chefs d’Etats du Bénin et du Niger et de Monsieur Vincent Bolloré, notre compatriote s’est vu imposer le Groupe Bolloré comme partenaire stratégique désigné par les deux Etats et une répartition des intérêts dans les chemins de fer BENIN - NIGER comme suit : 40% Bolloré, 20% PETROLIN, 20% pour des privés nigériens (non identifiés à ce jour) et 10% pour chacun des deux (02) Etats.

La composante Port Sec

Les travaux de construction du Port Sec de Parakou entrent dans le cadre du projet Épine Dorsale. D’un montant de plus de 22 milliards de francs CFA entièrement financé par le Groupe PETROLIN, les travaux de ce chantier évoluent à grands pas alors que la Convention Particulière de son exploitation attendue depuis longtemps n’est toujours pas signée. Et pourtant le promoteur y a mis de l’argent.

La composante Port en eau Profonde de Sèmè
Ce projet bénéficie d’une Convention Particulière signée avec l’Etat Béninois le 09 décembre 2011 et approuvé par décret présidentiel signé du Président de la République.
Les études techniques, financières et environnementales sont commandées et financées par le GROUPE PETROLIN. Le Promoteur n’attend que la liste des sinistrés pour procéder à leur dédommagement. Conformément au cahier des charges, cette liste n’est toujours pas disponible du côté du Gouvernement Béninois.

Eu égard à tout ce qui précède, Les membres du comité préparatoire de la table ronde économique du Bénin, feraient mieux de soumettre d’autres projets comme l’accès au foncier, la route des pêches, etc au lieu de remettre sur le tapis un projet qui a démarré et PETROLIN a déjà englouti beaucoup d’argents.

Odi I AÏTCHEDJI

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