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Magnidet et Hodé aux élections de la HAAC, 5ème mandature : Le duel pathétique de deux professionnels
Publié le lundi 5 mai 2014   |  Educ'Action


Rodrigue
© Autre presse par DR
Rodrigue Hodé, journaliste et candidat dans la catégorie presse écrite


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La CEA-HAAC, par communiqué de presse N°004, a déclaré définitivement retenus pour le vote du 17 mai 2014, les dossiers de candidatures des confrères Rodrigue Hodé et Marie-Richard Magnidet dans la catégorie presse écrite. Depuis lors, les tractations vont bon train dans les divers états-majors. Votre Journal Educ’Action est allé au contact de ces deux hommes qui, dans un challenge digne du nom, nourrissent l’ambition de servir la cause de la profession au sein de la 5ème mandature de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication. Rodrigue Hodé, Marie-Richard Magnidet, qui sont-ils ? Rencontre avec des professionnels…

« Il faut remettre le professionnel au cœur des préoccupations… »

Educ’Action : Que peut-on retenir de votre parcours professionnel ?

Rodrigue Hodé : Merci cher confrère, merci pour l’opportunité que vous me donnez de me faire découvrir. D’ailleurs je suis certain que tout le monde connaît peut-être le nom, mais que tout le monde ne peut pas coller un visage à ce nom. Et certainement il y en a aussi qui ne connaissent pas forcément mon parcours. J’ai commencé ce métier en 1998-1999 par le quotidien ‘’le Citoyen’’ et c’est là que j’ai fait mes premières armes. Du ‘’le Citoyen’’, j’ai entamé une aventure en 2001 avec le quotidien ‘’le Républicain’’ qui venait d’être créé ; de là, je suis allé en région précisément à Parakou où j’ai fait 05 à 06 ans avec l’hebdomadaire ‘’la Montagne’’. Ce fut très plaisant. J’ai découvert à cette occasion d’autres réalités que je ne regrette pas. Toujours au Nord, j’ai été correspondant de ‘’l’Autre Quotidien’’. C’est depuis là-bas qu’un aîné, Philippe HADONOU m’a sollicité parce qu’il voulait lancer un titre, ‘’Nouvelle Expression’’. J’ai accepté parce que j’ai toujours aimé le challenge, tout ce qui est nouveau, ça me tente. Alors je suis redescendu de Parakou et avec des amis que j’ai eu à côtoyer dans d’autres rédactions, on s’est retrouvé à ‘’Nouvelle Expression’’. Quelques temps après, on m’a fait la proposition de venir m’essayer dans l’institutionnel et je ne dis jamais ‘’non’’ à quelque chose qui me paraît nouveau et tentant, j’ai accepté et je suis allé faire l’expérience dans l’institutionnel pendant trois ans dans la cellule de communication du ministère de l’Economie Maritime. Je suis sorti de cette expérience en 2011 et je suis revenu à mes vieux amours. Avec des amis, nous avons lancé ‘’Expression ‘’, un titre spécialisé dans les questions économiques et financières.

Qu’est-ce qui vous motive à aller à la HAAC ?
Ma candidature n’a pas été décidée par moi-même, mais par un ensemble de confrères et de consœurs qui ont estimé qu’il faut qu’on aille au-delà des discours ; et au-delà des discours c’est quoi, c’est que nous avons constaté que de plus en plus, il est difficile à un journaliste, en tout cas en ce qui nous concerne, de dire dans certains milieux….de taper du poing sur la poitrine pour dire : je suis journaliste. La pratique est devenue telle que les conditions de vie, la ‘’misérabilité’’ de la corporation, le fait qu’on n’est plus fier de dire qu’on est journaliste. Alors que tout le monde sait que sous d’autres cieux, et j’espère que ça va être le cas très bientôt encore ici, c’est une profession noble. Pour moi, ma motivation, c’est de remettre le professionnel au cœur des préoccupations. Un professionnel bien formé, c’est bien. Mais un professionnel bien formé mais mal rémunéré, ce n’est pas bien. Mais personne ne veut parler de ça, parce que ça n’arrange personne, ça n’arrange pas aujourd’hui ceux qui ont en main le gouvernail de la profession ; ça ne les arrange pas de remettre au cœur des préoccupations, le professionnel des médias.

Quelle sera alors votre priorité, vider la question de la convention collective ?
C’est exactement cela. Pour moi déjà, je dis que la convention collective que nous avons aujourd’hui est dépassée. Tout le monde s’accorde à le dire, mais il faut déjà qu’on commence par l’appliquer, mais on ne l’applique même pas ! Et moi, j’estime que la HAAC a les pouvoirs nécessaires pour contraindre les patrons de presse, les promoteurs à aller dans ce sens.

En quoi faisant par exemple de façon concrète ?
De façon concrète, si je prends déjà au niveau de l’aide de l’Etat à la presse, il y a des critères qui ont été définis et bien connus. Vous pensez que ces critères sont respectés ? Les critères ne sont pas respectés mais ça n’empêche pas qu’on attribue cette aide-là. On accorde cette aide-là à des organes qui ne respectent pas un certain nombre de ces critères, c’est-à-dire qu’on est dans l’arrangement.

Vous accusez ?
Je n’accuse pas, je constate ; comme beaucoup d’ailleurs, nous constatons que nous sommes dans l’arrangement. Nous ne pouvons pas continuer à rester tout le temps dans l’arrangement, parce que tôt ou tard, c’est comme un château de cartes, ça va tomber.
Vous affirmez donc que l’aide de l’Etat est mal gérée aujourd’hui ?
Je dis que ça peut être géré autrement.

Vous craignez de frustrer en étant plus direct ou c’est une réponse diplomatique ?
Non je ne crois pas, mais je dis que ça peut être géré autrement.

Quelles sont alors vos propositions ?
Il faut déjà que, dans la réalité, que ceux qui travaillent dans les organes soient de véritables professionnels, c’est-à-dire des gens qui vivent du métier. Vous êtes d’accord avec moi qu’aujourd’hui, nous sommes dans la pure hypocrisie, à tous les niveaux ? je ne donnerai pas de pourcentage, je pense que je n’en ai pas, mais je dis que dans l’ensemble, le critère qui fait de quelqu’un un journaliste, et ça fait partie des critères pour avoir une carte de presse par exemple, il faut que le journalisme soit votre principale activité, c’est-à-dire votre principale source de revenus. Vous êtes d’accord avec moi que peu de professionnels des médias aujourd’hui peuvent lever leur petit doigt et dire que c’est ce métier qui leur procure l’essentiel de leurs revenus. C’est absolument faux.

Alors qu’est-ce qui va changer de façon pratique dans la vie du professionnel avec vous ?
Je ne suis pas un gros rêveur, je ne suis pas un démagogue, mais je dis qu’il faut partir de quelque part. Et de quelque part, c’est d’abord l’idée ; et il faut que l’idée soit soutenue. Et vous savez qu’à la HAAC c’est 09 conseillers. Et moi je ne veux pas rentrer dans les considérations de 03 envoyés par l’Assemblée Nationale, 03 envoyés par le gouvernement etc. mais c’est que si vous êtes à la HAAC, vous êtes à la HAAC pour une mission. Donc pour moi, c’est de travailler avec les 08 autres pour que sur un minimum, on puisse commencer à sensibiliser, mais vraiment sensibiliser, c’est-à-dire partir de la sensibilisation avant d’aller à la répression.

Est-ce que le fonctionnement actuel de la HAAC vous paraît satisfaisant où il faut des réformes?
A vrai dire, je pense qu’il faut des réformes. J’aime souvent dire que le problème, ce n’est pas une question de textes applicables, ce sont les hommes qui sont appelés à les appliquer. Vous pouvez mettre X à un poste qui fera la volonté de celui qui l’a mis là contre les textes. Vous allez mettre Y qui va appliquer les textes en oubliant celui qui l’a mis là. Pour moi c’est une question d’hommes. Il faut qu’on commence par mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut. Et à ce niveau, je veux dire simplement qu’il faut changer un peu la donne. Moi je n’ai jamais été pour cette façon de dire qu’on propose 03 à l’exécutif, quitte à lui de choisir une personne parmi les trois. Il peut même choisir le moins méritant au détriment du plus méritant. Moi ça me pose un problème : ça veut dire que ce n’est vraiment plus le plus méritant qui passe, mais je dirai le nul peut passer et on met de côté le plus méritant parce que celui-là ne parle peut-être pas le même langage politique que le mouvement en place. Il faut avoir le courage d’attaquer ces genres de questions en son temps et on verra bien ce que ça va donner.

Que fait le professionnel de ces temps libres ?
J’aime bien lire mais c’est vrai que depuis quelque temps je ne lis plus du tout, je suis très télé et j’aime aussi le football, j’aime bien la route, j’aime bien sortir, voyager ; j’adore les aventures.

On dit souvent que les professionnels ont entre autres le vice de femme ; est-ce que votre cas ?
C’est possible, parce que nous avons dit que le professionnel des médias, pas forcément le professionnel des médias béninois, ce qui le caractérise, c’est la femme, l’alcool et la cigarette.

Vous fumez ?
Avant. J’ai arrêté il y a un bout de temps.

Et vous buvez ?
Oui, mais pas jusqu’à me saouler et ne pas retrouver le chemin de la maison. J’étais plutôt bière mais maintenant je ne prends plus de la bière mais plutôt du whisky.

Vous êtes certainement marié ?
Oui, je suis marié et j’ai des enfants ; deux filles et un garçon qui est né il y a quelques semaines. Dans mon dossier de candidature, c’est marqué 02 enfants, puisque le troisième n’était pas encore arrivé.

Vous avez surement un message en direction des professionnels ?
Sortez massivement pour exercer votre droit de vote ; c’est votre voix que nul ne vous l’arrache parce que je sais qu’il y aura une guerre de procuration, il y aura des pressions pour prendre des procurations, ça a été annoncé publiquement. Moi ça me gêne beaucoup que nous qui sommes des donneurs de leçons ne soyons pas assez démocratiques dans nos pratiques.
Richard MAGNIDET
« Je suis un combattant qui va à la HAAC d’abord pour la profession »

Educ’Action : Que peut-on retenir de votre parcours professionnel ?

Marie-Richard Magnidet : J’ai intégré la profession en 1994, je me suis fait une idée que moi je veux être un journaliste d’investigation, plus précisément un journaliste accrédité au parlement. Mais il faut avouer qu’il a beaucoup qui ne me connaissent pas parce que je n’ai pas fait l’option d’être journaliste pour aller couvrir les cérémonies d’ouverture et de clôture. J’ai commencé dans un journal qu’on appelle « Afrique vision » à Porto Novo, je n’ai fait que quelques mois avant de rejoindre en 1994 le quotidien « le Matin » qui faisait partie des rares quotidiens de l’époque. Donc j’ai évolué aux côtés des amis Charles Toko, Agapit Napoléon Maforikan et de bien d’autres. Je leur ai dit que moi je préfère rester au parlement pour couvrir les débats parlementaires. Pour ceux qui savent ce que représentait la première législature de notre pays, ils vont comprendre ce choix ; il y avait des députés vraiment représentatifs et j’avais du plaisir à suivre ces débats. Beaucoup parmi eux ne sont plus mais je n’ai pas regretté ce choix parce qu’aujourd’hui, je continue de dire que c’était une législature pionnière. Avec des amis comme Toko, Maforikan, Philippe Adéniyi, nous avons créé ensuite « Le Matinal » dont je suis membre fondateur, l’un des principaux responsables et ensuite actionnaire. Je n’ai fait que « le Matinal ». J’ai été nommé Chef rubrique Politique, après cela, loin de faire tout le temps la même chose, j’ai demandé qu’on crée le bureau régional du « Le Matinal » à Porto Novo dont j’ai été le premier directeur. J’ai profité de ma présence à Porto Novo pour mettre sur pied, ce que nous appelons le réseau des journalistes accrédités au parlement. Je visais deux objectifs en ce moment, le premier, c’est la spécialisation, le deuxième responsabiliser la plupart des organes de presse qui sont à Cotonou par rapport à la situation que vivent leurs journalistes sur le terrain. Je me réjouis aujourd’hui que le réseau soit dans sa 20ème année. Ceux qui ont pris la relève ont essayé. Avant, on était obligé de négocier avec les députés pour pouvoir rentrer à Cotonou et faire nos papiers. Aujourd’hui, ils ont formé un corps avec le Parlement, et ils sont inclus dans le budget du Parlement et chaque trimestre, chaque Marie-Richard Magnidetjournaliste accrédité a quelque chose. Je me réjouis car chaque année, le parlement prévoit des renforcements de capacité pour ses journalistes. Ensuite j’ai été rédacteur en Chef puis Directeur de publication du « Matinal ». Entre temps, j’étais le délégué du personnel parce que j’ai quand même dans mes veines, le sang du syndicaliste. J’ai parcouru tous les échelons, stagiaire, journaliste, rédacteur en chef, directeur de publication, etc. en 2005, j’ai alors décidé de faire une autre expérience, d’où « La Presse du jour » qui est aujourd’hui dans sa neuvième année. J’avoue que là aussi, ma présence n’est plus nécessaire. Jusqu’à ce jour, je n’ai enregistré aucune démission dans l’effectif, tout se passe bien. J’ai fait le tribunal des pairs, l’ODEM ; là également j’ai essayé de faire ce que je pouvais pour que notre profession retrouve ses lettres de noblesse.

Quelles sont aujourd’hui vos motivations pour aller à la HAAC ?
Je me dis que premièrement, la HAAC ne doit pas être considéré comme un lieu de pèlerinage. On y va comme si vous êtes envoyé en mission. J’ai fait l’auto régulation. La HAAC est une institution de régulation. De l’auto régulation à la régulation, en réalité, il n’y a qu’un pas. Deuxième chose, je me suis dit qu’il y a des problèmes quand même qu’une fois à la HAAc, il faut régler. Le premier, c’est la convention collective. Je me réjouis de ce que les deuxièmes états généraux de la presse aient un peu balisé le terrain. Vous savez depuis 7 à 8 ans, nous parlons de la convention collective. J’ai dit aux gens que cette convention sera effective, si nous arrivons à trouver la stratégie pour mettre et journalistes et patrons de presse ensemble. Ne pas payez le journaliste à sa vraie valeur, on ne peut rien attendre de lui. Quand on dit, il est parti prendre 5000 F par ici, 5000 F par là, quand on analyse parfois, ce n’est pas de sa faute. C’est parce que dans l’entreprise de presse, les conditions ne sont pas créées et quand on s’entend bien, on définit les bases sur lesquelles nous voulons fonctionner, je pense que ça ira. Avec les patrons, je travaillerai à montrer que nous avons plus intérêt à y aller qu’à être réticent ; au même moment, les confrères doivent comprendre que des efforts doivent être faits des deux côtés. Dans notre pays, je pense qu’on a trop de journalistes généralistes. Des journalistes touche-à-tout. Avec le nombre que nous faisons, il faut qu’on aille à la spécialisation. Je prends l’exemple des médecins. Aller en consultation chez un généraliste et comparez ce que vous payez à ce vous dépensez lorsque vous allez chez un spécialiste. C’est dire que quand on sait s’organiser dans la profession, on peut vraiment s’en sortir, s’épanouir. Troisième chose. La HAAC, que l’on le veuille ou non, est une institution hautement politique. A la date d’aujourd’hui, tant qu’on ne changera pas la loi organique, la HAAC demeure une institution politique ; le comble c’est que c’est le Président de la République qui nomme le président de la HAAC. Si nous envoyons quelqu’un qui ne maitrise pas nos données, nos problèmes, il va subir. Les dossiers seront sur la table et il sera obligé de balancer un coup de fil pour dire qu’est-ce qu’il faut faire ? Déjà que l’environnement médiatique est menacé, où on peut fermer un journal, c’est nous-mêmes qui nous livrons ; je suis un homme d’idées, ce n’est pas un conflit, il faut avec méthode, même dans le monde des politiques, leur montrer les tenants et les aboutissants. Quand vous expliquez aux gens, les contours d’un problème, qu’ils soient politiques ou non, ils comprennent !

Qu’est-ce qui va changer dans la vie du professionnel ?
Ce serait de la démagogie de croire qu’une seule personne peut aller soulever une montagne à la HAAC. Même si le conseiller qui y va a des idées et qu’il ne s’appuie pas sur sa base, il lui sera difficile. Mais quand il défend des idées et qu’on voit que derrière lui, c’est une foule, il sera plus écouté. Je veux que désormais, quand on va à la HAAC, qu’on sente qu’il y a un contrat entre le conseiller et ses mandants ; celui qui est élu est différent de celui qui est nommé. Moi, je me donne un semestre pour rencontrer les professionnels, pas pour leur dire ce qui se passe dans les coulisses forcément mais pour exposer les problèmes et dialoguer. Nous voulons aborder tel sujet, quelle orientation voulez-vous que je donne à la chose. Le plus important, c’est ce que la profession va y gagner.

Un mot sur la dépénalisation …
La loi est là mais les députés nous trouvent encore suffisamment irresponsables. Pour moi, envoyer un journaliste en prison ne règle aucun problème. Je suis responsable d’entreprise. Dès qu’un tribunal me condamne à payer trois millions, c’est plus dur à supporter que d’aller faire trois mois en prison. Après les trois mois, je vais sortir mais quelles leçons je vais en tirer ? Je pense que les pays qui nous ont devancés sur cette voie ne se sont pas trompés. Et il n’y a pas de honte à copier ce qui est bon. Beaucoup de députés ont compris mais ils veulent la garantie que nous voulons aller vers le professionnalisme ; dans toutes les professions, il y a les brebis galeuses. Mais voyez comment les magistrats sont soudés entre eux ; voyez comment les avocats sont soudés entre eux. Je pense que le combat doit être fait à l’interne. Notre linge sale doit être lavé en famille et non donner la possibilité à des politiciens de venir le laver à notre place. Ils vont nous décapiter ; il faut qu’à un moment donné, on puisse dire « non laissez nous régler nos problèmes nous-mêmes. Et que nous-mêmes, nous puissions dire la vérité à ceux parmi nous qui choisissent d’évoluer en marge des règles de la profession ».

Que fait le professionnel en dehors de sa rédaction ?
En réalité, Magnidet est un villageois pur et dur ; je suis né à plus de 300 km d’ici, dans un village de la commune de Glazoué; et c’est après mon Bac que j’ai découvert Cotonou ; à la date d’aujourd’hui, je n’ai jamais mis pied dans une boite de nuit pour danser. Quand, je finis à la rédaction et je rentre, c’est la télé ; je ne regarde pas les feuilletons. Je suis à l’affût des évènements qui se déroulent dans le monde ; je peux regarder la télé jusqu’à quatre heure du matin et aller me coucher. Je vais dans mon village encore, c’est la lanterne qu’on utilise. Il n’y a pas d’électricité…

Vous lisez encore ?
Je ne lis que les anciens romans, le cercle des tropiques, le Soleil des Indépendances, l’Aventure ambigüe, j’adore ces auteurs parce que chaque fois que je les lis, je retiens beaucoup de choses.

La Musique ?
Je n’écoute pas la musique moderne. J’ai dans ma collection Yédénou Adjahoui, Gbezé, Dossou Letriqui, nos vedettes traditionnelles. La musique moderne, je n’en sais rien !

Vos plats préférés ?
Je n’ai jamais mangé du beurre, je prends de l’akassa et du piment. Quand je trouve le poisson et la pâte avec un peu de piment, je mange bien mieux que ces plats de riz, couscous et autres.

Les gens racontent que vous êtes un grand footballeur ?
Oui, avant j’étais footballeur, au CEG Savalou, Dassa je jouais beaucoup mais plus maintenant. A Porto-Novo où j’habite, quand je vois les gens jouer, j’ai des souvenirs et ça s’arrête là.

Vous êtes certainement marié ?
Je suis monogame, je n’ai qu’une femme et 6 enfants, 4 filles et deux garçons. Mes ainés sont des jumeaux et la miss estudiantine 2014 est ma fille.

Un message aux confrères…
Je suis un homme modeste et sobre, catholique et croyant. Mais l’enjeu est de taille et j’en ai pris la mesure. La HAAC est une institution hautement politique et il faut des gens qui ont la capacité de dire que ça ne peut pas se passer comme cela parce qu’ils n’y vont pas pour eux-mêmes. Ils vont pour la profession, c’est d’abord la profession. Lorsqu’on vote quelqu’un, il faut qu’on se mobilise pour qu’il sente que derrière, il y a une pression ; quand il n’y a pas de pression, il peut se comporter comme il l’entend. Moi je suis un combattant qui va à la HAAC d’abord pour la profession. Je veux être digne dans ma peau. Je ne vis que de ça. Il faut que je puisse dire que je suis journaliste. Et pour les jeunes qui ont fini les écoles, je dis attention pensez à la spécialisation.

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