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Orou Tarou Orou Séko condamné à 10 ans de réclusion criminelle
Publié le mardi 6 mai 2014   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
Palais de justice du Bénin


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 Dans le dossier

C’est d’une affaire d’empoisonnement que la Cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou a connu mercredi 30 avril dernier. L’accusé Orou Tarou Orou Séko qui a mis du raticide dans le repas de son père et de sa sœur, a comparu et condamné au terme de l’audience à 10 ans de réclusion criminelle, dans le cadre du vingt-sixième dossier inscrit au rôle de cette première session de l’année 2014.

« Le nommé Orou Tarou Orou Séko, cultivateur à Ouré, commune de Banikoara, fait des travaux champêtres avec son père Magahi Orou Séko. A la fin de la campagne cotonnière 2007-2008, il désirait s’acheter une moto. Son père a préféré plutôt lui prendre une femme en mariage, reportant l’acquisition de la motocyclette à la saison suivante. Ce que le fils n’a pas approuvé. Le samedi 16 août 2008, Bana Kora, belle-sœur de l’accusé, apportait le repas au champ pour le père Magahi Orou Séko et sa fille Wassari, lorsque Orou Tarou Orou Séko la rattrapait en chemin.

Il lui retire le repas et lui demande d’aller lui prendre des comprimés contre les maux de tête.Avant l’arrivée de la belle-sœur, Orou Tarou Orou Séko répartit le repas en deux assiettes et a mis du raticide dans le repas destiné à son père. Celui-ci, surpris des deux assiettes, décida de mettre le tout ensemble. Pendant que le père et la fille mangeaient, ils remarquèrent un dépôt noir au fond de la sauce dont l’odeur laissait aussi à désirer. Quelques instants après, le père et la fille se rendirent au centre de santé de Ouré où ils ont reçu des soins intensifs de désintoxication ». Ce sont les faits qui ont conduit Orou Tarou Orou Séko, mercredi dernier, devant la Cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou. L’inculpé a d’ailleurs reconnu les faits à toutes les étapes de la procédure.L’enquête de moralité est favorable à l’accusé. Le bulletin n°1 de son casier judicaire ne porte mention d’aucune condamnation antérieure. L’accusé serait lucide au moment des faits. La cour qui a connu du dossier est composée du président Epiphane Yéyé, des assesseurs Gabriel Taurin et Noël Houngbo et des jurés Abdouramane Soulé, Karimou Assouma, N’Ouémou Konty et Gaston Coffi Guéhou tirés au sort. Le greffe est tenu par Me Brice Dossou-Yovo.


10 ans de réclusion criminelle


Comme à l’enquête préliminaire et devant le juge d’instruction, l’accusé n’a pas nié les faits à la barre mercredi dernier. Il dit regretter sincèrement son acte. Seulement, il fait savoir que son intention n’était pas de tuer son père, mais de l’effrayer parce que ce dernier l’insulterait en public et même devant sa femme. Il lui aurait également arraché son mouton qu’il voulait vendre pour donner l’argent à sa femme.Les victimes ont toutes répondu présentes à la barre. Le père et la sœur ont dit avoir consommé le repas empoissonné mais ont eu la vie sauve parce qu’ils se sont rendus à l’hôpital aussitôt après les malaises. Ils ne se constituent pas partie civile.Dans ses réquisitions, l’avocat général, Francis Bodjrènou, a requalifié l’infraction de tentative d’empoisonnement en crime d’empoisonnement, au regard de l’article 350 alinéa 2 du Code pénal. Pour lui, les trois éléments constitutifs de l’infraction d’attentat à la vie humaine sont réunis. Au regard de ces observations, il a requis 10 ans de réclusion criminelle.La défense se demande pourquoi cinq ans durant, le produit toxique n’a pas été examiné. Le raticide tue les rats et non les humains et est donc un produit nuisible mais pas toxique, a dit Me Mohamed A. Toko. Pour lui, on est en présence d’un délit et non d’un crime.Du retour du délibéré, la cour a déclaré Orou Tarou Orou Séko coupable d’empoisonnement sur son père Magahi Orou Séko et sur sa sœur Wassira Orou Séko et l’a condamné à dix ans de réclusion criminelle et aux frais envers l’Etat. En détention préventive depuis le 14 novembre 2008, il restera encore en prison pendant quatre ans et sept mois environ avant de recouvrer sa liberté.

Par Claude Urbain PLAGBETO

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