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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Fin des moratoires et menaces des syndicalistes : Le gouvernement joue avec le feu
Publié le mercredi 7 mai 2014   |  Adjinakou


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Seulement quelques semaines après le dégel partiel de la crise sociale au Bénin, de nouvelles menaces de grève s'affichent.

Les moratoires accordés au gouvernement par les différentes organisations syndicales arrivent à expiration les uns après les autres alors que les revendications restent globalement insatisfaites. Les responsables syndicaux dénoncent donc une mauvaise foi du gouvernement contre lequel ils entendent engager un nouveau bras-de-fer.

Difficile de conjuguer au passé la crise sociale qui secoue le Bénin depuis le mois de janvier 2014. Alors que le gouvernement ne réussit toujours pas à apaiser tous les syndicalistes grève, de nouvelles menaces de paralysie planent encore sur l’Administration publique. Les responsables syndicaux qui disent avoir déjà prouvé leur bonne foi, attachent du prix à la satisfaction de leurs revendications.

Menaces de grèves

A l’exception de la confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) et de la Fesyntra-Finances, toutes les autres organisations syndicales ayant participé à la grève générale déclenchée par tous les travailleurs du Bénin ont décidé de suspendre, l’une à la suite de l’autre, leur mouvement de grève. Lesquelles suspensions de grève étaient assorties de moratoires.

Mais il se fait qu’après expiration des premiers moratoires accordés au gouvernement, les négociations pour la satisfaction des diverses revendication des travailleurs n’ont toujours pas évolué. En conséquence, les responsables syndicaux haussent le ton et promettent de durcir le ton.

Intervenu en début de semaine sur une radio de la place, le président de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) Michel Adjaka a expliqué qu’après avoir accordé deux moratoires successifs d’un mois au gouvernement, les revendications des magistrats demeurent insatisfaites. Le second moratoire étant arrivé à expiration le 4 mai dernier, Michel Adjaka a laissé entendre que l’Unamab déposera une nouvelle motion de grève qui prendre effet le mardi 13 mai prochain. Dans le même secteur de la justice, le syndicat des travailleurs de la justice menace aussi.

« Après près deux mois sur les trois que dure le moratoire, aucune des actions devant être mises en œuvre par le Ministère n’a été exécutée, alors que les avancées significatives obtenues à la séance de négociations du 03 mars 2014 ont été annulées en raison de la stratégie instaurée par le ministre de la Justice avec la complicité de certains directeurs coutumiers des actes de provocation du Syntrajab ». C’est du moins ce que dénonce le secrétaire général de la Syntrajab Dénis Togodo qui au cours d’une sortie médiatique expliquait que la Syntrajab organise des Assemblées générales sectorielles dans le but de la reprise imminente des mouvements de grève.

A la Santé, le calme relatif suscité par la suspension des grèves est déjà mis à mal. Alors que les praticiens hospitaliers boudent déjà après l’expiration des deux mois de moratoire accordés au gouvernement, les paramédicaux et les agents administratifs des hôpitaux ont manifesté un sit-in ce lundi 5 Mai 2014 au ministère de la Santé. Ces derniers menacent de reconduire tacitement le mouvement de grève de trois jours et sans service minimum. Dans le secteur de l’Education, ce n’est pas encore le grand bruit, surtout que la reprise des classes n’était que partielle.

Le moratoire d’un mois accordé au gouvernement par le Front d’actions des trois ordres de l’Enseignement et qui divise les responsables syndicaux depuis le mardi 18 mars 2014 a expiré également. Sauf que dans ce secteur, les syndicalistes se montrent bien patriotes dans l’optique de sauver l’année scolaire qui se trouve être sous la menace d’une invalidation.

Mauvaise foi ?

Entre mauvaise foi et défaut de moyens pour satisfaire les revendications des travailleurs, le gouvernement affiche son incapacité à gérer la crise sociale dans le pays Si l’insatisfaction des revendications des travailleurs n’est pas forcément condamnable, il n’en est pas moins vrai que la rupture des négociations et l’absence d’un cadre permanent de dialogue social le sont. Il parait donc très urgent pour l’Exécutif de réengager au plus pressé le dialogue avec ses partenaires sociaux pour éviter une escalade dans la crise.

Le régime Yayi a tout intérêt à contrôler cette situation au plus vite pour deux raisons : premièrement, pour avoir déjà prouvé leur bonne foi, les travailleurs seront intransigeants sur la satisfaction de leurs revendications au cas où ils retourneraient en grève.

Secundo, ce manquement du gouvernement pourrait réconforter les syndicats qui ont continué leur grève jusque là. Sans compter qu’il pose pour le gouvernement, le problème du respect de la parole donnée.

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