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Le Matinal N° 4345 du 7/5/2014

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Les méthodes mafieuses de Yayi et de Toléba mises à nu
Publié le jeudi 8 mai 2014   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le Directeur Général de cette société étatique, Professeur Soumanou Toléba de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap)


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Le chef de l’Etat Yayi Boni et le Directeur général de la Société béninoise de manutentions portuaires (Sobémap), Soumanou Séibou Toléba sont au cœur d’un scandale financier qui défraie la chronique depuis le lundi 5 mai dernier à la faveur d’une dénonciation de Jean-Baptiste Elias, président du Fonac.

A y voir de près, une fois encore, ce sont les méthodes très peu orthodoxes avec lesquelles le régime actuel gère le Bénin depuis le 06 avril 2006 qui viennent d’être, à nouveau, épinglées par la veille citoyenne.


Tel que nous l’annoncions dans nos précédentes éditions, le Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) a mis la main sur un dossier scandaleux qui éclaboussera, de nouveau, le régime de Yayi Boni cité comme instigateur n°-1, de la manœuvre dolosive qui préside au devant de la procédure d’acquisition de matériels de manutention portuaire au profit de la Sobémap.

Du développement fait par Jean-Baptiste Elias du Fonac lors de sa conférence de presse, il ressort que le Directeur général de la Sobémap, Soumanou Séibou Toléba a tordu le cou au processus d’attribution de marchés publics, ayant trait à l’acquisition de matériels de manutention portuaire sur financement de la Banque ouest africaine de développement (Boad).


En effet, la cagnotte de 14 milliards FCfa constituée par un prêt à la Boad et un complément de la Sobémap elle-même qui devait servir à acquérir des équipements de manutention portuaire a aiguisé l’appétit du 1er responsable de cet office d’Etat sous l’instigation du chef de l’Etat qui, à en croire un courrier écrit de sa propre main par Soumanou Séibou Toléba a donné des instructions pour passer outre les procédures requises par le Code des marchés publics en vigueur au Bénin.

Une prouesse nommée Toléba

Ainsi, alors que le processus d’attribution des onze (11) lots des matériels de manutention portuaire suivait normalement son cours après un avis d’appel d’offres restreint, le Dg/Sobémap sous intrusion dangereuse du chef de l’Etat, décide de faire arrêter le processus que conduisait, en bonne et due forme, la Personne responsable des marchés publics de la Sobémap en la personne de Lionel Ouendo, président du Conseil d’administration (Pca) de la Sobémap conformément aux dispositions du Code des marchés publics.

C’est ainsi que bien qu’une Commission de dépouillement et d’évaluation des offres soit présidée par le Pca de la Sobémap (conférer 1er fac-similé), le Dg/Sobémap s’est trouvé le vil dessein de mettre un trait sur ce processus à la régulière pour se déporter sur la ville de Paris, avec dans son sac, quelques collaborateurs à lui dans l’entreprise et deux quidams de la Direction de contrôle des marchés publics et du Ministère de l’Economie, pour procéder à une nouvelle curieuse consultation restreinte dit-il pour procéder, de nouveau, à l’adjudication des marchés publics à des soumissionnaires.

Faits curieux et gravissimes, non seulement Soumanou Séibou Toléba s’est permis le luxe de présider à Paris une Commission de dépouillement et d’évaluation de nouvelles offres en toute violation des dispositions du Code des marchés publics qui dit clairement que c’est la Personne responsable des marchés publics en l’occurrence le Pca (Lionel Ouendo) qui préside de telle Commission mais aussi, des entreprises soumissionnaires qui ont été déclarées inaptes lors du dépouillement et de l’évaluation au Bénin précisément à Agoué, se sont retrouvées subitement aptes à Paris pour fournir des prestations à la Sobémap. C’est-à-dire que Soumanou Séibou Toléba a réussi la prouesse de transformer l’enfant issu d’un couple de noirs en un rejeton de peau blanche !!! Quelle outrecuidance ont-ils dans les tripes !

Exceptionnelle réussite sous l’instigation d’un certain Yayi Boni, qui lui aurait dicté la conduite dans cette affaire d’attribution de marchés publics, sous financement de la Boad. (Conférer 2ème fac-similé).

Yayi Boni a manqué seulement de l’envoyer à la tête du Port de Cotonou (poumon de l’économie du Bénin) pour perpétuer de telles prouesses sous le fallacieux prétexte d’une décision de Conseil des ministres. Ce « ramassis » de membres de gouvernement est-il au dessus des lois de la République du Bénin pour décider qu’un marché public de 14 milliards de F Cfa soit attribué à des entreprises soumissionnaires en mettant sous coupe réglée le Code des marchés publics ?


A y voir de près, cette prestidigitation n’étonne guère sous le régime Yayi Boni qui, a déjà habitué l’opinion publique nationale et internationale à des micmacs pareils dans lesquels le système de Changement vite tourné en Refondation, s’illustre depuis toujours.


Ce qui est encore plus intéressant dans ce scandaleux dossier, qu’il convient désormais de dénommer « les milliards de la Sobémap », et que ces commanditaires et bras opérationnels s’apprêtaient de réaliser, afin de commettre le crime économique parfait est à découvrir dans nos prochaines éditions.

Je reste Apol

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