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Le Matinal N° 4345 du 7/5/2014

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Résistance dans les mouvements de débrayage : Iko face à l’effritement de son camp
Publié le jeudi 8 mai 2014   |  Le Matinal


Les
© Autre presse par DR
Les militants des confédérations syndicales du pays.


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La lassitude qui gagne chaque jour le rang des résistants profite visiblement aux quatre Centrales et Confédérations syndicales ayant levé la motion. Le camp de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) s’effrite peu à peu et on se demande si le résistant rouge ne se sentira pas seul au bout du rouleau.


A mesure qu’on avance, les guerriers se rendent. La fougue jusqu’au-boutiste semble perdre des plumes. Le virevoltant syndicaliste rouge Paul Essè Iko a-t-il toujours le soutien d’antan dans son nouvel engagement ? La réponse est hésitante. Il suffit juste d’être observateur pour comprendre que ce n’est plus désormais une marée mais une portion de militants qui s’alignent derrière le Chef de file.

L’exemple de la résistance de la fête du travail le 1er mai dernier sur l’esplanade de l’Etoile rouge ainsi que la sortie de ce mardi du Sg de la Cstb dans le Mono le démontrent à suffisance. Le Front apparemment intransigeant au début faiblit aussi puisqu’il n’a pas renouvelé sa motion de grève de 48 heures lancée la semaine écoulée.

Le vide se fait au petit trop. Les 4 syndicats ont semble-t-il trouvé le moment juste pour arrêter la grève. Ils ont très bien exploité la lassitude qui a déjà gagné le rang des enseignants qui étaient d’ailleurs fatigués de la grève. Sans forcément apprécier la suspension, ceux-ci qui étaient de surcroit des parents d’élèves ont sauté sur l’occasion pour éviter l’année blanche.

Certains enseignants colorés Cstb ont hésité un peu au début mais sont en train de regagner leurs collègues qui ont repris. Le mouvement dans l’ensemble n’est plus trop favorable aux résistants qui reculent de plus en plus.

La foi à la résistance tombe et on se demande si le Chef ne sera pas seul à la fin. La lassitude des enseignants et de la population face aux grèves répétées a profité au camp d’en face et si on a un conseil à donner aux résistants, c’est de leur dire d’enterrer la hache pour se concentrer plus sérieusement sur le défi de l’instant qu’est l’organisation des examens.

La lutte syndicale de la Cstb est justifiée, mais elle risque de tuer la résistance si rien n’est fait. Le geste sage qui vaille pour ne pas se sentir diminué à la longue, c’est de suspendre le mouvement de résistance ou de se rallier discrètement au mouvement d’ensemble. On le prendra non pas comme un revirement spectaculaire mais sage.

Hospice Alladayè

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