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Le Matinal N° 4345 du 7/5/2014

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Les Etats-Unis d’Amérique tirent la sonnette d’alarme
Publié le jeudi 8 mai 2014   |  Le Matinal




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Le mystère s’épaissit davantage sur une réelle volonté de l’actuel locataire de la Marina de quitter le pouvoir en 2016. Selon les dernières révélations de la presse, les « sbires » de Yayi Boni, s’échinent à convaincre dans les contrées les plus reculées du Bénin. Ce que vient d’interdire le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, en République démocratique du Congo.


Quittera-t-il ou ne quittera-t-il pas le pouvoir en 2016 ? Si la question revient en insistance sur les lèvres, et dans les esprits, c’est en partie parce que bon nombre de Béninois ont envie d’une autre alternative en 2016. Ils n’ont pas totalement tort. On est déjà habitué aux tensions socio-politiques récurrentes, pour la plupart liées aux scandales financiers non élucidés. Les Béninois se sont même accommodés, malgré son caractère ridicule et invraisemblable du K.O électoral de 2011.

Et voilà que le pouvoir s’apprête à asséner un nouveau coup foireux. Comment peuvent-ils donc se préparer à cette mésaventure catastrophique si elle s’avérait vraie ?Laisser le destin d’un pays dans les mains d’un seul homme pendant dix ans, fut-il démiurge ou génie politique, cela fait un peu beaucoup. Encore que dans le cas d’espèce, les succès sont maigres par rapport aux échecs.

Les Américains l’ont compris : deux mandats présidentiels, et puis vous passez la main quoiqu’il en coûte. Et le Secrétaire d’Etat John Kerry vient d’administrer la leçon à qui de droit. La plus vieille démocratie représentative du monde ne badine pas avec le respect des lois, règles et principes établis. Elle ne transige pas non plus avec le respect strict de la Constitution. Dans sa tournée sur le continent africain la semaine écoulée, John Kerry a simplement, et avec toute la courtoisie diplomatique qui sied, demandé à Kabila fils de plier bagage en 2016 à la fin de ses deux mandats constitutionnels.

Et pour enfoncer le clou, les Etats-Unis promettent une enveloppe financière conséquente pour accompagner des élections transparentes et crédibles. Le Secrétaire d’Etat américain a aussi réclamé un calendrier électoral « fixé et parfaitement défini ». Un clin d’œil à la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) qui ne finit pas d’engloutir des milliards. Sans résultats palpables !

Le prétexte fallacieux de « la modernisation du pays »

L’injonction de John Kerry intervient, rappelons-le, au moment où certains cadres de la majorité au pouvoir en Rdc soutiennent l’hypothèse d’un troisième mandat de Joseph Kabila afin de « continuer la modernisation du pays ».

Des stratégies pour modifier ou changer la Constitution pour permettre au président de briguer un nouveau mandat en 2016 sont en cours. Une situation qui ressemble étrangement à ce que les Béninois vivent. L’on craint d’ailleurs que bientôt ministres oisifs et autres conseillers n’enfourchent la trompette pour inonder les populations avec marches et prières de soutiens inutiles.

On a trop marché déjà et on a trop prié, indiquent les observateurs. Il faut maintenant sauver la vitrine de modèle démocratique que constituait jusqu’à il y a peu le Bénin. C’est vrai, le climat politique actuel en Afrique Subsaharienne est aux velléités de révisions opportunistes pour s’éterniser au pouvoir.

Si au Burkina-Faso, Blaise Compaoré a réussi à retourner contre sa personne toute la classe politique et ses anciens compagnons de route, Denis Sassou-N’Guesso ne s’en cache pas aussi. Le président congolais a certainement fait des émules, dont Joseph Kabila. Mais il est fort à craindre des remous socio-politiques et autres agitations dont un pays déjà en état comateux assez avancé pourrait raisonnablement s’épargner.

L’exemple sénégalais sous Abdoulaye Wade en est très édifiant. Dans une moindre mesure, celui de la Côte-d’Ivoire de Gbagbo également. On s’en doute, le pays de l’Oncle Sam, qui dans un passé récent a investi plus de 300 milliards de francs Cfa dans le compte du premier compact du Mca au Bénin, verrait-il d’un bon œil une « manip » de Yayi pour rester après 2016 ? Surtout qu’en matière de corruption, la gouvernance actuelle fait vraiment piètre figure devant les exigences de l’investisseur américain. Mais, Yayi Boni a rassuré de grands hommes, dont Barack Obama et le Pape émérite Benoît XVI, qu’il quitterait le pouvoir après son second mandat. wait and see !

Wilfrid Noubadan

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