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Pour la promotion du dialogue social : Martial SOUNTON est les syndicats de base échangent sur l’exercice du droit de grève
Publié le vendredi 9 mai 2014   |  Ministère


Martial
© Autre presse par DR
Martial Sounton, ministre du travail et de la fonction publique


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Le département du Zou est depuis ce jeudi 8 Mai 2014, la capitale de la promotion du dialogue social. C’est en effet à l’hôtel GUEDEVI1 de la cité historique d’Abomey que les secrétaires généraux des syndicats de base de la localité et le Ministre Martial Sounton en charge du dialogue se sont donnés rendez-vous pour s’édifier sur la compréhension réelle à avoir de la loi n° 2001-09 du 21 juin 2002 votée et promulguée par le Bénin sur l’exercice du droit de grève en République du Bénin.

Justifiant les raisons qui ont motivé l’initiative de cet atelier, le Ministre Martial Sounton a laissé entendre qu’une analyse de l’évolution du climat social montre qu’aujourd’hui, les relations entre le Gouvernement et les organisations syndicales sont marquées par une crise de confiance.

A l’évidence, a-t-il ajouté, « la protestation et la confrontation semblent avoir pris le pas sur la proposition et la négociation. La motion de grève est en passe de devenir le moyen privilégié de communication des organisations syndicales vers les pouvoirs publics ». Mais pour le chargé du dialogue social « au-delà de tout, la grève n’est qu’un moyen d’action parmi tant d’autres pour obtenir satisfaction des revendications.

La voie royale qui permet de donner satisfaction sans laisser des séquelles pour chacune des parties est le dialogue ». C’est donc pour permettre au gouvernement et ses partenaires sociaux d’avoir même lecture du cadre légal d’exercice du droit de grève que la rencontre est initiée. Les résultats qui découleront des travaux devront permettre d’éviter des situations de crise sociale qui ne sont pas de nature à favoriser la marche accélérée vers le développement, préoccupation majeure de tous.

A signaler que cet atelier et le tout premier d’une série d’activités du genre sur toute l’étendue du territoire national.



Voici l’Intégralité du Discours du Ministre

Monsieur le Préfet des Départements du Zou et des Collines ;
Messieurs les membres du Cabinet ; du Ministre du Travail, de la Fonction Publique, de la Reforme Administrative et Institutionnelle, Charge du Dialogue Social
Messieurs les Directeurs Départementaux;
Messieurs les Secrétaires Généraux des organisations syndicales ;
Mesdames et Messieurs.

En ouvrant le présent atelier de formation sur l’exercice du droit de grève au Bénin, je voudrais tout d’abord vous souhaiter la bienvenue en ces lieux et ensuite vous adresser au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement et en mon nom personnel, mes remerciements pour avoir répondu présents à mon invitation. Je voudrais aussi exprimer toute ma gratitude envers les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales et tous les responsables des organisations syndicales de base pour leur disponibilité constante, et l’esprit d’ouverture pour un dialogue social franc et constructif gage de stabilité et de progrès social.

Mesdames et messieurs,

Avant tout propos, il me pareil indispensable de faire cette mise au point.

Le présent atelier de formation sur l’exercice du droit de grève vise, non pas à donner un cours magistral sur la loi portant exercice du droit de grève, mais à partager les connaissances et les savoir-faire pour un changement de comportement de part et d’autres. C’est donc un rendez-vous d’échange pour l’enracinement de la culture de dialogue.

En effet, pour son développement socioéconomique, le Bénin fait face à d’importants défis : la lutte contre la pauvreté, le chômage et le sous-emploi, l’accroissement démographique, les bouleversements liés à la globalisation de l’économie mondiale, l’amélioration de la qualité de son système éducatif etc.

Malgré les efforts consentis par les gouvernements successifs depuis les indépendances ainsi que les acteurs de la vie nationale, la situation économique et sociale soulève encore bien des préoccupations. Elle reste marquée par des conflits sociaux et notamment une fronde syndicale quasi permanente qui s’est accentuée avec la crise économique et financière mondiale qui sévit depuis quelques années

Dans ce contexte, les relations entre les différents acteurs en particulier ceux du monde du travail, connaissent des tensions et des incompréhensions fréquentes, et dont les conséquences sur la paix sociale, sur la compétitivité des entreprises et sur le développement de l’économie nationale dans son ensemble, sont souvent énormes.

Une analyse de l’évolution du climat social montre qu’aujourd’hui, les relations entre le Gouvernement et les organisations syndicales sont marquées par une crise de confiance. A l’évidence la protestation et la confrontation semblent avoir pris le pas sur la proposition et la négociation. La motion de grève est en passe de devenir le moyen privilégié de communication des organisations syndicales vers les pouvoirs publics.

Mesdames et messieurs,

Chers participants,

Comme nous le savons tous, la grève est une cessation collective et concertée du travail décidée par les travailleurs en vue d’obtenir la satisfaction de leurs revendications d’ordre professionnel.

Ainsi, l’article 31 de la Constitution dispose que « L’Etat reconnaît et garantit le droit de grève. Tout travailleur peut défendre dans les conditions prévues par la loi, ses droits et ses intérêts soit individuellement, soit collectivement ou par l’action syndicale. Le droit de grève s’exerce dans les conditions définies par la loi. »

C’est pourquoi, au Bénin, la loi n° 2001-09 du 21 juin 2002 a été votée et promulguée pour définir le cadre légal d’exercice de ce droit.

Avons-nous tous une même compréhension des dispositions de cette loi ? Que renferme le contenu de cette loi ? Quelles sont les procédures indispensables à respecter avant le déclenchement de la grève ?

Quelles sont les sanctions encourues en cas de violation de la loi ?

C’est à cet exercice que les différents acteurs du dialogue social sont conviés ce matin avec le regard d’un expert, un praticien de la législation sociale pour montrer à chaque partie le sens, la portée et les limites de ses actions en matière d’exercice du droit de grève.

Mais au-delà de tout, la grève n’est qu’un moyen d’action parmi tant d’autres pour obtenir satisfaction des revendications. La voie royale qui permet de donner satisfaction sans laisser des séquelles pour chacune des parties est le dialogue ; le dialogue qui, selon Dominique Pire, « est ce moment qui consiste pour chacun à mettre provisoirement entre parenthèses ce qu'il est et ce qu'il pense pour essayer de comprendre et d'apprécier, même sans le partager, le point de vue de l'autre ».

Pour l’Organisation Internationale du Travail, le dialogue social se définit comme « un ensemble de procédures visant à mettre en place des mécanismes de concertation, de consultation, de médiation et de gestion de conflits dans lesquels les intérêts de chaque partie sont préservés. Il recouvre par conséquent toutes les formes de négociation, de consultation et d’échange d’informations entre les représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs sur des questions d’intérêt mutuel liées à la politique économique et sociale ».

Ainsi, au-delà de la résolution des conflits Etat-syndicats, le dialogue social devrait recouvrir la concertation et la conciliation entre tous les partenaires sociaux. Il est le meilleur remède contre les tensions économiques sociales voire politiques.

Il est donc capital de s’appuyer sur cette culture pour améliorer la qualité des relations professionnelles dans notre Administration.

Je suis persuadé que, grâce à la clairvoyance et à l’esprit d’ouverture de chacun, sortiront de nos travaux, des résultats probants pour la culture, la promotion et l’effectivité du dialogue social au Bénin.

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