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Fraternité N° 3600 du 8/5/2014

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Commémoration de l’anniversaire de décès de Bob Marley ce 11 mai : l’Uac relance l’évènement avec un dispositif sécuritaire impressionnant
Publié le vendredi 9 mai 2014   |  Fraternité


Bob
© Autre presse par DR
Bob Marley


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11 mai 1981-11 mai 2014. Bientôt 33 ans, que s’est éteint à l’âge de 32 ans à Miami, l’une des figures les plus extravagantes de l’histoire de la musique : Bob Marley. A l’Uac chaque année, hormis 2013, l’évènement est célébré avec faste.

La fausse note de l’édition 2013, ne sera bientôt qu’un souvenir car, les étudiants s’affairent à rendre l’édition 2014 inoubliable. Le défi a relevé, reste celui de la sécurité. Et pour la cause, des mesures impressionnantes sont prises. Lire ci-dessous à ce sujet, les propos du Secrétaire général du rectorat, le professeur Léon Bio Bigou et ceux du Directeur de l’ensemble artistique et culturel des Etudiants (Eace), Beldis Walter Avimadjenon.

Avimadjenon parle de l’organisation de l’anniversaire de décès de Bob Marley à l’Uac
« Nous allons fêter dans la convivialité, sans tabac et sans alcool »

Le Directeur de l’ensemble artistique et culturel des Etudiants (Eace), Beldis Walter Avimadjenon, annonce ici les mesures prises pour une commémoration sans alcool et sans tabac de l’anniversaire de décès de Bob Marley à l’Uac ce 11 mai.

La célébration du 11 mai à l’Uac tiendra t-elle cette année ?
Cette année, nous avons assez discuté pour organiser la commémoration de l’anniversaire de décès de Bob Marley ce 11 mai à l’Uac, parce que l’année dernière, cela n’a pas été fait. En général, la fête s’organise autour de concerts géants avec des morceaux d’artistes reggae man confirmés tels Bob Marley dont on célèbre d’ailleurs la mort, Alpha Blondi, Tiken Djah Fa Koly, etc…. Et cette année, nous allons encore sacrifier à la tradition, sauf que cette fois-ci, il y aura quelques changements. D’abord, par rapport à la dénomination de l’événement. On disait avant 11 mai, Bob Marley.

Ce qui attribuait un caractère ‘’vagabond’’ à l’événement. C’est vrai que c’est la communauté estudiantine qui a adopté ce nom. Mais, à partir de cette année, on dira plutôt « Journée de la conscience nègre » pour nous appeler, nous Noirs, à réfléchir sur des problèmes tels que l’alcoolisme et le tabagisme. C’est notre manière à nous d’apporter notre pierre à l’édifice quant à l’éducation et à l’essor de la jeunesse estudiantine et la jeunesse béninoise en général.

Quelles seront les autres innovations ?
Déjà, le concept est qu’il n’y ait pas de tabac, ni d’alcool ce soir là. Et toutes les communications sont axées sur cela. Donc, nous avons interdit aux vendeurs du centre commercial de vendre ce jour-là de la cigarette ou des boissons alcoolisées. Il y a une note circulaire qui leur a été adressée à cet effet.

Dans le même temps, nous avons pris l’initiative d’informer les camarades étudiants résidents de ne pas se laisser aller. Il ne suffit pas de fumer du tabac ou de la drogue pou être rasta. Le mouvement rastafari, c’est un idéal, c’est un état. Cela entre dans le dispositif sécuritaire mis en place. Ils ne seront pas contrôlés pour autant, mais il y aura des garde-fous pour que les gens ne s’adonnent pas à cœur joie à la pagaille.

Pourquoi Bob Marley n’a pas été célébré à l’Uac l’année dernière ?
Il y a eu beaucoup de polémique à ce sujet. Et pour ce qui me concerne, je peux vous dire qu’il n’y a pas eu un refus catégorique par rapport au fond. Mais peut-être par rapport à la forme, c’est-à-dire qu’il n’y avait pas le dispositif sécuritaire nécessaire qui entourait l’événement, au dire de certaines autorités.

De plus, on devrait quand même amener les gens qui participent au concert à avoir un certain nombre de pré-requis en matière de comportement et de la consommation du spectacle en lui-même. Ce sont ces mises au point qui faisaient défaut. Cette année nous pensons bien avoir rempli ces conditions.

Est-ce à dire que le rectorat a donné son quitus pour l’organisation cette activité culturelle ?
Nous leur avons adressé une note, mais le rectorat n’a dit, ni oui, ni non. C’est un peu comme une épée de Damoclès.

Si vous ne savez pas vous mettre en dessous, ça vous coupe la gorge. Les autorités ne sont pas aussi réticentes, et elles ne sont pas pour autant partantes. Mais nous, nous considérons leur silence comme un consentement et nous allons fêter le 11 mai dans le calme, sans dégâts, dans la convivialité, sans tabac et sans alcool.

Si jusqu’à cette heure-ci, nous ne sommes pas encore sûrs de la tenue du 11 mai, c’est que nous faisons fausse route. Nous sommes à moins de cinq jours de l’événement, je pense que toutes les dispositions sont en train d’être prises pour ce qui reste et nous sommes certains que l’événement aura lieu.

Qu’est ce qui vous fait croire que les participants seront aussi disciplinés, quand on connaît le monde qui afflue vers l’Uac à cette occasion ?
Nous avons maintenant un atout par rapport aux entrées. Avant, il y avait assez d’entrées et de sorties mais avec l’équipe rectorale actuelle, il n’y a plus que trois entrées principales, dont une seule est fonctionnelle jusqu’à des heures tardives sous contrôle sécuritaire.

Donc, cela sera mis à profit. Et là, le flux sera contrôlé parce qu’il ne faudrait pas que les gens viennent du dehors ou des zones environnantes pour semer de la pagaille.

Nous avons des forces en matière de sécurité qui nous assistent et qui vont nous prêter main forte cette soirée-là. Il n’y aura pas de ticket, parce que ce faisant, ce sera restreindre la masse ou la popularité de l’événement. Mais les gens seront assujettis à la présentation de la carte d’identité ou de la carte d’étudiant.

Pour ceux qui n’auront pas de pièces, il y aura des mesures palliatives à leur endroit.
Pour entrer sur le campus la nuit-là, soit vous déposez votre pièce à la guérite ou alors, il y a un corridor que vous suivez et sur lequel vous serez vraiment contrôlé. Et dans l’environnement immédiat du lieu du concert, il y aura une forte présence sécuritaire. Au-delà de l’espace prévu pour le concert, il y aura également une patrouille assurée par les forces de l’ordre.

Donc, les règlements et les principes sont clairs. Ce n’est pas pour décourager, mais pour amener les gens à adopter des comportements sains. Ce n’est pas une militarisation. Sur les lieux du concert, il n’y aura aucun policier, aucun militaire, aucun gendarme. Que ceux qui sont venus suivre le concert restent uniquement sur les lieux du concert. Il y a la police universitaire ou l’Etat major qui sont habilités pour cela et ce sont eux qui resteront sur ces lieux-là.

Un appel ?
Je lance un vibrant appel à la communauté universitaire. Le 11 mai aura bel et bien lieu, pas sans eux, mais nous sommes disposés à utiliser tous les moyens pour que cela se passe dans de bonnes conditions, dans la sécurité, la protection des biens et des personnes pour qu’au lendemain de cet événement, les autorités et tous les regards qui seront tournés vers nous puissent se dire que la jeunesse estudiantine a franchi un pas.

Le même message est adressé à tous les non étudiants qui effectueront le déplacement. Ils sont invités à prendre toutes les mesures sécuritaires (carte d’identité, carte d’étudiant si possible), et se mettre en groupe pour ne pas essuyer d’éventuelles agressions. Qu’ils respectent rigoureusement les normes qui seront imposées par les agents chargés de la sécurité ce jour-là et la fête sera belle.

Professeur Léon Bio Bigou, Secrétaire général du rectorat
« Notre préoccupation majeure est la sécurité… s’ils s’organisent autrement, nous serons d’accord »

Pourquoi le rectorat a-t-il interdit l’année dernière la célébration de l’anniversaire de décès de Bob Marley ?
Nous n’avons jamais interdit l’organisation de cette fête. Là où il y a la jeunesse, il faut des manifestations culturelles du genre. Mais, ce que nous refusons, c’est que des gens profitent de ces occasions pour semer le désordre.

Donc, pour ce qui nous concerne, nous encourageons plutôt les manifestations qui permettent aux étudiantes et aux étudiants de se défouler, des manifestations saines. Nous sommes dans une communauté universitaire qui est une communauté pas comme les autres. Parce que c’est le lieu où on vient chercher le savoir. C’est le lieu où on donne le savoir, c’est le lieu où on échange le savoir.

Donc, on a besoin d’un cadre apaisé. Et comme aucun secteur n’est exclu au niveau de l’université, pour les manifestations culturelles on a de grands talents. De ce point de vue, nous encourageons toutes les manifestations quand la sécurité des étudiants n’est pas menacée. Et, si vous vous rapprochez de la Directrice du centre des œuvres universitaires et sociales, elle vous dira sous quelle forme, elle appuie l’organisation de ces manifestations.

Peut-on s’attendre alors à ce que les étudiants célèbrent cette année l’anniversaire de décès de Bob Marley à l’Uac ?
Il n’est pas question de dire que l’équipe rectorale bloque ou empêche telle ou telle manifestation. La preuve est que l’année dernière, on a institué « le festival culturel universitaire » qu’on va renforcer cette année. On va même prendre un texte bientôt pour institutionnaliser cela.

Ça veut dire que les manifestations culturelles sont d’une grande importance puisque lorsque vous finissez d’étudier, il faut vous distraire. Mais, ce que nous ne pouvons jamais tolérer et nous le disons une fois pour toutes, c’est que ces manifestations soient des occasions pour des troubles au lieu que ce soit des occasions de divertissement, des moments où d’autres personnes, d’autres éléments non universitaires et parmi lesquels quelques étudiants vont se livrer à des pratiques peu orthodoxes, qui n’honorent pas du tout la communauté universitaire, on ne pourra jamais tolérer cela. Ou que ce soit des occasions pour des commerces illicites. Parce que nous sommes des responsables.

Nous avons reçu des formations. Nous ne pouvons pas tolérer l’insécurité ou la violence pendant que d’autres sont là pour se distraire. Voilà pourquoi nous prenons toujours, surtout par rapport à l’année dernière, des mesures sécuritaires pour vérifier si c’est réellement pour se divertir ou si cela ne cache pas autre chose. Et vous le savez autant que moi, que cela cache bien de choses.

Vous savez, il y a des produits interdits au Bénin et on profite de ces occasions pour les introduire au sein de notre communauté. Comprenez donc qu’on ne puisse pas autoriser cela si on est informé. Il y a des choses qu’on ne tolère pas dans la société globale et qui sont utilisées ici, à ces occasions. Nous, notre préoccupation majeure est la sécurité des biens et des personnes sur le campus.

La question de la sécurité est d’ordre général à l’Uac. Et si les étudiants prennent les dispositions idoines y afférentes, les inquiétudes du rectorat seront-elles dissipées ?
Nous devons en tant que responsables veiller à ce qu’il y ait la paix à l’Uac. Faites une petite enquête au niveau des étudiants et vous découvrirez que sur ce campus, il y a des filles qui sont violées et parfois même de façon impunie.

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est des cas qui nous reviennent. Certains sont agressés dans leurs cabines. Il y a des comportements inadmissibles. S’ils s’organisent autrement, nous serons d’accord et nous allons voir avec eux.

C’est d’ailleurs ce qu’on attend d’eux. En tant que responsables, il faut qu’ils prennent des initiatives nobles. Ils peuvent venir nous présenter la manière dont ils veulent l’organiser désormais, et les mesures sécuritaires qu’ils ont mises en place.

Mais, jusqu’à l’heure où je vous parle, nous n’avons pas encore échangé sur l’organisation. Je ne suis pas encore informé en tant que Secrétaire général du rectorat. Nous, nous voulons juste qu’il y ait de la sécurité car l’université, c’est l’endroit où on prépare la relève de demain. S’ils sont mal formés, c’est le pays qui aura des problèmes. Mais, s’ils sont bien formés, c’est pour le bien du pays.

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