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Le Matinal N° 4347 du 9/5/2014

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Prochaines élections municipales, communales et locales : la Cena bientôt constituée, la Lépi toujours incertaine
Publié le vendredi 9 mai 2014   |  Le Matinal




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Les élections municipales, communales et locales sont annoncées pour se tenir avant la fin de cette année. Si le Parlement a entamé le processus de désignation des membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena), la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), l’instrument déterminant l’organisation desdites élections, tarde à se concrétiser. C’est une réalité qui peut repousser encore et encore la tenue des prochains scrutins.


Hier, l’Assemblée nationale a entamé le processus de désignation des membres de la Cena, l’organe chargé de l’organisation des élections selon le nouveau Code électoral.

Une véritable bataille est annoncée au sein des groupes parlementaires parce qu’il existe des enjeux politiques évidents au cours de cet exercice. Seulement, même si les députés réussissent à former la Cena dans un délai acceptable, il est quasiment impossible d’organiser les élections avant plusieurs mois, même avant la fin de l’année en cours.

En tout cas, si l’on doit respecter strictement les dispositions du Code électoral, on ne pourra aller aux élections sans la Lépi. L’article 5 alinéa 1er dudit Code le stipule clairement : « l’élection a lieu sur la base d’une liste électorale permanente informatisée (Lépi) ».

Et comme on peut s’en rendre compte, on est encore loin d’une Lépi consensuelle. Sur le terrain, le Conseil d’orientation et de supervision (Cos) de l’actualisation de la Lépi peine à offrir au peuple un instrument corrigé et accepté de tous. Dès le début de ses activités, il lui a cruellement manqué le soutien financier de l’Etat.

Le gouvernement libère en réalité les fonds au compte-gouttes et a bloqué dans un dessein encore non élucidé l’évolution du processus de correction. En conséquence, la correction proprement dite a été reportée plusieurs fois avant de démarrer timidement en mars dernier.

La première phase des opérations, l’audit participatif vient de prendre fin. Mais déjà, elle suscite beaucoup de remous. L’audit participatif est jonché de dysfonctionnements selon l’Union fait la Nation (Un). Elle a déploré dans plusieurs centres d’enregistrement entre autres, la quasi-absence des chefs de villages ou de quartier de ville souvent représentés par des jeunes, des Agents locaux d’actualisation (Ala) approximativement formés.

Ce sont autant d’irrégularités qui à entendre plusieurs membres de l’Union vont dangereusement affecter l’audit participatif. Mais l’Un ne s’est pas contentée de faire des constats. Préoccupée par la réussite des opérations en cours, elle a sorti 9 exigences (Lire Le Matinal du 02 mai) dont seul le respect à l’en croire pourra garantir « la confection d’une liste électorale honnête ».

D’après certaines sources proches des unionistes, l’Un n’acceptera pas de Lépi non consensuelle et corrigée dans des conditions troubles. Aujourd’hui, il y a donc des raisons de craindre une nouvelle crise autour de cette Lépi. Et s’il devrait y avoir crise, les Béninois risquent d’attendre encore longtemps pour avoir leur Lépi.

Ce qui ne manquera pas de retarder l’organisation des élections communales, municipales et locales. On peut réussir à installer la Cena dans un délai raisonnable mais cette avancée ne pourra à elle seule rien résoudre selon le Code électoral. Il faudra bien espérer que le Cos-Lépi relève le grand défi : « la correction consensuelle » de la Lépi.

Allégresse Sassé

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