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Le Matinal N° 4347 du 9/5/2014

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Nomination de Samuel Batcho à la tête du Port de Cotonou : Yayi Boni enterre définitivement le Mca
Publié le lundi 12 mai 2014   |  Le Matinal


Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Boni Yayi, président de la République du Bénin


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Le chef de l’Etat Yayi Boni a fait nommer en Conseil des ministres, le 06 mai dernier, M. Samuel Batcho Directeur général du Port autonome de Cotonou (Pac). Alors qu’il est actuellement le Coordonnateur de l’Unité de formulation du 2nd Compact du Millénium challenge account (Ufc-Mca), la nomination du nouveau Dg/Pac ressemble fort bien à un aveu d’échec du chef d’Etat qui donne ainsi le signal de son incapacité à faire renouveler ce programme au profit de l’Etat béninois. Ainsi, Yayi Boni tente de faire passer, à dose homéopathique, la décision de dissolution de l’Ufc-Mca par la nomination de Samuel Batcho au Port de Cotonou afin de faire bénéficier, tout au moins, au profit du Pac, les expériences de l’ancien Coordonnateur du 1er Compact du Mca.

Le régime de Yayi Boni a-t-il définitivement jeté l’éponge face à son incapacité à voir se renouveler le programme Mca ? En effet, en nommant Dg du Pac, Samuel Batcho, alors commis pour tout mettre en œuvre pour que les Etats-Unis d’Amérique renouvelle au Bénin le 2nd Compact du Mca, le gouvernement de Yayi Boni donne bien l’impression qu’il conjugue désormais au passé ce programme américain de plusieurs milliers de dollars et de plusieurs milliards de F. Cfa. C’est la preuve que les princes qui nous dirigent donnent des signes de fatigue et d’affaiblissement intellectuel à mieux penser au développement du pays dont ils ont la charge. Si cela s’avérait juste, ce qui y ressemble très fort, on comprendrait dès lors qu’à son avènement le régime Yayi Boni ayant bénéficié de la mise en œuvre du Mca conçu et obtenu par le régime de Mathieu Kérékou, n’a pas été à la hauteur pour voir renouveler ce programme. C’est un échec. Et cela nécessite que les responsables de cette « honte nationale » en tirent les conséquences ou que les populations béninoises y voient le vrai visage ou la vacuité de leurs dirigeants actuels.
Si non comment comprendre qu’un régime dirigé par un militaire (ndlr : Kérékou) ait pu réussir à obtenir de colossaux crédits auprès de l’Administration américaine et qu’un Economiste-banquier, nous a-t-on dit, puisse conduire la mise en œuvre pendant sept (07) années et qu’il n’a pas été capable de relever le défi d’obtention du 2nd compact ? Cela ressemble bien à une démission. Cela est d’autant vrai que pour travailler à l’effet de voir l’Administration d’Obama renouveler le 2nd Compact pour le Bénin, il faut constituer une équipe de têtes fortes pour réfléchir aux stratégies et mécanismes de déblocage des crédits américains. Malheureusement, pour le 2nd Compact du Mca, Yayi Boni vient de donner des signes qu’il n’y croit plus. Car, les déviances dans la gestion des affaires publiques dont fait montre depuis toujours son régime, montrent à suffisance que l’Administration d’Obama a déjà mis une croix sur le Bénin. Au motif donné en juin 2013 pour geler la reconduite de nouveaux crédits pour le Mca, il faut surtout souligner la culture de corruption galopante qui gangrène entièrement le régime actuel. Ce que n’approuvent pas les Etats-Unis en donnant en juin 2013 au Bénin, un carton rouge. Ce dernier met en veilleuse les appétits pécuniaires du gouvernement de Yayi Boni qui vient définitivement de mettre sous boisseau le 2nd Compact du Mca.

Corruption, le mal rongeur

Pendant le temps que le Burkina faso, bénéficiaire comme le Bénin en 2006, se voit aujourd’hui renouveler son 2nd Compact refusé à la terre de Béhanzin et de Bio Guerra, du fait de l’insouciance d’un régime sclérosé et impénitent, ce sont les agissements des dirigeants actuels qui compliquent davantage les chances béninoises. D’ailleurs, peut-on encore parler de chances pour le Bénin, d’autant que son premier responsable vient, stratégiquement, de jeter l’éponge par la nomination de Samuel Batcho qu’il a insidieusement nommé à la Direction générale du Port autonome de Cotonou et ceci, cumulativement avec ses actuelles fonctions de Coordonnateur de l’Unité de formulation du 2nd Compact du Mca ?
En réalité, Yayi Boni n’a pas voulu directement décharger Samuel Batcho de la Coordination Mca pour ne pas retenir l’attention de l’opinion publique. Alors, il faut trouver un stratagème pour faire diversion jusqu’au moment de déclarer dissoute la Coordination de l’Unité de formation du 2nd Compact du Mca. Ainsi, cela passerait à dose homéopathique à l’insu de la grande masse. Si non, comment cela est-il possible que pendant que Samuel Batcho serait en train de travailler ou de batailler pour décrocher un 2nd Compact du Mca qu’il soit encore capable de bien s’occuper de la gestion efficiente et efficace du Port autonome de Cotonou qui, à tous les égards, a besoin d’un gestionnaire apte qui consacre entièrement son temps et ses compétences au profit de son repositionnement ou de sa compétitivité ? Mais malheureusement, c’est à une personne doublement chargée que Yayi Boni décide de confier les rênes du Pac. Quels résultats peut-on attendre de cet attelage lourd et, qui se présente, à tout point de vue, improductif ? Car, il est un secret de polichinelle que Samuel Batcho n’est pas un superman encore moins un surhumain qui pourra mettre deux doigts dans une seule narine. A moins que celui qui l’a nommé a un autre objectif pour le moment inconnu du public et qui se révèlerait peut-être contre le nouvel élu. Sait-on jamais.

Yayi Boni a plus d’un tour dans son sac.

Il suffit seulement de se référer à cette correspondance adressée à son ministre de tutelle dans laquelle le Dg/Sobémap affirmait que dans le cadre du processus d’acquisition de matériels de manutention portuaire d’un montant de 14 milliards F. Cfa, le chef de l’Etat l’a instruit à l’effet d’annuler le processus d’attribution de marchés publics en cours d’exécution et révélé par le Fonac, pour comprendre comment on gère le Bénin au sommet de l’Etat. Et si l’on se rappelle que la raison fondamentale évoquée par les Etats-Unis pour refuser l’attribution d’un 2nd Compact du Mca au Bénin est bien le fait que la corruption sévit trop au Bénin, alors c’est avec une foi alerte qu’on peut conclure que l’Administration d’Obama est bien fondée pour prendre une telle décision en défaveur du Bénin. Car, que voulons-nous ou à quoi devrons-nous attendre, lorsqu’on se donne des dirigeants aux méthodes de gestion qui n’inspirent pas confiance ou défient toutes les lois de la République ?
Pendant ce temps d’hibernation, M. Simon Pierre Adovèlandé, premier coordonnateur de Mca-Bénin que Yayi Boni a, malicieusement, fait débarquer est aujourd’hui recruté par le Togo voisin pour concevoir le programme Mca-Togo pour le pays du jeune Faure.

Je reste Apol

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