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Alain Adihou sur Zone franche : « Le Cos-Lépi est en train de procéder à la correction d’un instrument qui n’existe pas »
Publié le lundi 12 mai 2014   |  Fraternité


Bénin
© AFP par SEYLLOU
Bénin : l’ancien président Mathieu Kérékou


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En prélude au lancement d’un ouvrage sur la Lépi, l’ancien ministre du Général Mathieu Kérékou, Alain Adihou était hier sur les plateaux de l’émission Zone franche de Canal3. Au cours de cette émission, il a été exclusivement question de la réforme qu’est la Lépi et des difficultés qui entourent sa concrétisation.

La Lépi. Ce sont les difficultés autour de cette grande réforme démocratique au Bénin qui ont fait revenir, dimanche dernier au devant de l’actualité nationale, l’ancien ministre du Général Mathieu Kérékou, Alain Adihou. Et, c’est l’émission Zone franche de Canal3 qu’Alain Adihou qui est la première autorité ministérielle à avoir eu le privilège de conduite cette réforme a choisi pour dire ses griefs sur le processus actuellement en cours. D’entrée, pour l’invité de Canal3, la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) n’existe pas, n’a jusqu’ici jamais existé et ne saurait faire l’objet d’une quelconque correction. En plus clair, Alain Adihou a déclaré : « L’un de mes objectifs est de faire comprendre au peuple que ce qui est en train d’être fait ne peut pas conduire à la Lépi. Il faut qu’on arrête le gaspillage de nos ressources car, jusqu’ici, cette réforme qu’est la Lépi ne marche pas. Et avant 2016, tout ce qu’on va entreprendre sera biaisé ». C’est d’ailleurs pourquoi, soutient-il, le Cos-Lépi n’est pas en train de procéder à la correction d’un instrument qui n’existe pas et la sagesse aurait voulu qu’on y arrive avec rythme dont nous sommes capables de supporter. Il ajoute : « En 2011, il s’agit d’une liste électorale. Jusqu’à présent, nous n’avons pas une Lépi et à l’issue de ce qui est en train d’être fait, on aura un fichier électoral. Personne ne nous demande de courir plus vite que notre énergie ».

L’ambition de Kérékou à l’eau ?
Alain Adihou qui a promis en dire plus sur l’historique de la Lépi et ses déboires lorsqu’il conduisait cette réforme entre 2004 et 2006 à l’occasion du lancement de son ouvrage le 17 mai prochain au Codiam, n’a pas caché au cours de son passage sur Zone franche, que les premières résistances par rapport à sa mission sont venues du camp présidentiel auquel il appartenait. « Le Général avait l’ambition de laisser une grande réforme aux citoyens à la fin de son mandat en 2006. Mais mettre de la lumière dans l’obscurité n’arrangeait pas tout le monde. On a rencontré des résistances au sein même du gouvernement », a-t-il commencé. Aussi, se lançant dans une comparaison par rapport à ce qui a été entrepris en 2004, Alain Adihou a laissé entendre qu’il n’a plus retrouvé en 2009, certaines structures élaborées par leur soin tout comme il a remarqué que d’autres ont été créées. Au nombre de ceux-ci, il a noté la Csp. Mais, déplore-t-il : « Il y a trois structures prévues en 2004 que nous ne retrouvons plus et l’organisation des élections ne peut pas être laissée aux mains des députés et des ministres. Il est vrai que ce que nous proposions en 2009 est perfectible. Mais à 99%, ce que nous avons proposé a été maintenu mais politiquement cela a été perverti ».
Et face aux nombreuses difficultés qui entourent la réalisation de la Lépi, Alain Adihou qui a dû d’abord se taire pendant trois ans parce que emprisonné, pense qu’il y a des conditions propices pour la réalisation de la Lépi. Primo, il a suggéré que la Lépi doit se faire en fin d’un régime. Aussi, pour lui, il faut une période d’accalmie électorale. D’ailleurs, par rapport au processus en cours, Alain Adihou a déploré le fait qu’il y ait des citoyens qui n’ont pas pu se faire recenser. Pour finir, l’auteur de l’ouvrage « Au nom de mon peuple, je pardonne », a invité l’Exécutif, le législatif et le constitutionnel à se rencontrer pour une sortie de crise.


Angelo DOSSOUMOU

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