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La Presse du Jour N° 2133 du 14/5/2014

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Affaires empoisonnement et coup d’Etat : Yayi et Talon font la paix des braves tant souhaitée (Les loups ne se mangent effectivement pas entre eux)
Publié le jeudi 15 mai 2014   |  La Presse du Jour




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La nouvelle est tombée hier, mercredi 14 mai 2014, un peu après 21 heures. Boni Yayi, dans un message télévisé à la Nation, décide de pardonner l’homme d’affaires béninois Patrice Talon et tous ceux qui sont poursuivis dans les dossiers de tentatives d’empoisonnement et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Une page est enfin tournée.

La décision de pardonner Talon et consorts a été prise après moult procédures et suite à des intercessions et offres de bons offices, des médiations et une lettre de regret de Patrice Talon. C’est en effet ce qu’a révélé le Président Boni Yayi dans son message. Il a demandé à la justice d’engager les procédures appropriées pour en finir avec ces dossiers. Au cœur des intercessions et actes de bons offices qui ont conduit à la prise de cette décision se trouvent le Président Français François Hollande et Abdou Diouf, Président en exercice de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Comme on pouvait s’y attendre, cette annonce faite par le Président de la République a enflammé la toile. Chacun y est allé de son inspiration pour commenter l’acte pourtant responsable posé par le Président Boni Yayi. Du point de vue judiciaire, la déclaration du Chef de l’Etat est très importante pour la suite de ces deux dossiers pendants devant la Cour Suprême. « Le dénouement de la procédure sera plus aisé que s’il n’y avait pas eu ce pardon ». C’est en substance les confidences que nous a faites un grand magistrat. Du point de vue purement politique, cette sortie médiatique du Chef de l’Etat restaure l’image du Bénin ternie par plus de deux ans de combat politico-juridique sur fond de tension sociale. Nous ne devons pas l’oublier. Du fait de ces affaires d’empoisonnement et de coup d’Etat, le tissu économique béninois a pris un sérieux coup, avec la désorganisation de la filière coton. L’insécurité s’est installée dans tous les domaines. L’ombre de Talon planait sur tout. Tous les échecs des réformes enclenchées par le pouvoir en place, surtout dans les secteurs du coton et des activités portuaires, étaient imputés à cet homme d’affaires qui a pu trouver refuge en France après un long combat judiciaire. Ce temps est-il déjà derrière nous avec ce pardon ? Il est trop tôt de le croire. Cependant, on peut oser dire que l’acte posé par le Chef de l’Etat, même si c’était sous contrainte, détend l’atmosphère qui prévalait. Une page sombre vient d’être tournée en tout cas. Vivement donc que Talon et Yayi qui s’étaient juré haine et désamour total puissent se rencontrer à Paris le vendredi prochain pour rendre palpable et à la face du monde cette paix des braves. Ceci, sous l’égide des Présidents François Hollande et Abdou Diouf, en marge de la rencontre qu’organise le Président Français François Hollande pour réfléchir sur la situation qui prévaut au Nigeria avec l’enlèvement par la secte Boko Haram de plusieurs fillettes dans la région de Borno. C’est le vœu de beaucoup de Béninois qui ont en marre de cette crise dans laquelle beaucoup se sont engraissés, mais qui n’a rien rapporté à la Nation.

Le décryptage de Komi Koutché
En sa qualité de porte-parole du gouvernement, le ministre Komi Koutché est monté au créneau hier, mercredi 14 mai 2014, pour décrypter le message du Président Boni Yayi. Deux choses sont à retenir de ce décryptage fait par le ministre Komi Koutché. La première est que ce pardon accordé donne la preuve de la grandeur d’esprit et de l’humilité du Président Boni Yayi. La deuxième chose est que ce pardon cadre bien avec la profession de foi faite par le Chef de l’Etat qui avait dit qu’avant toute chose, il fallait que Patrice Talon passe aux aveux. Ce qu’il aurait fait avec cette lettre qu’il aurait adressée au Président Abdou Diouf et dans laquelle il aurait éprouvé beaucoup de regrets. Pour le ministre Koutché, ce n’est donc désormais plus la peine de polémiquer autour de ces affaires. Pour lui, il est temps que les filles et fils du Bénin se mettent plus que jamais ensemble pour le développement de la Nation.

Affissou Anonrin

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