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La Presse du Jour N° 2133 du 14/5/2014

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Interview du candidat de la presse écrite à la HAAC, Marie-Richard Magnidet : « Les conflits intergénérationnels ne nous avanceront en rien »
Publié le jeudi 15 mai 2014   |  La Presse du Jour


Marie-Richard
© Autre presse par DR
Marie-Richard Magnidet, Candidat à la 5ème mandature de la Haac dans la catégorie Presse Ecrite


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Les professionnels des médias iront aux urnes le samedi 17 mai 2014 pour élire leurs représentants à la 5ème mandature de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). A quelques jours de ces joutes, l’un des candidats de la catégorie « Presse écrite et en ligne », Marie-Richard Magnidet, à travers cette interview, ouvre son cœur à tous les confrères. MRM, comme ses fans l’appellent, souhaite qu’il n’y ait point de conflit intergénérationnel.

Vous êtes l’un des candidats de la catégorie « Presse écrite » à la HAAC. Quelle est votre vision de cette institution de régulation dans les médias ?
Je ne veux pas tenir des propos démagogiques parce que je suis candidat. La réalité est telle qu’aucun conseiller de la HAAC n’a de programme d’actions personnel à exécuter. Cependant, si je suis élu, au sein du collège des conseillers, j’attirerai l’attention de mes collègues sur la nécessité, l’évidence, la pertinence et l’obligation d’aller dans tel sens plutôt que dans tel autre. Les expériences accumulées dans la profession, et à différents postes de responsabilité dans les associations professionnelles, constitueront un ferment et un atout considérable qui donneront force et foi à mes propositions auprès des collègues conseillers. Je tenterai de les convaincre sur la nécessité de créer de véritables entreprises de presse viables, de renforcer les conditions pour la professionnalisation dans le pluralisme des courants de pensées et d’expression.
En somme, il sera question pour la prochaine mandature d’être encore plus près des professionnels des médias à travers les creusets d’échanges avec l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB), le Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel du Bénin (CNPA-Bénin), l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (ODEM), et la Maison des médias, pour recueillir chaque fois que de besoin les préoccupations des mandants et de les traduire en actions.
Je tenterai, ensemble avec les autres conseillers, de faire de la HAAC un véritable partenaire de la presse béninoise. Car la HAAC régule et protège les médias. Au regard de tout ce qui précède, ma vision pour la HAAC est de contribuer à faire d’elle une institution de régulation paisible, qui opère dans un métier noble et dont les acteurs et animateurs sont fiers d’appartenir à la corporation des médias dont les conditions d’exercice s’améliorent.

Comment comptez-vous décliner cette vision en actions concrètes ?
Il est indispensable pour traduire la vision en actions de revoir les dispositions de la loi organique sur la HAAC, d’exploiter les recommandations des différents états généraux de la presse, de plaider au moyen d’un lobby pour le vote et la promulgation du code de l’information et de la communication ; ainsi que de la loi relative à la migration de l’analogie vers le numérique.
La profession est animée aujourd’hui par des milliers de jeunes qui estiment qu’ils ne sont pas de votre génération. Ils mènent en conséquence un combat légitime et vous taxent d’appartenir à un cercle qui décide toujours à la place des autres. Qu’en dites-vous ?
Nous devons faire l’effort d’éviter au maximum un combat intergénérationnel. Une chose est certaine, même les vrais jumeaux ne sortent pas au même moment du ventre de leur mère. Il va sans dire que nous ne sommes pas venus tous au même moment dans la profession. C’est vrai qu’on peut modestement être des aînés à certains qui le seront pour d’autres, lesquels le seront pour d’autres encore. Je pense plutôt que pour départager les candidats, il ne faut pas se fonder sur le critère de génération. Qu’il soit dit en passant que tous ceux qui sont actuellement candidats aux élections à la HAAC sont de la même génération. Au demeurant, nous sommes tous jeunes. En définitive, je voudrais qu’on tienne plutôt grand compte, pour les élire, des atouts et de la vision de chacun des candidats pour la HAAC.
Au terme des élections, les expériences des conseillers doivent contribuer utilement à l’accomplissement de la mission de cette institution. Car la HAAC est une institution constitutionnelle dont la mission essentielle est de réguler et de protéger la presse. Les autres actions qu’on pourrait mener sont contenues dans mon mémorandum constituant le dossier de candidature. La HAAC est au service de tous les médias, sans exception, et de tous les animateurs de la presse, sans distinction d’ancienneté. Voilà pourquoi je tends la main à tous les professionnels des médias pour cette cause que j’entends défendre. C’est à juste titre que mon slogan est libellé ainsi qu’il suit : « Plus unis, plus forts ! »
D’aucuns pensent que les conseillers élus sont redevables à leurs confrères. Quel éclairage pouvez-vous leur apporter?
C’est vrai et indubitable que les conseillers élus tirent leur légitimité de la confiance placée en eux par leurs mandants. Mais alors, de deux choses l’une. Soit nous voulons des institutions républicaines qui accomplissent loyalement leurs missions, soit nous distinguons les individus des institutions que nous paralysons.
Que voulez-vous dire clairement ?
Lorsque les individus sont élus pour une mission, ils changent de statut. Généralement, après les élections, les nouveaux conseillers élus organisent des rencontres de remerciement et de partage. Puis après, ils se consacrent à la tâche pour laquelle ils ont été élus. Je crois que c’est ce repli qui est interprété comme un éloignement vis-à-vis des mandants. Or, je l’ai dit plus haut, je serai proche des professionnels des médias à travers les associations faîtières. Si ces associations portent et incarnent correctement les valeurs et les préoccupations de leurs militants, il ne fait l’ombre d’aucun doute que nous serons toujours ensemble durant toute la mandature. Ainsi, nous allons réguler paisiblement, protéger la profession, créer davantage de conditions à l’épanouissement des animateurs de la profession. Cela passe par l’amélioration adéquate et conséquente du cadre juridique et institutionnel de la HAAC, et des formations spécifiques au profit des acteurs des médias. On doit attendre plus de l’institution HAAC que de l’individu conseiller.
Quel message avez-vous à vos jeunes confrères pour qu’ils ne se sentent plus trop distancés de vous ?
Je vous remercie pour cette question. Je voudrais d’abord leur demander de briser les écarts qu’ils considèrent existants entre eux et moi. Ensuite, je souhaiterais que nous puissions nous convaincre tous de la nécessité de ne pas rater ce tournant important de la migration de l’analogie vers le numérique. La prochaine mandature de la HAAC doit être en mesure de bien collaborer avec les autres institutions de la République, de même qu’elle doit savoir arracher son autonomie des pouvoirs centraux au même moment qu’elle a l’obligation constitutionnelle de remplir convenablement sa mission au profit des organes de presse et des professionnels des médias, sans oublier la profession en général à travers la liberté de presse.

Propos recueillis par « La Presse du Jour »

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