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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Affaire Talon-Yayi : les vrais dessous du pardon
Publié le vendredi 16 mai 2014   |  Adjinakou


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© Autre presse par DR
Photo montage du président Yayi Boni et Patrice Talon


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Le chef de l’Etat dit avoir pardonné l’homme d’affaires Patrice Talon et tous les autres prévenus dans les dossiers dits de tentatives d’empoisonnement et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Au-delà d’un simple pardon, des observateurs notent comme un aveu d’échec dans le discours de Boni Yayi dont le discours passe bien pour une volte-face. Mieux, des questions de droit restent sans réponse depuis la sortie du chef de l’Etat alors que juristes, hommes politiques et bien d’autres encore se contredisent sur l’interprétation du discours codé du chef de l’Etat dont les motivations sont complètement ailleurs.


Quel sens faut-il réellement donner à ce retournement de veste du chef de l’Etat dans les dossiers dits de tentatives d’empoisonnement et d’atteinte à la sûreté de l’Etat en cours au Bénin depuis octobre 2012 ? C’est l’interrogation qui anime la polémique au sein de l’opinion publique depuis la diffusion de la déclaration. Cela semble être une bonne perspective pour calmer les tensions sociales au Bénin depuis des mois. C’est un acte responsable en soi. Mais la confusion s’installe dans les esprits lorsqu’on sait que ce procès a duré plus d’un an et demi et beaucoup de têtes sont tombées, des emplois perdus, des personnes qui sont passées de vie à trépas, des familles disloquées et des milliards engloutis dans un dossier sans lendemain, pour ne citer que ceux-là. Donc tout pour rien au finish. Quel gâchis ! La déclaration du président de la République a laissé croire à l’arrêt des poursuites contre les présumés coupables. C’est bien là, une appréciation sectorielle, car il y a plein de non-dits dans cette déclaration. Cela revient à dire qu’une fois que les objectifs de cette action envers Talon et consorts auraient été atteints, les poursuites déguisées pourraient reprendre place et de plus belle. C’est en somme, une décision qui parait comme l'aveu d'un échec et donc une volte-face après tant de coups bas, surtout lorsqu’on qu'on sait que l'arrêt rendu par le juge d'instruction est toujours de mise. Mieux, avec la cassation de la Cour suprême, Boni Yayi n'aura aucune garantie de ce que la chambre d'accusation qui sera nouvellement constituée, contredirait le juge Houssou surtout que sur tout la ligne, le chef de l’Etat a été désavoué depuis l'éclatement du dossier, référence faite au refus d'extradition de Patrice Talon et Olivier Bocco par la France après plusieurs audiences.

Autre élément…
Cette décision de Boni Yayi serait-elle liée à l’organisation de la prochaine table ronde économique du Bénin à Paris ? Tout porte à le croire. Au prime abord, le projet était mal ficelé, donc parti pour échouer car n’ayant pas reçu l’onction de tous ceux qui étaient au départ de l’initiative. Mieux, Paris est la ville française où réside Patrice Talon et où il mène ses activités en toute liberté avec les opérateurs économiques qui sont sensés être invités à cette rencontre, pour mobiliser plus de six mille milliards de francs Cfa. Comment donc réussir une telle opération sans les décideurs ? Comme le dit un adage, ‘’chacun est roi dans son marigot’’. Aujourd’hui il faut rassurer les investisseurs du monde entier. Et c’est à ce niveau qu’apparait l’utilité d’associer tout le monde.

A ne pas confondre
Le peuple béninois doit multiplier la veille afin que la démocratie soit sauvegardée avec le respect du mandat présidentiel. Sur toute la ligne Boni Yayi a été désavoué et même par la France. On a vu dans le dossier liant le chef de l’Etat à Me Lionel Agbo que le projet de révision de la loi fondamentale qui a commencé par le maintien des élus locaux en postes au-delà de leur mandat constitutionnel, a finalement été exécuté même après le pardon du chef de l’Etat à Me Agbo dans ledit dossier. Il convient donc de se demander si le peuple doit se fier à cette décision ?. 2016 est un tournant décisif et la position des Etat Unis d’Amérique qui invitent les jeunes à prendre leur responsabilité est irréversible. Il ne faut pas le perdre de vue.


Gathum Gbaguidi

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