Les députés n’ont pas pu désigner hier jeudi 15 mai les cinq membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) permanente. Ils se retrouvent mardi 20 mai prochain pour la poursuite des travaux.
Par Bruno SEWADE
Les dissensions et les calculs politiques au niveau de la Mouvance présidentielle n’ont pas favorisé hier l’accouchement des noms de ces personnalités devant siéger à la Commission électorale nationale autonome permanente, première mandature. Les députés du camp présidentiel ne s’entendent pas encore sur le partage des deux sièges qui leur revient de droit. La Mouvance parlementaire paie le prix de son hétérogénéité. Chaque tendance politique veut tirer le drap de son côté.
La position de Rosine Vieyra Soglo, présidente du groupe parlementaire Nation et Développement composé en majorité des députés de la Renaissance du Bénin, réclame un siège sur les deux. Etant aussi de la Majorité présidentielle, elle estime que le partage devra être fait à parts égales entre sa formation politique et les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Une concession dont ces dernières ne veulent pas entendre parler. Les deux représentants de la Mouvance présidentielle sortiront du rang des FCBE. La Majorité présidentielle divisée, mais tel n’est pas le cas au niveau de l’Opposition qui plus ou moins semble être prête.
Les deux sièges qui reviennent de droit à la Minorité parlementaire au terme de la clé de répartition des sièges adoptée la semaine dernière, sont partagés entre l’Union fait la Nation et le Parti du Renouveau démocratique (PRD). Les deux représentants de ces deux formations politiques de l’Opposition seraient déjà désignés à leur niveau. Ils n’attendent que la Mouvance présidentielle pour déposer ces deux propositions sur la table du président de l’Assemblée nationale pour adoption par la plénière. Vivement donc que les députés de la Majorité présidentielle arrivent à s’entendre pour qu’à la plénière du mardi prochain le dossier puisse être évacué pour favoriser la mise en place de cette CENA permanente.
Il faut souligner qu'aux quatre représentants de la Majorité et de la Minorité parlementaires viendra s’ajouter le représentant du corps des magistrats que les députés auront à désigner parmi les trois propositions de l’Union nationale des magistrats du Bénin dont la liste est déjà parvenue à l’Assemblée nationale depuis quelques semaines. Dans ce débat, ce sont les députés non inscrits qui sont lésés. Car, la loi n'a rien prévu pour eux. Au nombre de douze, ils attendent pour s'imposer à leurs collègues de la Majorité et de la minorité parlementaire lors de la désignation du représentant des magistrats pour lequel la loi exige les 2/3 des députés à l'Assemblée nationale.
