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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Vie politique et sociale au Bénin: Pourquoi autant de jubilation après le pardon de Boni Yayi ? - (Le culte de la personnalité et les visées politiques prennent le pas sur le bon sens)
Publié le lundi 19 mai 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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Depuis une certaine période, le peuple béninois vit aux dépens du pardon du président de la République adressé à Messieurs Patrice TALON, BOCCO Olivier et à tous les détenus impliqués dans les dossiers de malfaiteurs et tentative d’assassinat. Le paradoxe dans cette affaire est que malgré ce pardon, les personnes impliquées sont toujours dans le collimateur de la justice béninoise.

Dans la foulée, une frange d’hommes politiques sont rentrés dans une séquence de jubilation sans fin. Et pour mieux assurer ce que d’aucuns qualifient de ‘’ grosse communication gouvernementale ‘’, les acteurs prennent d’assauts les chaines étrangères, les radios, les télévisions du pays.

Et comme si ces canaux étaient insuffisants, c’est désormais les églises, les mosquées qui prennent le relais de cette communication gouvernementale. On pourrait dire que cette opération de charme vise dans une certaine mesure, à l’extérieur comme à l’intérieur de relooker l’image d’homme d’Etat du président de la République. Dans le même temps, une autre partie de la population trouve que cet acte du chef de l’Etat est un non évènement.

Une analyse de cette situation politico-juridico – sociale affiche trois enseignements irréfutables. Le premier point est que cette affaire a ravi la vedette aux réelles préoccupations sociales, économiques, politiques du moment.

Au nombre des préoccupations majeures, on pourrait évoquer à titre illustratif la correction et l’actualisation de la Liste Electorale Permanente Informatisée (Lépi). Ce qui n’arrange pas la démocratie Béninoise à quelques mois des élections. Le deuxième aspect est l’amplification de cette communication gouvernementale.

Cette communication outrancière a mérite de faire les affaires du chef de l’Etat, et dans une autre mesure de donner une belle carte diplomatique pour le Pays à l’extérieur. Le troisième point partagé par les hommes de droit est que le pardon du chef de l’Etat dans cette affaire n’a pas de conséquence juridique.

A la lumière du procureur de la République, des juristes chevronnés, la décision de cassation de la Cour suprême relance l’affaire. Du coup, Patrice TALON, BOCCO Olivier et tous les détenus impliqués dans les dossiers de malfaiteurs et tentative d’assassinat sont toujours dans le collimateur de la justice béninoise. Ainsi, il est alors inutile de s’extasier après le pardon du chef de l’Etat dans cette affaire. Mais, pour ceux qui le font, c’est certainement par la manifestation de l’expression du culte de la personnalité ou par calcul politique.

Jean-Luc DAGAN

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