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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Libération des détenus dans les affaires de tentatives présumées d’empoisonnement : Premières révélations, le feuilleton continue
Publié le mercredi 21 mai 2014   |  Adjinakou


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© Autre presse par DR
Photo montage du président Yayi Boni et Patrice Talon


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En accordant son pardon à l’homme d’affaires Patrice Talon et tous les autres prévenus dans les affaires de tentatives présumées d’empoisonnement et de coup d’Etat, Boni Yayi invitait tous les Béninois à laisser derrière eux ces scabreuses affaires qui ont eu le mérite de ternir l’image du Bénin et de son Chef de l’Etat. Sauf qu’à entendre les premières déclarations des détenus à leur sortie de prison, l’on est tenté de croire que le vœu du chef de l’Etat risque de ne pas être exaucé : les affaires de tentatives présumées d’empoisonnement et de coup d’Etat n’ont pas livré tous leurs secrets. Par ailleurs, il convient de s’interroger sur les dispositions prises pour assurer la sécurité de ces personnes qui viennent d’être libérées ?

Choqués, traumatisés et même révoltés pour certains, tous les détenus dans les affaires de tentatives présumées d’empoisonnement et de coup d’Etat ont recouvré leur liberté depuis ce mardi 20 décembre 2014. Comme pour matérialiser le pardon du chef de l’Etat à tous les mis en cause dans lesdits dossiers, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou a donc ordonné la libération de Zoubérath Kora, nièce du chef de l’Etat, du Drr Ibrahim Mama Cissé, médecin personnel du chef de l’Etat, de Moudjaïdou Soumanou ancien ministre du Commerce du régime actuel, du Commandant Pamphile Zomahoun, de Johannes Dagnon, Expert-comptable et cousin de l’homme d’affaires Patrice Talon, et de Bachirou Adjani, ancien garde rapproché du chef de l’Etat. Ces six détenus sont retournés chez eux après plus d’un an d’emprisonnement et au grand bonheur de leurs proches et parents.


Nouvel épisode

On se croirait à la fin du feuilleton, mais hélas ! Tout porte même à croire que le nouveau rebondissement intervenu dans ces affaires marque la fin d’un épisode et dans le même temps le début d’un nouveau. Mieux, ce nouvel épisode pourrait être celui de la manifestation de la vérité, ou du moins celui des révélations. D’ailleurs, les propos du médecin personnel du chef de l’Etat qui s’est porté lui-même vers une chaine de télévision privée de la place, quelques heures après sa sortie de prison en dit long. L’homme qui éprouvait visiblement un désir ardent de dire toute son amertume et peut-être sa part de vérité, a pourtant fait l’effort de faire sienne l’obligation de réserve reconnue à la grande muette à laquelle il appartient. " Le moment des révélations viendra. Je ne peux rien dire pour le moment, je suis militaire", s’est contenté de dire Dr Mama Cissé, la mort dans l’âme. La nièce du chef de l’Etat qui venait de passer dix-neuf mois en prison n’a pas caché non plus sa grande déception. Sans pouvoir confirmer aux journalistes qu’elle retournerait chez son oncle, Zoubérath Kora a préféré dire : " je suis contente et aussi révoltée. Tout ce que les gens ont raconté sur ma personne n'est pas juste". L’ex- ministre Moudjaïdou Soumanou lit plutôt les choses autrement. Avec toute la sagesse et le calme qu’on lui connait, l’ancien Directeur général de la Sodéco n’a pu s’empêcher d’implorer la clémence de l’homme d’affaires Patrice Talon qui, selon ses dires, passe a priori, comme la vraie victime." Je demande pardon à Talon pour ce qu'il a pu subir dans cette affaire. C'est de la méchanceté humaine", a-t-il laissé entendre.
Implications

A bien y voir, l’épilogue des affaires de tentatives présumées d’empoisonnement et de coup d’Etat est encore loin. Non seulement les premières déclarations des détenus libérés le prouvent, mais il y a aussi le fait que la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou qui se penchera sur le fond du dossier le 16 juin prochain n’a pas encore dit son dernier mot. Toutefois, il est aisé de constater que contrairement à Boni Yayi qui veut enterrer à tous prix ces dossiers pour des motivations inavouées, les prévenus attachent du prix à la manifestation de la vérité. Ce qui peut faire craindre pour leur sécurité, surtout quand on sait que ces personnes ont sérieusement été vilipendées par les campagnes médiatiques et autres formes de sabotages, menées contre elles. Il revient donc à se demander de quelle sécurité jouiront les six détenus libérés ? Peut-on enterrer aussi facilement des dossiers aussi sensibles, surtout quand on sait que même au sujet des motivations et du processus ayant abouti au pardon présidentiel, il s’entretient un flou terrible ? A qui profite vraiment le pardon présidentiel ? Aucun des détenus libérés n'a remercié Boni Yayi, supposé indulgent.


Vitali Boton

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