Comme le scénario qui s’est produit dans le rang des politiciens lors de la séance plénière du jeudi dernier, le choix du seul magistrat membre de la prochaine Cena, a du plomb dans l’aile. Si le choix des représentants des députés est, cette fois-ci, passé comme du couteau dans du beurre, celui du magistrat s’est heurté à la dure réalité de la majorité qualifiée des deux tiers requise.
En effet, la loi prévoit que pour le choix du magistrat, l’Assemblée générale des magistrats propose une liste de trois magistrats de siège ayant exercé de façon continue pendant quinze ans au moins. Et c’est à l’Assemblée nationale qu’il revient la tâche de procéder à la désignation du magistrat par un vote à la majorité qualifiée des deux tiers.
Mais au cours de la séance plénière d’hier, les députés n’ont pas réussi à réaliser cette majorité requise. Le choix devait s’opérer entre les magistrats Jean-Baptiste Aloukpe, Claire Houngan Ayemona et Geneviève Boko Nadjo. A l’issue du premier vote organisé au sein de l’hémicycle, c’est Géneviève Boko Nadjo qui est arrivée en tête avec 41 voix, contre 16 pour Jean-Baptiste Aloukpe, 03 pour Claire Houngan Ayemona et 13 bulletins nuls.
La majorité qualifiée n’étant pas obtenue a ce premier tour, il a été procédé à un autre scrutin qui a opposé, cette fois-ci, les magistrats Boko Nadjo et Aloukpe. Mais à cette étape également, la situation ne sera pas décantée. Et pour cause, Géneviève Boko Nadjo arrachera 43 voix, contre 30 pour Jean-Baptiste Aloukpè et 09 bulletins nuls. Le troisième tour qui devait pourtant constituer un plébiscite pour Boko Nadjo, désormais seule en lice, a plutôt permis d’obtenir 44 oui, 29 non, 06 abstentions et 04 bulletins nuls. Elle n’a donc pas été élue, vu qu’elle n’a pas pu obtenir les 56 voix requises. Ce qui veut dire que le vote pour la désignation du représentant des magistrats sera repris dès la prochaine séance plénière.
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