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La Nation N° 5718 du 11/4/2013

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Ressources minières du Bénin : Les opérations d’acquisition géophysique du sous-sol lancées
Publié le vendredi 26 avril 2013   |  La Nation


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© Autre presse par DR
Ressources minières du Bénin : Les opérations d’acquisition géophysique du sous-sol lancées
Jeudi 25 avril 2013. Les opérations d’acquisition géophysique du sous-sol ont été lancées en presence du président, Yayi Boni


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Les opérations d’acquisition géophysique des données du sous-sol béninois ont été lancées, hier jeudi 25 avril à Cotonou, en présence du président de la République. Il s’agit de recueillir sur une grande partie du territoire national une photographie des ressources minières et énergétiques dont regorge le Bénin.

Par Gnona AFANGBEDJI

Trois avions de reconnaissance ont décollé symboliquement hier de l’aéroport international de Cotonou dans le cadre des études d’acquisition géophysique des données du sous-sol béninois. Le lancement des opérations qui a été marqué par la présence du chef de l’Etat recèle un intérêt capital pour le gouvernement soucieux de mettre à contribution les nouvelles technologies en matière de recherche géologique pour découvrir les ressources minières dont regorge le Bénin. « Il s’agit de déterminer les zones de meilleures déformations géologiques pour le Bénin aussi bien pour les minerais précieux que pour la zone des hydrocarbures », a confié Barthélémy Kassa, ministre en charge des Mines. Pour cette première phase, le pays a été subdivisé en trois zones. La première d’une superficie de 66330 km2 couvre toute la partie septentrionale du Bénin. La deuxième portion où l’on a soupçonné la minéralisation du coltan concerne le centre ouest du pays sur une superficie de 2100 km2 et la dernière zone couvre tout le bassin sédimentaire côtier on shore sur une superficie de près de 6000 km2. « Nous avons identifié les zones de fort intérêt. Au fur à mesure de l’acquisition, si des intérêts se manifestent par d’autres compagnies, on pourra financer le reste des données », rassure le ministre au sujet des parties du territoire national encore non couvertes.

Techniques révolutionnaires !

Selon Barthémémy Kassa, trois techniques seront utilisées, à savoir la magnétométrie, radiométrie et la gravimétrie. Les deux premières seront utilisées au niveau du socle continental pour déterminer les minerais précieux tels que le fer, l’or, l’uranium, le maganèze et le coltan. «Ces techniques pourraient nous déterminer la profondeur des sédiments au niveau des bassins non côtiers. Cela va permettre de savoir s’il y a formation d’hydrocarbures ou non», indique-t-il. A cause de l’intérêt que l’Etat porte à la découverte du pétrole, la gravimétrie s’y est ajoutée pour voir la densité des roches qui sont situées dans la zone. «Ce serait intéressant si nous trouvons des roches poreuses qui sont susceptibles de piéger le pétrole une fois formé. Lorsqu’on va découvrir tout cela, il sera facile de faire des forages rapides au niveau du bassin sédimentaire côtier qui a un avantage certain en matière de coût d’investissement par rapport au forage en mer », précise le ministre en charge des Mines qui insiste qu’il s’agit de technologies révolutionnaires qui permettent une meilleure appréciation du sous-sol.

Les équipements mobilisés par la compagnie sud-africaine FUGRO sont capables de photographier et de prélever les données géophysiques du sous-sol béninois jusqu’à trois kilomètres de profondeur, souligne l’un des ingénieurs de la société. Plusieurs ingénieurs béninois sont également associés au projet. « Nous savons qu’il existe des ressources. Mais il était nécessaire de faire des études poussées. Nous pensons qu’avec les techniques qui sont mises en œuvre, nous pouvons aller loin dans la découverte des indices et des gisements qui vont booster notre économie », soutient Basile Kanon Adjo, ingénieur géologue au ministère en charge des Mines. Il indique qu’après avoir travaillé en amont sur le redimensionnement des zones à explorer, leur travail sera dévolu au traitement et à l’interprétation des données.

« Je vous demande de creuser, fouiller, bêcher. Ne laissez nulle place où la main ne passe et repasse », indique le président de la République en renvoyant les ingénieurs aux fables de la Fontaine. Boni Yayi a invité les populations à ne pas paniquer lorsqu’elles verront les avions voler à basse altitude pour prélever les données....

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