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La Nation N° 5718 du 11/4/2013

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Port de Cotonou : Boni Yayi constate la dégradation des anciens quais
Publié le vendredi 26 avril 2013   |  La Nation


Thomas
© AFP
Thomas Boni Yayi, président de la République du Bénin


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Le président de la République est allé constater hier jeudi 25 avril, l’état de dégradation avancée des anciens quais du port de Cotonou. Ces quais devront faire l’objet de réhabilitations, indispensables pour permettre au port de recevoir les gros navires.

Par Gnona AFANGBEDJI

En dépit des investissements lourds réalisés dans le cadre du programme du Millennium Challenge Account (MCA-Bénin), de nombreuses infrastructures de base méritent d’être réhabilitées pour permettre au port de Cotonou de rivaliser avec les autres ports de la sous-région. Hier, le président de la République s’est rendu dans l’enceinte portuaire pour constater de visu l’état de dégradation avancée de certains quais réalisés bien avant les indépendances. « Lorsque j’ai vu les portiques de Bolloré, j’ai indiqué aux responsables de Maersk d’en acquérir aussi. Ils m’ont dit que ce n’est pas possible car, il faut d’abord une réfection du port », a fait observer le chef de l’Etat. « Nous avons fait un tableau synthétique pour présenter l’état des lieux. Lorsque nous prenons les quais nord, nous avons les quais de marchandises générales qui sont en pales planches métalliques, c’est-à-dire des morceaux de fer qu’on a trempé dans l’eau avec des surfaçages pour pouvoir tenir. Ces installations sont très vieilles, complètement usagées et ne peuvent plus soutenir de l’eau de charge parce qu’elles sont construites pour 6 tonnes au mètre carré alors qu’aujourd’hui, il faut au moins 24 à 25 tonnes au mètre carré. C’est des quais qui ne peuvent plus accepter des équipements modernes », soutient Gaston Nougbodohoué, secrétaire général de AP Möller-Maersk qui a tiré la sonnette d’alarme. «Le port était conçu pour recevoir un trafic de 2,5 millions de tonnes de marchandises par an. Aujourd’hui, nous sommes à 7,5 millions», reconnaît Kassim Traoré, directeur général par intérim du Port autonome de Cotonou. A l’en croire, les discussions sont aujourd’hui ouvertes avec le Royaume des Pays-Bas en vue de trouver un financement pour réaliser les études et mobiliser des investissements au profit des anciens quais. «L’ambassadeur des Pays-Bas nous a annoncé qu’en octobre prochain, dans le cadre d’une action au niveau des ports du Nigeria, la Marine royale hollandaise pourrait faire escale à Cotonou pour réaliser des mesures sur le courant et l’ensablement. Ce travail pourrait servir de prélude au financement qu’il nous promet. Nous sommes dans un processus avec l’ambassade pour avoir un dossier à introduire à leur gouvernement», rassure le directeur général par intérim du Port autonome de Cotonou.

Risque de déclassement !

Selon Gaston Nougbodohoué, l’ambition du gouvernement de voir accoster les gros navires au port de Cotonou nécessite la construction de nouveaux quais dans les meilleurs délais. « Ces quais (les anciens) ne sont pas construits pour les grands navires et les profondeurs ne sont pas suffisamment grandes pour les accueillir. Il faut faire une étude. Après l’étude, nous devons voir comment faire pour que ces quais puissent admettre les gros navires dans une première phase. Nous serons sûrs que la sécurité dans la ville de Cotonou est assurée de même que la navigation dans le bassin portuaire. La seconde phase consistera à ouvrir un autre bassin, avant d’envisager la construction d’un nouveau port en eau profonde », poursuit le secrétaire général de AP Möller-Maersk. Il soutient que la construction d’un bassin parallèle va permettre de récupérer entre 8 et 12 kilomètres pour rallonger les quais.

« Si nous ne faisons pas cela, nous serons dépassés. Les ports voisins comme le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire sont dans des projets d’extension et surtout le Nigeria qui a promis faire le port de Badagry avec 7 kilomètres de quai d’entrée, va prendre le dessus », prévient Gaston Nougbodohoué qui indique qu’il y a urgence à redimensionner les installations portuaires pour les mettre en conformité avec les normes nouvelles. « Il faut sécuriser les installations, c’est d’abord la vie des Béninois qui est en jeu. Le commerce international du Bénin n’a pas d’autres sources. Les professionnels du métier doivent s’asseoir pour un débat technique avec ceux qui sont à l’international pour voir ce qui peut mettre Cotonou à flot pour que notre pays ne soit pas déclassé par rapport à la concurrence dans la sous-région. Il s’agit d’un problème de géopolitique qu’il faut résoudre », conclut-il en rappelant qu’on aurait dû prendre les dispositions depuis la fin des années 1980....

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