Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Autres articles



Comment

Société

Boni Yayi et les prières tout azimut : Ce qu’il faut comprendre
Publié le mardi 30 avril 2013   |  24 heures au Bénin


Conférence
© aCotonou.com
Conférence de presse du président Thomas Yayi Boni


 Vos outils




Les multiples séances de prières pour le Chef de l’Etat ne sont qu’en réalité de la guerre des choses dans l’ombre au sein de la mouvance. Tout le monde rivalise d’ardeur pour être mieux côtés dans les nominations aux postes de responsabilité et trouver une place au soleil sur les prochaines listes électorales.

Quelques jours, tout le monde prie pour le Chef de l’Etat. Tous les week end, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) prennent d’assaut les mosquées, églises et autres confessions religieuses pour prier et déplorer les tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat dont le Président aurait été victime. C’est l’occasion rêvée pour beaucoup d’entre eux de sortir la tête de l’eau. Mais ne réalité, prie-t-on vraiment pour le Président Yayi Boni ? Certainement.

Tout d’abord, la multiplicité des prières est l’expression de la cacophonie des ambitions au sein de la majorité présidentielle. Ces derniers temps, il y a plusieurs nominations en conseil des ministres. Ceux qui, jusque-là n’ont pas encore goûté aux délices de la Refondation, attendent impatiemment leur tour, puisque le temps est compté pour eux. Pour ceux qui sont aux affaires, il faut multiplier les occasions pour rester le plus longtemps possible aux postes. Aujourd’hui au Bénin, c’est le populisme à outrance qui se développe. L’autre raison qui pourrait expliquer ces prières intempestives, c’est les positionnements sur les listes électorales aux prochaines communales et municipales.

A l’approche de chaque scrutin, on assiste à ces genres de théâtres politiques au sein des Fcbe. Ce faisant, les organisateurs de ces prières sont en train de désacraliser les lieux de culte au Bénin et bafouent la morale politique, au moment où les vrais problèmes de la Nation sont sans solution.


Problèmes

Après le K.O retentissant de 2011, les Béninois s’attendaient à voir la mouvance s’atteler aux questions de développement. Mais, c’est le contraire qui se produit. Divisions, manque de solutions crédibles aux difficultés du peuple, coups bas et autres sont ce à quoi les Béninois assistent. En effet, les alliés du gouvernement de la Refondation éprouvent d’énormes difficultés à trouver des thérapies idoines aux problèmes de la Nation. La preuve est que toutes les réformes opérées dans les secteurs socioéconomiques ont échoué avec l’aggravation de la paupérisation, de la corruption du clientélisme et de la gabegie. Ceci se caractérise par le dernier rang qu’occupe le Bénin dans l’espace-Uemoa (Union économique monétaire ouest-africaine) en terme de croissance économique.
Que faire pour mettre le pays sur la voie du développement après plusieurs années de léthargie ? Jusqu’à preuve de contraire, aucune formation politique de la majorité présidentielle n’est capable de répondre à cette question, afin d’aider le Chef de l’Etat à remettre le Bénin sur les rails. Le comble est qu’au moment où sous d’autres cieux, la question du développement est au cœur des préoccupations, les querelles politiciennes se multiplient au sein Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).

A Abomey-Calavi, Porto-Novo et ailleurs, la guerre des intérêts fait rage en leur sein. Les positionnements sur les listes-Fcbe aux prochaines élections municipales, communales et locales en sont sûrement les principales raisons. Or, du Changement à la Refondation, la préservation de l’intérêt national au détriment des ambitions égoïstes des uns et des autres a été toujours le slogan du Chef de l’Etat. Au dehors des intrigues politiciennes dans la famille-Fcbe, les coups bas au sommet de l’Etat sont aujourd’hui légion. Et, tous les moyens sont bons pour enfoncer l’un au profit de l’autre. Tout le monde sait que le dossier relatif à la tentative de coup d’Etat n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets.


Après l’envoi en prison de certains cadres béninois, on soupçonne certains ministres du gouvernement actuel dans cette affaire. Des alliés du Pouvoir, en panne d’inspiration, en profitent pour régler des comptes. Comme une épidémie, les sales dossiers se multiplient au sein de la majorité présidentielle. Les affaires du port sec de Tori, de la supposée tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat, du dernier concours de recrutement dans la fonction publique illustrent bien le cafouillage au sommet de l’Etat à l’ère de la Refondation. A cette allure, le Chef de l’Etat serait en train de comprendre que le verre est dans le fruit et que ses alliés n’ont certainement pas la même conception du développement que lui.

 Commentaires