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Azannaï/Chantier du Parlement : «C’est un site patrimoine de réflexion sur la corruption….»
Publié le mardi 30 avril 2013   |  Autre presse




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Habitué à échanger avec ses amis sur la plateforme de sa page facebook chaque dimanche sur les grandes questions d’intérêt national, le député Candide Azannaï a abordé ce 28 avril 2013, le sort du chantier de ce qui devrait être le nouveau siège de l’Assemblée nationale mais qui finalement est devenu « une si honteuse mafiosité architecturale ». Raser cet » éléphant blanc, mort et aux défenses inutilisables » serait selon Azannaï, effacer les traces d’un crime économique, les preuves d’une grande corruption. Il clarifie par la même occasion ce qui est perçu comme la part de responsabilité des députés surtout la sienne. Voici ce qu’il a dit.

C’est bien curieux qu’une telle idée soit agitée si précocement. Certains attribuent une telle décision au Président BONI YAYI. Je suis très étonné que ce soit lui BONI YAYI l’auteur et l’amplificateur de telle idée. Une fois en plénière et sur ce dossier, beaucoup de parlementaires ont mis en relief le caractère désastreux de ce qui se tramait sur ce chantier et dans ce dossier. Le premier responsable de ce gâchis est bel bien le Président BONI YAYI à plus d’un titre. Pourquoi? Qui a posé la première pierre du lancement des travaux ? Car même si avant 2006, les choix ont été fait pour ériger en ces lieux un tel siège, il n’en demeure pas moins que c’est lui qui a posé la première pierre. Et voilà la raison qui interpelle sa conscience comme ayant directement rendu possible toute la suite. Pourquoi ? Les déclarations des uns et des autres indiquent piteusement que les études de base surtout celles du sol n’ont pas été effectuées aux niveaux requis pour donner une assurance contre des risques d’affaissement liés à la nature du site reconnu pourtant marécageux. C’est curieux ! Qu’un Chef d’Etat agisse ainsi en amont d’une si honteuse » mafiosité architecturale » me parait très inquiétant. Je ne reviendrai par sur les longs développements sur les tenants et les aboutissants de ce dossier au sein du Parlement et même sur des prolongements que l’on tente de soustraire à l’examen du public. L’indignité qui pèse sur le Ministre Blaise AHANHANZO distille mieux que toute la puanteur grimacière et les comédies corruptrices que dégage ce dossier. Mais à entendre que tout de suite et sans que toute la lumière et les audits multidimensionnels promis ne soient entrepris et vidés qu’on parle de raser ces bâtiments ! Il s’agira d’un pur acte d’aveu de complicité comparable à l’effacement des indices sur une scène de crime alors même que des bandeaux jaunes d’interdiction de pénétrer indiquent que l’enquête de prélèvement d’indices de compromission est en cours. C’est comme l’attitude de l’assassin devant qui, est exposé le cadavre de sa victime; il y a souvent dans ces cas, le désir qu’on le débarrasse des traces de son ignominie. Non. Personne ne rasera ces lieux. Nous devons nous en servir comme musée vivant, à ciel ouvert de la corruption et de ce que nous appelons vulgairement » éléphants blancs « . Nous devons attendre toutes les clarifications de la justices et des déclarations officielles, tous les éléments sur les toutes les responsabilités à divers niveaux . Nous devons graver les noms de toutes les personnes physiques et morales, de toutes les personnalités impliquées avec leur part dans ce commerce de filouterie contre l’intérêt général. Je suis donc comme vous le constater contre cette idée de destruction à cette étape – ci et dans ces conditions – ci. Dans tous les cas, il ne sera pas questions d’effacer les traces de ce crime du » Changement et de la Refondation » par le » Changement et la Refondation » sous le » Changement et la Refondation. » Nous devons en faire pendant longtemps un lieu d’instruction civique, d’enseignement morale et patriotique. Un lieu de l’éthique du devoir et de l’intérêt général. C’est un site patrimoine de réflexion sur la corruption. Nous devons nous lever contre ceux qui effacent les traces de l’histoire… »

« Je n’ai aucune part de responsabilité dans le dossier du siège de l’Assemblee Nationale »

Interpellé par l’un de ses interlocuteurs sur sa responsabilité dans ce dossier, l’honorable Candide Azannaï se veut clair :

« Je n’ai aucune part de responsabilité dans le dossier du siège de l’Assemblee Nationale. Ni directement ni indirectement . Ma ligne est et restera: Séparer la Politique des Affaires, les Affaires de la Religion, la Religion de la Politique. La confusion des rôles en Démocratie entraîne nécessairement des tricheries, le vol, l’usurpation et la corruption, la dictature. C’est le minima à savoir accepter si on veut être un acteur politique serviteur exclusif de l’intérêt général. Merci de votre question. Que faire pour que le Peuple rentre dans ses droits. Il n’y a pas deux solutions: décourager de telles pratiques. »

Francis Z. OKOYA

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