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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Dossier Pvi - verdict de l’Ohada : Un dédommagement de 120 milliards
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Adjinakou


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Ça se complique pour Boni Yayi. Son scenario de pardon présidentiel a au moins un avantage : il démultiplie ses épreuves de fin de règne. La Cour commune de justice et d'arbitrage de l'Ohada en prononçant son verdict dans le dossier PVI-Nouvelle génération, somme l’Etat béninois à verser 120 milliards F. CFA à titre de dommages et intérêts à l’homme d’affaires Patrice Talon. Pendant que les prévenus dans les dossiers de tentatives présumées d’empoisonnement et de coup d’Etat veulent coûte que coûte rétablir la vérité après leur libération, le principal acteur de la médiation Abdou Diouf renonce à son engagement.


La salutaire médiation engagée par le Secrétaire général de l’Organisation international de la Francophonie risque de ne pas aller à son terme. Pour cause, des sources dignes de foi annoncent depuis ce mercredi 21 mai 2014, la démission d’Abdou Diouf dont la médiation dans les affaires de tentatives présumées de coup d’Etat et d’empoisonnement a pourtant été recommandée par le président Français, François Hollande. Les mêmes sources expliquent que le découragement de l’ancien président de la République du Sénégal serait motivé par la grande campagne d’intoxication et les manipulations dont ferait montre le chef de l’Etat Béninois dans la gestion de la crise qui venait à peine de connaitre un dégel partiel. Du coup, l’on est amené à se demander si le renoncement du Secrétaire général de la Francophonie n’est-elle pas du genre à enfler la polémique autour de la fameuse lettre de l’homme d’affaires Patrice Talon au Président Abdou Diouf, ou du moins, de l’interprétation abusive qu’en fait le président Boni Yayi ? En attendant d’en savoir d’avantage, on retiendra que le chef de l’Etat n’est pas encore au bout de ses peines surtout que les détenus libérés de prison viennent d’ouvrir quarante huit (48) heures seulement après leur libération, le bal des déballages.



Bataille juridique, un nouvel échec pour Yayi


Même sur le plan juridique, le locataire de la Marina ne réussit pas à tirer son épingle du jeu. En effet, l’homme d’affaires qui, après avoir été contraint à un exil, a vu l’Etat béninois s‘arroger plusieurs de ses bien commence par être rétabli dans ses droits. C’est du moins ce qu’on pourrait déduire de la décision de la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage de l'Ohada qui vient de désavouer le gouvernement béninois. Présidée par Marcel Serekoisse-Samba de la République Centrafricaine, la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage de l'Ohada vient de statuer sur les dossiers PVI-Nouvelle génération et Sodéco.


Pour le Pvi-Ng, l’Ohada condamne le gouvernement béninois et exige de lui plus de cent vingt milliards (120.000.000.000) de Fcfa à verser à titre de dommages et intérêts à l'homme d'affaires Patrice Talon avec un délai de sommation de soixante (60) jours pour retourner à Bénin Control SA ses activités au risque de subir des dommages et intérêts supplémentaires.

S’agissant de la Sodéco, l’Ohada somme l’Etat béninois de quitter au plus tôt le capital de ladite société, vu que les actionnaires lui versent un dividende de douze milliards (12.000.000.000 F cfa). Les dites décisions seraient même déjà notifiées à l'Agent judiciaire du Trésor, Sévérine Lawson.



Vaste scandale


A bien y voir, les dossiers de tentatives présumées de coup d’Etat et d’empoisonnement constituent un vrai péché commis contre tout le peuple béninois. Sinon, comment comprendre que, rien que pour combattre un seul homme, l’on ait pu saboter l’image d’un pays et de ses institutions et par finir, plus d’une centaine de milliards seront puisés dans les caisses de l’Etat, soit plus de 10 % du budget national pour rendre justice à un l’homme qui, sur toute la ligne a réussi à imposer son leadership à tout un gouvernement? Les successives décisions de Justice intervenues depuis les querelles entre Boni Yayi et son ancien ami Patrice Talon, ne sont-elle pas du genre à confirmer la thèse du ministre Moudjaïdou Soumanou qui, à sa sortie de Prison, dénonçait un montage grotesque ? Toutefois, en plus de rendre justice à Patrice Talon, les décisions de l’Ohada sont de nature à favoriser la réinsertion professionnelle de plusieurs centaines de travailleurs béninois entrés en chômage avec les agissements du gouvernement.


Vitali Boton

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