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Le Matinal N° 4356 du 23/5/2014

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Me Orounla au sujet du communiqué du Garde des Sceaux : « Il faut au juge Houssou un mois pour organiser son retour »
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le Juge Angelo Houssou


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L’avocat du juge Angelo Houssou a réagi suite au communiqué du Garde des Sceaux invitant le magistrat à regagner son poste au plus tard le 26 mai 2014. Pour Me Alain Orounla, ce n’est pas sur les ondes qu’on règle les problèmes administratifs.

« Il faudra bien que le gouvernement notifie un courrier écrit à la dernière adresse de Angelo Houssou », a-t-il proposé. Il a par ailleurs indiqué que si l’invitation du ministre de la Justice est crédible, le juge Houssou disposera d’au moins un mois pour organiser son retour. Lire ses réactions.


Le Matinal : Le Garde des Sceaux a sorti hier un communiqué dans lequel il demandait au juge Houssou de rejoindre son poste au plus tard le 26 mai. Comment trouvez-vous ce message adressé à votre client ?

Maître Orounla : J’ai vu effectivement une bande défilante communiqué sur l’Ortb faisant étant de ce que vous venez d’indiquer. J’ai cru à une farce. Je dirais même presque un canular puisque l’Ortb a déjà laissé un fâcheux précédent. Je veux faire référence à un certain communiqué qui a été publié sur les chaînes de l’Ortb après que les deux ordonnances aient été rendues ;

communiqué attribué tour à tour au Procureur de la République de l’époque, Justin Gbènamèto, ensuite à Me Bournazel, l’avocat français de la partie civile (dans les affaires tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat, Ndlr). L’un et l’autre ont nié avoir été l’auteur du communiqué publié par l’Ortb. Ceci m’amène à être circonspect quant au bien fondé et à la crédibilité du communiqué qui serait passé sur l’Ortb.

Je voudrais ajouter que ce n’est pas sur les ondes qu’on règle des problèmes administratifs. Lorsque l’on voudrait inviter un fonctionnaire, magistrat qui n’est plus à son poste à le regagner, je crois qu’il faut un courrier écrit régulièrement notifié à la dernière adresse connue pourquoi pas à l’adresse du cabinet d’avocat dans lequel, le juge Houssou a élu domicile. Je pense que c’est le premier acte officiel régulier pour enclencher le processus qui n’est pas forcément bienveillant.

Ceci étant, si je veux accorder une quelconque crédibilité à l’invitation avec les réserves qui s’imposent, cela voudra dire que c’est enfin une réaction de nos autorités qui admettent donc que c’était une omission préjudiciable que de ne pas faire mention du cas du juge.

C’est une bonne chose. Seulement, je suis un tout petit peu troublé, non plus par la célérité des choses mais par le manque de bonne foi. On sait que le juge est exilé aux Etats-Unis et qu’il lui faut un certain nombre de semaines pour prendre des dispositions adéquates afin de répondre à cette invitation si elle était vraie. Le calendrier est trop court.

Le juge est parti parce que sa sécurité et sa vie sont menacées. Ces faits constants sont d’autant moins contestables que le gouvernement a reconnu avoir mis en place un dispositif militaro-policier voire un flicage excessif… Je prête bonne foi à l’intention, ce qui n’est pas sûr. Mais il y a des préalables incontournables.

C’est d’abord de nous apaiser, de nous donner de sérieux gages de ce que la sécurité du juge ne serait plus menacée. Un engagement des autorités suffirait largement. Et il faut lui donner le délai nécessaire, je pense peut-être à un mois pour avoir ces assurances et organiser son retour au pays qui lui manque.

Vous avez dit qu’il faut tout au moins un mois au juge pour regagner le Bénin. Pensez-vous que cette proposition sera acceptée ?

Je n’impose rien au gouvernement. Je suis tout simplement en train de relever les incohérences de l’attitude des autorités. Vous ne pouvez pas par un simple communiqué laconique du 22 mai invité un juge dont on sait qu’il est dans une procédure d’asile aux Etats-Unis à regagner son poste le 26 mai.
Le gouvernement est-il informé de l’existence de cette procédure ?

Evidemment, le gouvernement est informé puisqu’on a glosé sur la preuve de culpabilité de ce qu’il serait corrompu. Le gouvernement sait que le juge est aux Etats-Unis.

Ne craignez-vous pas une radiation de votre client ?

Je ne crains rien. Et le juge ne craint rien. Mais quand on veut faire quelque chose, qu’on le fasse proprement. Je ne comprends pas pourquoi, il est devenu urgent entre le 22 et le 26 de demander au juge de regagner son poste alors que depuis le mois de décembre qu’il est parti jamais cette invitation n’est intervenue.

Si on a attendu de décembre à mai, on peut attendre quelques jours. Et je peux vous dire que quelque soient les suites que les autorités voudraient réserver à cette démarche qui ressemble plus à un piège à con plutôt qu’à une démarche bienveillante, il (Le juge, Ndlr) sera réhabilité et rétabli dans ses droits.

Propos recueillis par Allégresse Sassé

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