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La Nation N° 5994 du 23/5/2014

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Installation officielle des membres du CNPEEG : Un pas supplémentaire vers l’égalité entre les sexes
Publié le lundi 26 mai 2014   |  La Nation




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Les nombreux efforts déployés depuis des années pour gagner le pari de l’égalité homme-femme ont connu une nouvelle envolée, jeudi 22 mai dernier à l’occasion de la cérémonie d’installation des membres du Conseil national de l’équité et de l’égalité du Genre (CNPEEG). Une nouvelle instance à laquelle est assignée la mission essentielle de donner de nouvelles orientations en vue de l’égalité des genres.


L’objectif ayant conduit à la mise en place d’un Conseil national de l’équité et de l’égalité du Genre (CNPEEG) et qui fonde les actions menées en faveur de la parité homme/femme, est de faire entrave et d’éradiquer toutes les inégalités relatives au genre. Sur ce chantier, le Bénin a réalisé des progrès, a rappelé jeudi dernier le ministre d’Etat François Abiola, à l’occasion de l’installation officielle du CNPEEG. A ce titre, il a évoqué la mise en place en 1993 de la Commission pour l’intégration de la femme au développement, la création en 1996 d’une direction de la Condition féminine, en 1998 d’un ministère en charge de la promotion de la Femme, dénommé actuellement ministère de la Famille, des Affaires sociales, de la Solidarité nationale, des Handicapés et des Personnes de troisième âge et enfin la création en 2009, de l’Institut national pour la promotion de la femme. En dehors de ces instances, le gouvernement, rappelle-t-il, a pris «des mesures spécifiques pouvant contribuer à la réduction des inégalités du genre». Il s’agit, entre autres, de la gratuité de l’enseignement primaire pour tous les enfants jusqu’en classe de 3e pour les filles, de la gratuité de la césarienne, des microcrédits aux plus pauvres, de la mise en place dans les centres sociaux de services d’écoute aux victimes des violences basées sur le genre…

Le CNPEEG pour faire mieux

Malgré ces efforts, les discriminations sexistes persistent et la femme continue d’être considérée dans la société béninoise comme un être vulnérable. Il a donc fallu poser d’autres actes supplémentaires, au nombre desquels la mise en place du Conseil national de l’équité et de l’égalité du Genre (CNPEEG) à travers le décret N°2013-51 du 11 février. Cette instance placée sous la tutelle du chef de l’Etat lui-même, sert d’instance d’orientation et de décision en matière de promotion. Le ministre en charge de la Famille, Laurence Sranon souligne que «la mission du Conseil est de donner des orientations et directives nécessaires à la promotion de l’égalité et de l’équité du genre, puis d’examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Politique nationale de promotion du genre au Bénin». Une telle mission, a-t-elle aussi rappelé, demande un fort appui des autres structures qui sont aussi préoccupées par ce combat.
Le parterre de personnalités présent à cette cérémonie était assez illustratif de l’importance de ce nouveau organe au sein duquel, se mènera sans répit ni dépit, le combat pour l’émergence et la valorisation de la couche féminine. Têtes couronnées, organismes internationaux, Organisations non gouvernementales, autorités déconcentrées, élus locaux, chefferies traditionnelles, médias… ont répondu à l’appel de la remise entre les mains des membres du CNPEEG, des documents essentiels qui doivent leur permettre de travailler. C’est pour les mêmes raisons que trois autres membres du gouvernement, notamment les ministres en charge des Sports, de la Culture et du Développement ont honoré de leur présence cette cérémonie d’installation.
A l’euphorie de la mise en place et de l’installation, doit désormais succéder l’ardeur au travail. Car du CNPEEG, la ministre Laurence Sranon dit beaucoup attendre. Elle compte sur elle notamment pour «vaincre l’entrave que constitue l’inégalité de genre sur le développement de notre pays, éliminer durablement les violences basées sur le genre et pour une représentation équitable des hommes et des femmes dans les instances de décisions».

Par Josué F. MEHOUENOU

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