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Conséquences meurtrières de la transhumance des animaux : les députés envisagent une commission d’enquête parlementaire
Publié le lundi 26 mai 2014   |  24 heures au Bénin


L’honorable
© Autre presse par DR
L’honorable Zéphirin Kindjanhoundé, président de l`union pour une dynamique démocratique


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La question de la transhumance transfrontalière et la circulation incontrôlée des armes légères et de petits calibres, sources d’une insécurité grandissante, ont été au cœur des disscussions en plénière au Parlement la semaine dernière. Ceci suite à la question orale avec débat posée par l’honorable Zéphirin Kindjanhoundé pour en savoir mieux avec ses collègues sur la situation critique dans la transhumance dans un contexte où les normes en la matière existentent mais paradoxalement sans application par les forces de sécurité publique

LIRE L’ESSENTIEL DES PROPOS

Tchoccodo Gabriel : « … j’ai suivi l’intervention du ministre de l’Intérieur tout à l’heure. Je voudrais dire la chose suivante : au Bénin, nous attribuons nos difficultés au manque de moyens. Quand est- ce que nous règlerons nos problèmes puisque nous n’avons pas de ressources comme ailleurs. Pour ma part, il s’agit d’un problème d’organisation et de manque de volonté politique. La preuve, c’est que la loi évoquée date de 1987. Qu’avons-nous fait depuis ce temps ? Par ailleurs, le ministre Houessou d’un décret qui n’a pas été pris. Le comité national de transhumance est une mesure prise avec retard. On parle de manque de moyens. Ce n’est pas normal. Je suis sûr que les membres de ce comité ne sont que dans les bureaux. Ce problème est sérieux et devrait bénéficier de plus d’attentions. Je crois que nous devons mettre ensemble tous les corps de sécurité… »

Mama Djibril Débourou : « … je voudrais féliciter le gouvernement pour ce qu’il fait pour enrayer ce phénomène. Etant du Borgou, je connais le problème de la transhumance des animaux. Ce n’est pas facile car il faut sauver les éleveurs. Par ailleurs, nous sommes envahis par les étrangers qui sont dangereux, qui n’hésitent pas à réagir, même à tuer. Si nous devons faire comme eux, nous risquons d’entraîner des problèmes entre nos deux pays. Il faut préserver la chèvre et le chou.

On ne va pas jeter la pierre au gouvernement. Je ne sais pas qui trouvera une solution à cette affaire. La responsabilité est. partagée… »

Raoul Bio Kansi : « …. je me réjouis de la réponse du ministre. Le problème de la transhumance est un problème de sécurité et de suivi.

Beaucoup de solutions ont été soulevées par le ministre. Un problème de cette importance devrait interpeller tout le monde en particulier nous, les députés. Il y a des pistes de solutions que je veux donner.

Je pense qu’il nous faut une table ronde nationale qui devrait se tenir au niveau des Collines pour réunir tous les acteurs. La deuxième solution est déjà donnée mais elle me parait insuffisante. Il s’agit des sensibilisations. A ce niveau, je pense qu’il faut associer les ONG. Il nous faut également des couloirs de passage pour les animaux… »

Chabi Sika Karimou : « … je pense pour ma part que le gouvernement fait des efforts et quand on mesure la gravité de la question, on constate que ces efforts ne peuvent pas aboutir. Et pour cause, c’est un phénomène qui évolue en fonction de la démographie. On a donc beaucoup qui arrivent dans notre pays. Je suis de la commune de Tchaourou et j’ai entendu le ministre parler de viol, vol…. et je crois que c’est insignifiant comme description de la situation prenant en compte la réalité. J’ai vu des gens décapités. Vous avez des situations où des personnes sont charcutées. C’est une violence que j’ai du mal à décrire. La question est d’une gravité extrême et cela se passe au quotidien. Il faut que les députés aillent constater le phénomène… »

Emile Tossou : « …. je dois tout d’abord saluer le gouvernement pour tout ce qu’il fait pour réduire la transhumance transfrontalière. Je crois que le gouvernement est entrain de comprendre et prend à cet effet ses responsabilités. On ne va pas se limiter à la transhumance transfrontalière. A Agla à Cotonou par exemple, il y a une multitude
de bœufs pour sortir et mettre en difficulté les populations. Il faut agir au plus pressé… »

André Okounlola : « …. moi je crois que ce dossier est très important. On va remercier le gouvernement parce qu’il est conscient du problème.

Mais je dois dire que ce problème dépasse le gouvernement seul parce qu’on doit associer tout le monde. Le paradoxe, c’est que ce sont les étrangers qui viennent terroriser nos frères et ils ont toujours raison à la police. C’est dommage et je souhaiterais une table ronde
qui associe tout le monde et qu’il faut par ailleurs étudier les solutions du gouvernement. Il faut que le gouvernement nous dise ce qu’il met dans les comités mis en place. Il faut également le gouvernement organise un séminaire régional sur la question… »

Nouréni Atchadé : « … je remercie le ministre pour sa réponse. J’ai eu la chance de participer à une rencontre initiée par le chef de l’Etat à Kandi pour sensibiliser les peuls. C’est pour vous dire que le gouvernement est bien conscient de ce phénomène. Toutefois, il faut déplorer le phénomène. C’est une mauvaise volonté de ces peuls et il
va falloir continuer la sensibilisation. En réalité, les éleveurs et les cultivateurs sont condamnés à rester ensemble. Je voudrais finir en disant que les deux ministères prennent leurs responsabilités car Boko Haram est à côté et ils peuvent passer par les transhumants… »

Célestin Goutolou : « …. ce qui se passe est déplorable et toutes les régions ne vivent pas le phénomène de la même manière. Pour ce qui nous concerne, non seulement ces transhumants débarquent avec les bœufs pour brouter tout sur leur passage mais quand on réagit, ces peuls ont toujours raison à la police. Ce qu’il nous faut, c’est une commission d’enquête parlementaire sur le phénomène… »

El Hadj Azizou : « …. je crois que le problème est national mais également régional. Donc il nous faut la solution nationale et également régionale. Lorsque la Cedeao impose un certificat international, aucun éleveur ne peut franchir le Bénin sans cela. Mais
le gros problème, c’est que lorsque le Bénin dit qu’il ne veut que 10 bœufs, les autres pays ne peuvent pas dépasser ce nombre. Je suis d’accord pour qu’on mette ensemble tous les corps de sécurité…. »

Propos recueillis par Nicaise AZOMAHOU

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