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La Presse du Jour N° 2140 du 23/5/2014

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Sentence de la Ccja en faveur de Bénin Control Sa : C’est plutôt 162 milliards risqués
Publié le mardi 27 mai 2014   |  La Presse du Jour




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Dans quelques semaines, si le gouvernement béninois ne remet pas le Pvi en place avec Bénin control Sa comme partenaire pour sa gestion, il risque de payer par jour de résistance 550 millions de francs CFA à Bénin Control Sa. Certainement que les conseillers qui ont poussé à la dérive ne conduiront pas à creuser encore plus la tombe de 162 milliards que le Bénin risque de payer dans cette affaire.

L’Etat béninois n’a rien à faire. Malgré tout ce que racontent les uns et les autres, le gouvernement est contraint de supplier M. Patrice Talon et son entreprise pour s’en sortir. Si tout le monde s’accorde à parler de 129 milliards de francs Cfa à payer à Patrice Talon dans le dossier opposant Bénin Control Sa à l’Etat béninois, c’est le plus bas chiffre. Car si l’on ne prend garde, c’est plutôt 162 milliards de francs Cfa qui sont risqués. Car il y a environ 5 milliards de préjudices causés à Talon qu’il faut payer. De même, il y a d’autres frais de 15 milliards et de 13 milliards que les spécialistes doivent clarifier au peuple pour que l’on ne s’amuse pas à ne ventiler que 129 milliards de francs CFA. Il faut que les deux sentences soient clarifiées au peuple béninois. Et dans cette affaire, le plus tôt serait le mieux afin que les émissaires du gouvernement courent vers Talon pour négocier. Car après avoir fait la sourde oreille à toutes les alertes, voilà là où l’on a conduit le peuple béninois. Osons le dire, tous les conseillers dans cette affaire dont les propositions avaient été d’arracher le Pvi à Patrice Talon, comme l’a fait le gouvernement, doivent être non seulement dégommés de leurs postes, mais aussi poursuivis. Cette faute grave ne saurait être laissée sans suite. Car à force de payer des gens pour faire perdre de l’argent au pays, on va finir par pousser les jeunes sans emploi à la révolte. Tout le monde peut évaluer combien d’emplois décents l’on peut créer avec 100 milliards de francs CFA. Et que pour l’incompétence de quelques cadres et autorités on puisse exposer le Bénin au paiement de ces sommes, il y a de quoi punir pour que cela ne recommence plus jamais.
Revoir la gouvernance
Au-delà de la sanction pour les fautifs, il faut que l’Etat envoie ces cadres et conseillers en formation sur les textes régionaux. Car de mémoire de Béninois, le Bénin n’a encore gagné aucun procès à l’Etranger depuis une dizaine d’années pour renflouer ses caisses. Ce n’est que le Bénin qui perd. Il y a là un problème de compétence des cadres ou une mauvaise gouvernance au sommet. Et là ce serait suicidaire pour tout le peuple béninois de se taire là-dessus et de ne crier que Talon saisisse la main tendue pour négocier avec le gouvernement. Il faut situer les responsabilités et prendre des mesures appropriées cas par cas.
En plus de cela, il faut que le gouvernement qui a créé tout ceci prenne les contacts adéquats pour faire profil bas et négocier avec les responsables de Bénin control Sa afin de réduire considérablement cette note salée qui risque de plomber le reste du mandat du régime actuel. Car si l’on ajoute ses milliards au scandale de Maria Gléta, au gâchis de la Cen-sad et du siège du Parlement à Porto-Novo sans oublier les milliards dus aux populations dans l’affaire Icc Service et Consorts, il faut bien se demander si tout cela favorise un climat de paix.
La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement, a dit l’autre. Il sera donc difficile de demander à des gens qui ont faim, qui n’ont pas d’emploi, d’observer sans réagir des gens qui gèrent mal le pays, des gens qui sont auteurs des scandales et qui roulent carrosse au vu et au su de tous, sans sanction.
La présente affaire doit conduire le gouvernement à prendre conscience que ça ne va pas dans la gouvernance du pays. Et au lieu de continuer à célébrer la médiocrité, il faut faire halte et réfléchir sur comment améliorer la gouvernance. Il y va de la sauvegarde de la paix et du développement du Bénin.

Junior Fatongninougbo

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