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Le Matinal N° 4359 du 28/5/2014

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Verdict de l’Armp dans le dossier 14 milliards de la Sobémap: La preuve que Soumanou Toléba était visé
Publié le vendredi 30 mai 2014   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le Directeur Général de cette société étatique, Professeur Soumanou Toléba de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap)


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Au fil des jours et du verdict rendu par l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), on se rend compte que dans l’affaire d’acquisition de matériels de manutention au profit de la Société Béninoise des Manutentions Portuaires (Sobémap), il semble que des intentions étaient cachées. Le but visé était de faire sauter Soumanou Séibou Toléba, Directeur Général de la Sobémap dont les finances se portent pourtant en bon état. La preuve de la fatwa déclenchée contre le Dg réside, à n’en point douter, dans les différentes correspondances adressées à l’Armp.


C’est la tête de Soumanou Séibou Toléba qui était mise à prix. Dans les courriers de dénonciation adressés à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Armp), au lieu de ne parler que des faits, on y a fait des observations bien tendancieuses. A en croire le rapport du verdict de l’instance régulatrice, dans la lettre de l’organe dénonciateur, trois raisons principales ont été évoquées pour dire alerter l’Armp. Premièrement, on estime que « les sociétés étrangères avec lesquelles il (le Dg) a déjà ficelé les attaches sont éliminées dans ce procès-verbal qui n’est que provisoire ». Ensuite, on indique que Séibou Toléba « cherche de l’argent pour aller aux élections de 2016 en tant que candidat ». Enfin, ladite lettre de dénonciation fait croire que le Dg/Sobémap a « prétendu que le Chef de l’Etat lui a donné l’ordre d’annuler la procédure et d’aller, lui-même conclure les acquisitions en Europe sans aucune procédure avec les fournisseurs ».

Dans les moyens avancés, il n’y a aucun argument technique. Si le fondement de la dénonciation n’est que ces éléments, on est en présence d’une volonté de nuire à autrui. Prenons l’argument n°- 2 relatif à la supposée candidature de Séibou Toléba. D’abord, il s’agit là d’une diffamation et le Directeur Général peut assigner en justice, pour calomnie, la structure dénonciatrice. Si non, peut-on dire aujourd’hui à l’opinion publique, à quel moment Soumanou Séibou Toléba a manifesté la volonté d’être candidat aux élections présidentielles de 2016 ? Mieux, peut-on apporter les preuves de ce qu’il cherche de l’argent pour lesdites élections et ensuite démontrer, sa volonté de vouloir détourner de l’argent public ? En temps normal, revient-il à une structure dite de lutte contre la corruption de prêter des intentions aux autorités ou à leurs présumés accusés ? Pour une structure aussi sérieuse de la Société civile qu’est l’organe dénonciateur, tout devait s’arrêter à la dénonciation et aux faits. Pas plus. Les termes avancés pour justifier la dénonciation témoignent d’une manipulation ou d’une intention de nuire. Il n’est certainement pas prévu dans les textes dudit organe de lutte contre la corruption, qu’il faut prêter des intentions aux présumés soupçonnés dans les dossiers que ses membres instruisent. Encore moins, il n’est des prérogatives de cet organe de juger ses présumés coupables. C’est le rôle de la Maison-justice et non de la Maison-Société civile. Dès lors, il n’est pas bienséant que soit demandé le limogeage d’une personnalité fut-elle défaillante ou non dans ces conditions-là. Seule la justice est compétente pour connaître des dossiers d’accusations et il revient en plus, si besoin en était, à l’autorité suprême ou à celle qui a nommé le « fautif » de décider de le limoger ou pas. Puis, il reviendra à l’opinion publique d’apprécier le comportement des uns et des autres.

Comparaison n’est pas raison

Les comparaisons faites par les mêmes courriers adressés à l’Armp ne sont pas pour autant fondées. L’organe dénonciateur n’est pas une juridiction pour faire recours à des situations antécédentes et trancher déjà la suite à donner à tel ou tel dossier qu’il a attrait devant l’Armp. Les cas de la Sbee et consorts n’ont rien à avoir avec le présent dossier. Mieux, ce n’était pas cette structure de la Société civile qui avait révélé le dossier Sbee. Ces visées lues dans la démarche de cet organe de lutte contre la corruption, pourtant de vieille date, frisent la politique et entachent gravement son crédit. La neutralité a manqué et malheureusement, on a assisté à un acharnement contre une personne dont on veut à tout prix la tête. On y lit une tentative de manipulation de l’opinion publique et même des autorités. L’appréciation de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) n’a rien reproché au Dg/Sobémap si ce n’est pas la procédure. Et là encore, aucune erreur personnelle ne vient de lui. Il n’a fait que respecter des ordres reçus de la Haute autorité visant à répondre à une urgence nationale. Ladite Autorité l’a lui-même confirmé dans l’une de ses déclarations publiques. Le pauvre Soumanou Séibou Toléba ne voulait que bien faire en respectant la Haute autorité.

La décision de l’Armp rendue, le 23 mai dernier n’accuse, nulle part, le Dg de vouloir s’emparer d’un bien public ou d’un seul franc. Il n’a été écrit nulle part, non plus, qu’il a ficelé des liens avec des fournisseurs dans le but de se tailler des commissions. Encore que la procédure de la Personne responsable des marchés publics de la Sobémap que soutenait l’organe dénonciateur a été aussi déclarée irrégulière par le verdict de l’Armp. Dès lors, où se situe le dindon de la farce ? Silence donc. Et que toute la procédure d’attribution des marchés publics, objet de la présente, reprenne pour que la Sobémap ait enfin ses gros engins de manutention pour pouvoir compétir devant les grosses multinationales qui semblent s’emparer de tout au Port de Cotonou. Les caisses nationales ont besoin des contributions de la Sobémap pour se porter mieux.

Félicien Fangnon

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