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La Presse du Jour N° 1877 du 30/4/2013

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Désignation des membres des CCA du fichier électoral : Les lacunes de la loi sur la Lépi rattrapent déjà la mouvance parlementaire (Des députés dénoncent les menaces stériles de Nago contre les maires)
Publié le jeudi 2 mai 2013   |  La Presse du Jour




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Après la désignation des membres du COS/Lépi, les députés n’ont toujours pas pu enclencher le mardi 30 avril dernier comme cela avait été prévu la désignation des membres des Commissions communales d’actualisation de la Lépi ( CCA-Lépi). La séance régulièrement convoquée pour remplir cette formalité a été tout simplement reportée.
Pour justifier ce report, le Professeur Mathurin Coffi Nago a déclaré que certains groupes parlementaires n’ont pas encore déposé leurs listes. Mieux, parmi les listes déposées il y en a qui sont incomplètes. Mais en réalité, ces raisons évoquées ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Ce qui risque encore de bloquer le processus de désignation des membres des Commissions communales d’actualisation de la Lépi, c’est la situation qui prévaut aujourd’hui au niveau de certaines mairies. Selon les informations qui seraient parvenues au Président Mathurin Nago et qu’il a portées à la connaissance de ses collègues députés, il y aurait des maires qui ont commencé à relever de leurs postes certains responsables chargés de l’état civil ; alors que conformément à la loi sur l’actualisation de la Lépi votée par les députés, ces responsables des services de l’état civil au niveau des mairies sont membres d’office des Commissions communales d’actualisation de la Lépi. C’est donc contre ce comportement qu’affichent déjà certains maires que le Président Mathurin Coffi Nago s’est insurgé.
« J’ai reçu plusieurs lettres de citoyens Béninois qui se plaignent pour dire que certains maires ont commencé à changer les responsables en charge de l’état civil. En acceptant les responsables de l’état civil, ce sont les compétences de ces responsables qui nous intéressent et il est important pour nous de les maintenir au poste. Nous voulons exploiter les compétences de ces gens-là. Nous ne pouvons pas accepter qu’on torde le cou à ce que nous avons fait. Nous prendrons toutes les mesures pour empêcher ces maires d’aller au bout de leurs actions », a déclaré le Président de l’Assemblée Nationale de façon très sincère.
Cette déclaration n’a malheureusement pas été suivie de débat. Tous les députés qui ont cherché à prendre la parole ont été suppliés de garder pour eux ce qu’ils ont à dire. Mais une fois dehors, certains députés n’ont pas manqué de se confier à la presse.
Pour l’honorable Azannaï, le Président de l’Assemblée Nationale a fait de la dictature parlementaire en refusant à des députés de se prononcer sur ses déclarations au sein de l’hémicycle. « Toutes les lois qui ont été récemment votées à l’Assemblée Nationale, notamment celles qui sont relatives à l’actualisation de la Lépi et à la prorogation du mandat des maires, sont des lois dangereuses pour la République. Les faits nous donnent aujourd’hui raison. Le Président de l’Assemblée Nationale n’est pas l’autorité de tutelle des maires pour leur interdire d’opérer des mouvements au sein de leur personnel administratif. Ce qu’il dit ne répond à aucune logique », a dit l’honorable Azannaï de la mouvance présidentielle.
« Je pense que le président de l’Assemblée nationale devrait d’abord se renseigner par rapport à ce qui est fait au plan national. Le gouvernement qu’il soutient a eu la même attitude que ce qu’il reproche aux maires. Le gouvernement a remplacé il n’y a pas deux semaines le Directeur national de l’état civil après que la loi a été votée et promulguée. Donc je ne vois pas pourquoi le Président Nago peut venir faire des reproches aux maires. Il ne peut pas faire la leçon aux maires en laissant le Président de la République. Il faut qu’il commence par dire au chef de l’Etat ce qui ne va pas. Mieux, ce n’est pas l’Assemblée nationale qui nomme ; ce sont les conseils communaux qui nomment. L’Assemblée nationale désigne les représentants de la majorité et de l’opposition. Il y aura un décret du chef de l’Etat pour nommer ses représentants de l’état civil. Donc je ne vois pas à quel moment l’Assemblée nationale peut empêcher les maires de faire ce qu’ils veulent. Ce qu’il faut retenir dans cette situation, c’est la qualité de la loi qui a été votée. Cette loi est mauvaise et elle n’a pas été capable de préciser les conditions dans lesquelles on peut faire ceci ou cela. La loi n’a pas été bien bâtie et ce sont les conditions de précipitation dans lesquelles on prend ces lois-là qui empêchent de voir leurs faiblesses et d’anticiper sur ces questions-là comme celle abordée par le Président Mathurin Nago. Au lieu que le Président Nago se braque contre les maires dans des menaces stériles, il ferait mieux de s’en prendre à lui-même et à ceux qui ont voté cette loi », a dit l’honorable Houndété qui estime par ailleurs que le Président n’a pas bien fait en ne donnant pas la parole à ceux qui ont voulu intervenir dans le débat car sa seule parole ne peut pas faire la parole des députés.

Affissou Anonrin

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