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La Presse du Jour N° 2144 du 30/5/2014

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Réponse du président Bruno Amoussou à Benoit Illassa : «Yayi ferait mieux de préparer sa sortie…»
Publié le mardi 3 juin 2014   |  La Presse du Jour




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Il y a peu, notre compatriote Benoit Illassa publiait sur son blog l’article intitulé «Le Président Bruno Amoussou ne serait pas contre un troisième mandat de Boni Yayi ». Le président Bruno Amoussou vient de répliquer. Une réplique par laquelle il réitère son opposition au régime en place depuis 2006 et dit travailler pour l’alternance en 2016. Lire l’article de Benoit Illassa et la réponse de Bruno Amoussou.
Bénin-Scoop
Le Président Bruno Amoussou ne serait pas contre un troisième mandat de Boni Yayi
Par Benoît ILLASSA
« Hier, on se servait de la cuillère à café pour manger. Sous Yayi, on se sert de la louche ». Bruno Amoussou.
Le Président Bruno Amoussou séjourne depuis quelques jours à Lyon. Son épouse a été récemment opérée dans un hôpital lyonnais par le Docteur Hugues Gandaho, le célèbre neurochirurgien béninois. C’est lors de ce séjour que Bruno Amoussou s’est prononcé, en privé, sur l’actualité nationale. Le célèbre politicien béninois n’est pas du tout tendre avec ses compagnons du reste résiduel de l’Union Fait la Nation.
Pour l’ancien Président de l’Assemblée nationale et plusieurs fois candidat malheureux aux élections présidentielles, la jeunesse béninoise n’est pas prête à assumer le pouvoir suprême. Pour justifier son constat, Bruno Amoussou qui a préféré Boni Yayi à Adrien Houngbédji au second tour du scrutin présidentiel de 2006 (il fut l’un des piliers du fameux groupe Wloguèdè) n’hésite pas à peindre en noir ses jeunes collègues de l’Union Fait la Nation.
Lazare Sèhouéto
Bruno Amoussou dit de lui que malgré son passage au gouvernement à travers deux portefeuilles ministériels, il manque de poigne et de sens politique. Eric Houndété qui n’a jamais occupé de poste ministériel serait plus pugnace et plus dynamique que lui.
Eric Houndété
Pugnace et dynamique certes mais pas assez au goût de Bruno Amoussou pour prétendre à la magistrature suprême. Il se la jouerait trop perso sans aucun esprit d’équipe. Donc incapable de drainer les populations autour de son nom.
Emmanuel Golou
Pour Bruno Amoussou, le patron du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste peine à s’affranchir de sa tutelle. « Je lui ai pourtant ouvert mon carnet d’adresses et mon réseau à l’international» mais il n’a aucune envergure pour prétendre diriger le Bénin. Très peu connu au Bénin selon Bruno Amoussou, Emmanuel Golou n’a aucun charisme et se terre dans son costume d’intello froid, pas du tout habile.

Dans ces conditions, pour Bruno Amoussou, au lieu de préférer un jeune inconnu et pas du tout formé, il vaut peut-être mieux accorder un troisième mandat à Boni Yayi.
Bruno Amoussou n’est pas à sa première provocation près. On se souvient qu’en 2008, à propos de la lutte contre la corruption, il n’a pas hésité à dire à travers un calembour devenu célèbre : «Hier, on se servait de la cuillère à café pour manger. Sous Yayi, on se sert de la louche ».
On pourrait opportunément rappeler à Bruno Amoussou que son champion, Boni Yayi, était aussi inconnu des Béninois avant d’être élu Président de la République au nez et à la barbe des politiciens qui se croyaient chevronnés et invincibles !!!
La réplique du président Bruno Amoussou
Encore et toujours Illassa de service !
Par Bruno Amoussou
J’ai entrepris un voyage à l’étranger depuis le début du mois de Mai. L’occasion ne m’a pas encore été donnée de m’exprimer, en privé comme en public, sur quelque sujet que ce soit relatif au Bénin encore moins sur la situation politique nationale ou sur les perspectives électorales de l’Union fait la Nation. Monsieur Illassa ne peut donc jamais indiquer le lieu et les auditeurs de mes confidences qu’il rapporte. Aussi me suis-je plutôt investi dans la connaissance des objectifs qu’il poursuit, dans l’identification de ses commanditaires, dans la collecte et l’analyse des réactions. Cela demande du temps. Il m’a fallu aussi rechercher les stimulants qui ont pu provoquer dans son cerveau ce qui relève d’un délire avancé.
Dans cet état, Monsieur Illassa n’a pu camoufler longtemps ses vraies motivations ni rester dans la posture de contournement que ses maîtres lui ont recommandée. D’avoir colporté les ridicules déformations gouvernementales de l’allégorie de la cuillère à café et de la louche, au sujet de la corruption dans notre pays, indiquait une des pistes à explorer. Il s’est d’ailleurs abstenu de citer exactement mon discours d’ouverture, écrit et publié, lors de la «Sortie politique de l’Union fait la Nation» à Abomey en novembre 2008. J’y indiquais que, sous tous les régimes y compris lorsque j’assumais des responsabilités, la corruption a existé dans notre pays. Elle se traduit par un prélèvement illégal et sans cause sur le Revenu national. L’intensité de cette ponction peut relever de la cuillère à café ou de la louche ou du godet de tractopelle. Dire cela n’a rien à voir avec les auteurs de ce festin criminel auquel tous les responsables ne prennent point part. J’affirme, depuis des décennies, n’y avoir jamais participé et j’attends toujours mes contradicteurs que la rumeur ne saurait remplacer.
Pour le reste, je me réjouis du fait que peu de personnes aient cru aux affabulations de Monsieur Illassa. Ce faisant, elles ont rendu hommage à la constance politique de l’Union fait la Nation et à ses dirigeants. Lors de mes investigations, les circonstances m’ont conduit très vite sur de bonnes pistes. La personnalité de Monsieur Illassa y a contribué. J’avoue avoir éprouvé une véritable jouissance à découvrir et à détricoter les éléments de cette phase de la stratégie de révision de la Constitution pour maintenir le Président Boni Yayi au pouvoir. Mieux qu’auparavant, je connais les principaux acteurs de cette entreprise funeste. Ils se flattent de leurs expériences en matière de manipulation de l’information et de responsables politiques. J’admire leur naïve assurance qui ne tient pas compte de l’histoire politique récente de notre pays. Leur référence constante à la tentative du Président Kérékou en 2006 prouve leur ignorance des véritables causes de son échec et des évolutions politiques intervenues depuis cette année-là.
Ce fut déjà leur référentiel lors du dernier remaniement ministériel. Comme en 2005, tous ceux qui éprouvaient des démangeaisons présidentielles ont été expulsés; des personnalités susceptibles de rallier une partie de l’opinion ont pris place : députés supposés en phase avec leur électorat, agents de propagande talentueux. L’indicateur de performance des ministres n’est plus la résolution des problèmes des populations mais la capacité d’agitation des foules. Les portefeuilles sont attribués en fonction des moyens de l’Etat disponibles pour soutenir les activités politiques. Chaque membre du gouvernement revêt l’habit de commissaire politique d’une zone qu’il pourvoit en ressources humaines par les nominations de personnel et en ressources financières par des voies illégales.
C’est à l’aboutissement de ce cheminement que des forces politiques et sociales avaient fait barrage en 2006. Dans ce combat, j’avais joué une partition qui me valut, à un moment donné, le titre flatteur de «premier opposant au régime» selon les déclarations de Joseph Tamégnon, rapportant, à la télévision nationale, les propos des émissaires du Président Kérékou auprès de la RB. Quelle motivation pourrait m’amener à changer de position politique s’agissant du Président Boni Yayi après plusieurs années de combat pour la sauvegarde de la démocratie? Aujourd’hui plus que jamais, je reste déterminé à rééditer cet engagement pour préserver la stabilité de nos institutions et la paix dans notre pays. Le Chef de l’Etat le sait depuis toujours. Dans cette bataille, l’Union fait la Nation joue le rôle de peloton de tête des forces qui s’opposent au déclin de notre image, à la ruine de notre économie et à la privatisation de l’Etat au profit d’intérêts personnels.
Qu’elle fasse l’objet de toutes les manœuvres ne peut donc surprendre. Qu’on veuille la déstabiliser, par des stratégies de contournement, participe de la même logique. Il s’agit aussi, au passage, de tenter de décrédibiliser ses dirigeants. Certains des stratégistes de Boni Yayi n’en sont pas à leur première édition. Les mêmes étaient aux commandes des sales besognes en 2006. Le Président Boni Yayi ferait mieux de préparer sa sortie en consacrant ses efforts à la restauration de la cohésion nationale et de la crédibilité de notre pays.
La fierté de l’Union fait la Nation, c’est de recéler plusieurs personnalités qui peuvent prétendre diriger le Bénin pour le bonheur de ses citoyens. Former et promouvoir des dirigeants politiques avertis a toujours orienté ses activités. Que ses adversaires ressentent le besoin de lancer l’assaut contre ses potentiels candidats est la preuve du succès de l’entreprise. Ils se présentent comme leurs défenseurs pour mieux les détruire. Embrasser, non pas pour caresser mais pour mieux étouffer, est une tactique politique bien connue. L’inquiétude de nos adversaires, qui transparait à travers les hallucinations de Illassa, doit amener nos prétendants à la fonction présidentielle à s’investir davantage dans le renforcement de l’Union et de la cohésion de ses dirigeants, à amplifier le dialogue avec les militants, les populations et toutes les organisations démocratiques.
Il est heureux de constater que l’offensive des forces du déclin contre l’Union fait la Nation stimule l’engagement des militants, valorise notre démarche, élargit l’influence de l’organisation et donne à la jeunesse des raisons d’espérer. Mieux, elle appelle la constitution d’un vaste mouvement de résistance pour la défense des intérêts vitaux de notre peuple.
Illassa, sur commandement de ses chefs, a tiré les premières salves. Plusieurs assauts d’envergure se préparent contre l’Union fait la Nation et contre les forces patriotiques;
Il est temps de préparer l’avenir;
Ne nous laissons pas dicter le calendrier par les sortants qu’il faut absolument sortir;
Restons éveillés car la victoire appartient au peuple vigilant.

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