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Acharnement contre les opérateurs économiques béninois : Après Talon, Ajavon…Yayi s’attaque à Samuel Dossou
Publié le mercredi 4 juin 2014   |  la presse du jour


Aéroport
© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin


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Le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi est vraiment décidé à aller au bout de sa logique : détruire les opérateurs économiques nationaux au profit des investisseurs étrangers. Après Patrice Talon, Sébastien Ajavon et consorts, c’est l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou qui est dans le collimateur du bourreau des investisseurs privés béninois.
Depuis hier, mardi 03 mai 2014, le patron du Groupe Petrolin a définitivement compris qu’il n’est plus maître du projet de construction et de modernisation de l’axe ferroviaire Cotonou-Parakou-Niamey dont il est pourtant régulièrement adjudicataire. Hier en effet, des travaux à haute intensité de main-d’œuvre ont commencé notamment au niveau de la gare ferroviaire de Cotonou. Des coups de burin ont été en effet donnés au bâtiment central de la gare. L’un des bâtiments jouxtant ce bâtiment central a été entièrement décoiffé. Tout se passait devant les travailleurs médusés. Derrière cet acte grandement étrange se trouverait la main cachée de Bolloré. Rien que pour la destruction et la réfection de ce bâtiment, une facture de 350 millions de F Cfa aurait été présentée par des services compétents commis par le Groupe Bolloré à l’insu de l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou pourtant adjudicataire de cet important projet qui est une composante du projet épine dorsale. En juillet 2010 en effet, le conseil d’administration de l’Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer (Ocbn) a, dans une résolution N° 06/CA/OCBN/2010 relative à la mise en concession de l’exploitation du réseau ferroviaire de l’Ocbn, encouragé le Comité conjoint de pilotage à poursuivre ses efforts et à rentrer en négociations financières avec le groupe Petrolin retenu par les deux Etats, c’est-à-dire le Bénin et le Niger. Ceci, après avoir pris connaissance de l’état d’avancement des travaux (voir doc).
Dans le cadre de la réhabilitation de la voie ferroviaire Cotonou-Parakou et la construction de son extension Parakou-Dosso-Niamey, le groupe PETROLIN du Béninois Samuel Dossou a gagné l’appel d’offres international N° 5498/MDCTTP-PR/MTAC/DC/SG/OCBN du 04 août 2008. Cet appel d’offres international a été lancé par les Etats du BENIN et du NIGER copropriétaires de la ligne ferroviaire BENIN-NIGER. La lettre d’adjudication a été notifiée à PETROLIN par ces deux (02) Etats copropriétaires du chemin de fer BENIN-NIGER, le 22 juillet 2010. Le Promoteur Béninois attend depuis cette notification la signature de sa convention ferroviaire pour entreprendre, sur une base contractuelle, les travaux ferroviaires déjà préparés par des études techniques, économiques et financières, confiées à des cabinets d’ingénierie de renommée internationale tels que SNCF INTERNATIONAL, INDIAN RAILWAYS (RITE ETC…). Ces études ont été financées sur fonds propres par Samuel Dossou. Aussi curieux que cela puisse paraître, la Convention de mise en concession de ce projet n’a pas été signée au promoteur privé béninois attributaire de la concession. Contre toute attente, une Convention est en cours de négociation entre les deux Etats et Bolloré sans associer le concessionnaire de droit que constitue le Groupe PETROLIN de Samuel DOSSOU. Ce qui constitue une deuxième entorse aux droits acquis par ce compatriote béninois après celle du 07 novembre 2013 à la Présidence de la République du Bénin en présence des deux Chefs d’Etat du Bénin et du Niger et de Monsieur Vincent Bolloré. Pour rappel, c’est au cours de cette cérémonie que M. Samuel Dossou s’est vu imposer le Groupe Bolloré comme partenaire stratégique désigné par les deux Etats et une répartition des intérêts dans les chemins de fer BENIN-NIGER comme suit : 40% Bolloré, 20% PETROLIN, 20% pour des privés nigériens (non identifiés à ce jour) et 10% pour chacun des deux (02) Etats.
La Convention en cours de négociation exclusivement entre Bolloré et les deux Etats ne mentionne pas le Groupe PETROLIN ni en sa qualité de concessionnaire, ni en sa qualité d’actionnaire à 20%. Ces faits ci-dessus énumérés semblent donner raison aux rumeurs de manœuvres en cours pour évincer le privé béninois de son Projet Epine dorsale de Développement Intégré de l’Economie Béninoise dont une Convention-Cadre est signée avec l’Etat béninois depuis le 25 janvier 2010. La construction de l’axe ferroviaire Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey est une composante de ce Projet Epine Dorsale et constitue la liaison indispensable entre le Port Pétrolier, Minéralier et Commercial en Eau Profonde de Sèmè-Podji approuvé par décret N°2011-794 du 09 décembre 2011 et le Port sec de Parakou en cours de construction par le Groupe PETROLIN.
La seule obsession de Yayi
Lorsqu’on analyse ces faits, on peut se demander si le discours sur le partenariat public-privé que prononce le Chef de l’Etat a encore un sens. Et c’est à juste titre d’ailleurs que certains se demandent pourquoi le gouvernement béninois privilégie les investisseurs étrangers au détriment des nationaux ? Cette interrogation appelle par ailleurs une autre : pour quelles raisons la convention de mise en concession de l’OCBN n’a pas été signée au Promoteur national adjudicataire de l’appel d’offres bi-étatique depuis six ans ?
On ne doit pas se méprendre. L’acte de démolition d’un des bâtiments centraux de la gare Ocbn de Cotonou vient parachever tous les actes qui ont été jusque-là posés par le gouvernement du Dr Boni Yayi pour déposséder le sieur Samuel Dossou du projet qu’il a pourtant gagné régulièrement.
Les choses sont désormais claires, après Talon, Ajavon,… Yayi veut à présent anéantir Samuel Dossou, un opérateur économique qui fait pratiquement sa première expérience au Bénin.
A n’en point douter, la décision prise par le gouvernement d’autoriser le Groupe Vincent Bolloré à démarrer les travaux de construction de l’axe ferroviaire Cotonou-Niamey via Parakou et Dosso par la démolition du bâtiment central de la gare Ocbn de Cotonou ne manquera pas de ternir l’image de notre pays, surtout en ce moment où se prépare la table ronde de Paris pour mobiliser des milliards de F Cfa pour le développement du Bénin. La modernisation des chemins de fer entre le Bénin et le Niger est l’une des composantes du projet épine dorsale que le Bénin entend soumettre aux bailleurs de fonds à Paris. Quelle sera la réaction de ces bailleurs de fonds lorsqu’ils découvriront qu’autour de ce projet se déroule en ce moment un marché de dupe ?
L’opérateur économique béninois Sébastien Ajavon parle d’acharnement de l’Etat béninois contre les investisseurs nationaux. Beaucoup avaient dit qu’il faisait de l’affabulation. Mais ce qui se passe aujourd’hui autour du projet de réhabilitation des rails apporte la preuve que les opérateurs économiques béninois ne sont pas les bienvenus chez eux, surtout sous le régime dit du changement-refondation. En tout cas, si le sieur Samuel Dossou saisit la juste, ce ne serait qu’un problème de plus pour le Bénin. C’est ce que je crois !


Euloge Badou

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