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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Entretien avec Moucharafou Anjorin
Publié le mercredi 4 juin 2014   |  Le Confrère de la Matinée




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Que devient Anjorin Moucharaf, après son retrait de la course à la présidence du comité exécutif de la Fbf ? A-t-il rompu avec le football ? Que pense-t-il du jeu tel qu’il évolue en ce moment…?

Toutes ces préoccupations sont ici abordées avec le virevoltant et connaisseur ANJORIN Moucharf.
LE CONFRERE DE LA MATINEE : Depuis votre retrait tactique de la course à la présidence de la fédération et votre passation de charge, vous êtes absent et vous ne parlez plus. Est-ce un découragement ?
ANJORIN MOUCHARAF : Je vous remercie pour l’occasion que vous m’offrez de m’exprimer pour témoigner que je vis. C’est aussi le moment privilégié pour moi de rompre ce que vous appelez tantôt silence. Privilégié en ce sens que le monde entier va vivre à partir du 12 de ce mois, un événement capital : la Coupe du monde de football, édition Brésil 2014. Cinq équipes africaines y sont attendues pour défendre l’Afrique à travers sa culture, ses talents, ses richesses et que sais-je encore. Et en ma qualité de membre du comité exécutif de la Confédération, c’est-à-dire la CAF, ne me demandez pas ce que cela pourrait représenter pour moi. Donc je suis appelé à exercer aux côtés du Président Issa Hayatou pour le renforcement et la promotion du football africain.

Avant d’aborder la Coupe du monde attendue de tous, parlez-nous de comment vous vivez de l’extérieur l’ambiance actuelle au sein du comité dont vous connaissez les membres et appréciez la situation de notre football.

- Vous avez posé deux questions d’importance. Et il apparait nécessaire de les analyser au cas par cas pour éviter l’amalgame. Bien, pour ce qui concerne le comité exécutif, je n’ai pas de jugement de valeur à porter car ceux qui sont là ont été mes collaborateurs d’hier. On était tous membres du comité exécutif. Mais passons.
Pour ce qui concerne notre football, vous-mêmes pouvez faire un petit bilan. Le comité dirigé par ma personne reconnait avoir fait ce qui était possible de faire pour combler tant soit peu les attentes du public sportif béninois très exigent à notre temps. On voulait des résultats, tout de suite et on était acculé de toutes parts. Notre passage a apporté des avancées dans le jeu, mis à part les quelques difficultés. Notre mandat a été couronné de participation à la CAN. Nos joueurs restent la cheville ouvrière et l’ossature de l’équipe nationale quand vous l’observez bien.

Et pourtant, vous aviez été décrié, vous personnellement… ?
-Rires. Le président que je fus ne faisait rien sans les autres membres. Notre histoire de vie commune ne date pas d’hier. Mon expérience en matière de football africain m’a permis de coacher une équipe qui a eu les bonnes initiatives au bon moment. L’opération « tempête jaune » était celle qui suscitait l’adhésion collective. Il fallait poursuivre dans cette dynamique pour davantage mobiliser d’attention autour de la chose footballistique.

Vous regrettez votre départ de la Fédération ?
- J’officie au plus haut niveau et le Bénin, mon pays, reste ce que j’ai de plus cher.

Et si on vous faisait appel encore ?

-Laissez les autres conduire leur mandat et vous tirerez les conclusions. Le combat du football se mène ailleurs où on estime que je peux quelque chose.

On sait que vous avez tout donné au football béninois. Mais on n’a pas été reconnaissant. Quel est votre sentiment ?

- Je pense que toutes les expériences vaillent la peine d’être vécues. Je ne suis pas juge su siège, c’est-à-dire inamovible encore moins indispensable. J’ai été élu et j’assume mon mandat.

Nous parlons tantôt de la Coupe du monde. Comment trouvez-vous les cinq représentants africains à cette phase finale de coupe du monde ?
- Il faut commencer par féliciter le président Issa Hayatou qui a œuvré pour que l’Afrique ait cinq représentants. Cela offre l’avantage d’accroitre les chances de gain du continent. Cela permet aussi de donner plus de chance à nos jeunes joueurs pour exprimer leur talent. Le niveau du football pratiqué chez nous n’est pas sans valeur. Il y a des performances qui peuvent surprendre au cours de ce Mondial. Notre fierté, c’est la présence d’Africains dans nombre d’équipes dont vous redouter l’efficacité.

L’Afrique a-t-elle quelque chance ?

-Nous sommes comme à la guerre même si c’est le fair- play. Nous ne pouvons et ne devons méconnaitre notre qualité, notre efficacité, notre dynamisme et notre esprit de dominer la compétition. Notre volonté est à ce niveau des choses.

Vous rêvez de ramener la coupe en Afrique ?
- Il faut tout au moins s’attendre à des révélations. L’Afrique n’a pas fini de dire son mot dans ce système. Nous devons même encourager le président Hayatou pour la grande mobilisation de ressources, la modernisation de tout le système, la promotion et le développement de la discipline. Notre manière de lui rester reconnaissant, c’est de parvenir à occuper des places honorables dans cette compétition.

Je vous laisse conclure cet entretien ?
- Le football est notre sang. Nous le portons dans notre corps. C’est pourquoi nous le défendons partout où besoin se fait sentir. Au Bénin, nous devons travailler à réconcilier le peuple avec lui-même, à davantage l’intéresser à la chose footballistique. Le Béninois aime le football et le porte. Il ne faut pas décevoir les espoirs que nous avions réussi à susciter avec nombre d’initiatives qui avaient produit leurs fruits. Je reste ouvert et disposé si on comprend la chose de cette manière, celle de réunir toutes les forces autour de la chose commune, sans exclure quelqu’un.

Propos recueillis par FSP

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