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Indifférence face à la grève des travailleurs de la justice: Valentin Djenontin perd de vue ses charges de ministre
Publié le mercredi 4 juin 2014   |  journauxdubenin


Valentin
© Autre presse par DR
Valentin Djenontin


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Depuis le 20 mai 2014, le SYNTRAJAB et l’UNAMAB sont rentrés à nouveau en grève. Du coup, c’est le service de la justice qui a pris un coup en se retrouvant forcé de dysfonctionner au grand dam de ses usagers. En tant qu’autorité chargée de garder les Sceaux et de veiller à la bonne administration de la justice, l’on s’attendait à voir le titulaire de ce ministère se secouer pour une rapide solution. Mais comme si ces mouvements de débrayage étaient sans conséquence, Valentin Djenontin est demeuré silencieux, telle une tombe.

Et pourtant, la justice est située en bonne place dans les activités régaliennes de l’Etat. Que devient un pays où le service de la justice végète dans un état de dysfonctionnement cyclique ? -Encore que, pour ce qui est du cas du Bénin, la lenteur et autres maux connexes sont constatés. Certainement, rien ; sinon un semblant de développement regorgeant dans le fond d’efforts superficiels à effets limités à cours, moyen et long terme. La grève des travailleurs de la justice et des magistrats n’est plus une actualité ‘’nouvelle’’. Elle a démarré depuis le dernier trimestre de l’année écoulée et a été ponctuée de moratoires, toujours dans le but de permettre une fin négociée de cette crise qui n’arrange personne. Mais malheureusement, la situation n’a guère changé à ce jour, au point où, la maison justice est de nouveau de plain-pied, dans le débrayage. Qui condamner ? Est-ce les grévistes qui ne font que faire usage de leur droit de grève ou le gouvernement qui, en tant que garant de l’intérêt général, a manqué d’effectuer les diligences nécessaires en accord avec les grévistes ? Ou peut-être, le ministre de la justice, collaborateur direct du chef de l’Etat, premier concerné par ce dossier, mais qui semble préoccupé par autres choses que les obligations qui lui incombent ?

C’est curieux, que deux semaines après le déclenchement du mouvement de grève de l’UNAMAB et du SYNTRAJAB, le ministre de la justice n’est senti la nécessité de poser une quelconque action pouvant calmer le jeu. C’est comme si, pour le ministre, de grève, il n’y en a jamais eu Donc, pas de négociations à engager avec qui que soit. Parallèlement, l’homme est bien visible sur d’autres fronts. De nombreux cultes de remerciements au chef de l’Etat pour telle ou telle action ont souvent connu sa présence, s’illustrant parfois, en démontrant ces talents d’interprète. L’affaire Talon, là aussi, on l’a vu exhibé avec fierté, ses talents de juriste improvisé, pour conseiller, lui, en tant que ministre de la justice, au chef de l’Etat, de ne pas respecter une décision de justice. On pourrait se demander si le ministre mesure vraiment toutes ses charges ?



A supposer que le gouvernement, sinon plus précisément, le citoyen Béninois choisi pour présider les destinées du ministère de la justice se rendait compte de ce qu’une grève dans un secteur comme la justice ne peut être indéfiniment ignorée, l’on s’attendrait à ce qu’il initie des rencontres d’échanges avec les travailleurs en grève. Et s’il tient à vision de refondation du Bénin du chef de l’Etat, il agira comme tel. En tant qu’autorité revêtue de pouvoir, va-t-il encore attendre une instruction du chef de l’Etat ? Il pourrait bien prendre exemple sur son collègue de la santé. Car rien ne sert de faire la politique de l’Autruche. En ignorant le danger, il finit par rattraper quand on s’attend le moins.

Félix MAHOUGNON

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