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Le Matinal N° 4366 du 10/6/2014

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Nouveau meurtre d’un policier : L’incompétence déconcertante du ministre Houessou
Publié le mardi 10 juin 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
M .François Houéssou, ministre béninois de l`Intérieur, de la sécurité publique et des Cultes


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Le samedi 07 juin dernier, un agent de la Police nationale a encore rendu l’âme sous les balles de vils malfrats sans foi, ni loi.

Pendant, ce temps, le Bénin dispose d’une Administration policière et surtout d’un ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité publique. Si des policiers commencent par tomber tels des mouches, qu’en serait-il des civils devant la conscience du ministre de l’Intérieur François Houessou dont le management montre, de jour en jour, ses insuffisances ?

Le lundi 12 mai 2014, le jeune policier Sergio Dènon tombait sous les balles assassines des malfrats à l’occasion du braquage de la Clcam de Mènontin à Cotonou. Le samedi 07 juin 2014, c’est le tour de Roland Kpadonou, Gardien de la paix de rejoindre dans l’au-delà son collègue Sergio Dènon.

Ainsi en moins d’un mois, le Bénin et particulièrement sa Police nationale a perdu deux de ses vaillants policiers ! Qu’en dit le ministre de l’Intérieur ? En moins de trente jours deux policiers ont été abattus.

Par qui ? Par des malfrats, des braqueurs. Quelle est le programme de sécurité que le ministre de l’Intérieur met en œuvre avec la contribution de la hiérarchie policière ? Que font le Dgpn, Louis-Philippe Houndégnon et son adjoint Nazaire Hounnonkpè pour mettre hors de danger leurs collaborateurs policiers qui les accompagnent dans l’œuvre de sécurisation du pays à eux confiée par le chef de l’Etat ?

Si sous l’Administration du ministre François Houessou, à chaque mois, la Police nationale doit perdre un de ses agents, il est fort à craindre pour la survie des jeunes policiers qui sont devenus les cobayes sur lesquels les malfrats de grands chemins essayent la performance de leurs armes de guerre de haute technologie.

Pendant le temps où les agents de la Police nationale postés à des carrefours ne sont munis que d’armes ne pouvant faire peur qu’aux poulets et aux moineaux posés sur les fils électriques de Cotonou, c’est un François Houessou qui se montre grand tribun dans les meeting organisés dans les contrées de Adjohoun et environs pour un soi-disant soutien aux actions du chef de l’Etat.

Au lieu de penser aux stratégies adéquates pour mettre hors d’état de nuire les divorcés sociaux qui pullulent nos rangs, le ministre de l’Intérieur donne bien l’impression de s’occuper de tout sauf de la sécurité des Béninois encore moins des agents de la Police qui officient sous son autorité administrative.

Yayi face à la sûreté de l’Etat

Le président de la République doit-il continuer de faire confiance en ce ministre sous lequel des policiers sont tués à chaque mois par des malfrats ? Jusqu’à quel nombre de policiers tués, le chef de l’Etat se rendra compte de ce qu’il faut revoir autrement son dispositif ministériel pour mieux assurer la sécurité intérieure du Bénin ? C’en est de trop, cet assassinat du jeune policier Roland Kpadonou. Dans les pays sérieux, ce sont les malfrats qui tombent sous le coup des balles des policiers.

Mais, au Bénin, sous le ministre de l’Intérieur, François Houessou ce sont les policiers qui succombent tels des mouches, sous les armes sophistiquées des divorcés sociaux. Et ce, à chaque mois !!! Pauvres policiers, qu’ont-ils fait pour mériter ce sort à leur réservé par leur autorité de tutelle ?

Récemment, le Dgpn, Houndégnon a poussé un coup de gueule demandant que le ministre Houessou leur libère, en bonne et due forme, les fonds de patrouille. Il a demandé qu’on laisse aux policiers la tâche de s’occuper de la sécurité pour laquelle, ils sont au service de l’Etat.

Quelques jours après, qu’en est-il de cette polémique ? Le ministre Houessou a-t-il finalement lâché prise pour que Houndégnon et Hounnonkpè aient les moyens pour déployer leur dispositif sécuritaire dans Cotonou et les grandes villes criminogènes afin de rassurer les paisibles populations béninoises ? Le ministre Houessou est-il lui-même fier devant la triste réalité de tuerie mensuelle des jeunes policiers ? Le ministre de l’Intérieur arrive-t-il à trouver le sommeil quand il regagne son domicile les soirs ?

Revoir le management sécuritaire

« The right man in the right place » (l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, ndlr) telle devrait être la devise qui gouvernerait la motivation du chef de l’Etat à nommer un ministre de l’Intérieur.

Mais dans le cas de l’actuel ministre de l’Intérieur, l’opinion publique béninoise se demande bien si François Houessou est vraiment à sa place. L’on veut voir le Bénin en sécurité et non celui qui a en charge leur sécurité s’égosiller devant les caméras et micros pour vanter les mérites ou non d’un chef de l’Etat.

Que François Houessou rentre correctement dans son habit de ministre de l’Intérieur, c’est ce qu’attendent les Béninois et surtout le Commissaire Waidi Akodjènou, Sg de la Synapolice qui reste sous le choc de l’assassinat de ses militants. Il l’a plusieurs fois dénoncé, le sous équipement de la Police nationale.

Comment un policier posté à un carrefour, ne peut avoir sur lui qu’un pistolet (Pa) pour faire face à des malfrats dotés des armes de guerre de grands calibres ? C’est l’erreur qu’il ne fallait pas commettre et Roland Kpadonou serait sauf. Mais…rien n’y fit. Les autorités policières sont aux abonnés absents devant la sauvegarde des âmes des jeunes policiers qui tombent toujours sous les balles des malfrats.

Comment le chef de l’Etat peut se doter d’un Conseil technique à la sécurité qui ne connaît rien de la sécurité d’un Etat mais, plonge plutôt dans les eaux marines pour opérer le transit des marchandises débarqués aux quais du Port de Cotonou ? Pendant que des Généraux de la Police nationale et de l’Armée nationale sont en hibernation, Yayi Boni a préféré s’allier les services d’un agent maritime pour espérer avoir des conseils pour bien assurer la sécurité de ses compatriotes.

Evidement, comme si les Béninois étaient des marchandises qu’on peut déclarer avariés, d’un moment à l’autre, sans que le ciel ne tombe et bien, ce sont des policiers qui ont commencé par faire les frais de cette incompétence ambiante qui fait mal à la République. Pauvres policiers…que Dieu veille sur vous, ne comptez pas avec ceux-là. Vos vies sont désormais en danger !

Emérico Adjovi

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