Le président de la République a tenu, dimanche 8 juin dernier, une séance de travail avec la Police nationale. Il était question de doper le moral des flics après l’assassinat d’un des leurs, la veille à Cotonou.
L’émoi a gagné la Police nationale à la suite de la mort du gardien de la Paix, Roland Kpadonou, froidement abattu dans la matinée du samedi dernier, à la suite d’un braquage en pleine ville de Cotonou.
Au lendemain de cette horreur dont les Cotonois sont encore sous le choc, le président de la République a réuni les flics pour exprimer les condoléances de son gouvernement à la famille policière et surtout pour les encourager à accomplir avec plus d’efficacité leur mission de lutte contre l’insécurité. «Cette réunion était nécessaire parce que le Bénin appartient à une sous-région en proie à une insécurité.
Il y a lieu de comprendre que la situation n’est pas reluisante, nous devons nous réorganiser. Nous devons revoir notre manière de gérer le cadre institutionnel de la sécurité», déclare Boni Yayi, après avoir demandé une minute de silence en la mémoire du policier assassiné.
Le chef de l’Etat soutient que la lutte contre l’insécurité constitue une priorité pour son gouvernement et le Bénin travaille en synergie avec les autres pays de la sous-région pour garantir la quiétude des populations et permettre aussi aux Forces de sécurité d’agir avec les moyens humains et logistiques adéquats. «La sécurité est un élément essentiel du développement.
Nous devons accroître l’efficacité de la police», insiste-t-il. Le chef de l’Etat qui tenait à doper le moral des hommes en uniforme, a prêté une oreille attentive à leurs doléances.
«Nous avons décidé de revoir les stratégies opérationnelles afin de permettre à la Police nationale de répondre efficacement aux attentes de la population», confie François Houessou, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes. Il affirme que le gouvernement s’engage à repenser le système, en donnant plus de moyens aux agents de police et en renforçant leur encadrement technique.
La mort du policier en faction, samedi dernier, sous le passage supérieur de l’Avenue Monseigneur Steimetz à Cotonou, survient après l’assassinat d’un autre policier par les malfrats lors d’un braquage devant la CLCAM de Mènontin Kindonou, il y a environ un mois. Selon le ministre en charge de la Sécurité publique, un militaire a trouvé la mort au cours du même braquage de samedi dernier.
.jpg)
