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Trois questions au Secrétaire général du Madep, Fernand Gbaguidi :« La vie continue au sein du parti… »
Publié le vendredi 1 fevrier 2013   |  Le Matinal




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Le Secrétaire général du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), Fernand Gbaguidi, est professeur de Chimie organique et pharmaceutique à la Faculté des sciences de santé (Fss). Dans cet entretien, il explique l’état actuel de son parti sur la scène politique nationale. Selon ses propos, le Madep fonctionne normalement.

On a l’impression d’avoir un Madep moins rayonnement que par le passé. Qu’est-ce qui explique cette situation ?

Je vais vous répondre en deux points. Premièrement, le Madep a trois députés à l’Assemblée nationale après les dernières élections législatives. Avant cela, il avait des Conseillers communaux toujours en activité. Pour exprimer sa vie politique, un parti a besoin de ces élus. Pour ce qui est des activités du Madep, c’est seulement en avril 2012 qu’on a fait notre deuxième congrès ordinaire pour redynamiser le parti. Des jeunes comme moi ont été élus au bureau politique national pour donner vie et pérennité au parti. Cela montre l’intention des membres du parti de garder leur formation de base pour en faire un grand groupe et de préparer le futur. Ensuite, on s’est entendu avec un certain nombre de partis pour s’organiser en un grand rassemblement qu’on appelle l’Union fait la Nation. Et, il y existe des textes qui déterminent l’autonomie de chaque parti à un point donné. Ce dont répond et jouit fidèlement notre parti. On est en train de faire le jeu politique qu’il faut par rapport à ce qu’on s’est entendu de faire selon les textes de L’Union fait la Nation dont le Madep est un des membres initiateurs et fondateurs. Si le Madep décide de faire le jeu du groupe, cela ne veut pas dire qu’il n’existe plus. La preuve est que vous êtes venu me voir au siège du Madep à Cotonou. Cela veut dire que la vie continue au sein du parti où l’on tient tout le temps des réunions. On a décidé d’avoir un Madep fort pour une Union forte. Dans ces conditions, lorsqu’on se met ensemble, il y a des contraintes qu’il faut observer. En tant que Secrétaire général, je crois que le Madep continue de fonctionner normalement, prend ses décisions et constitue un lobbying au sein de l’Union fait la Nation.

Comment se sent le Madep au sein de l’Union fait la Nation ?

L’Union fait la Nation ne peut pas exister sans le Madep. On ne pourra pas dire que le Madep se cache dans l’Un, puisqu’il est une entité de l’Union. Le groupe parlementaire ‘’Union fait la Nation’’ compte dix députés dont trois du Madep. Bref, sur le plan politique, on remarque que le Madep est un élément central de l’Un et contribue à la vie de l’Union. Il y tient parce que c’est l’idéal. On l’a tous dit. Le fait que des partis régionaux existent, crée la cacophonie dans la gestion comme ce que nous sommes en train de voir. Un gouvernement se peine à coups de manigances à voir un regroupement pour gérer le pays. Ce qui ne lui permet pas de prendre des décisions ou d’opérer des réformes qu’il veut. Il faut arriver à un regroupement qui cause moins de peines à la population et au développement de ce pays. En ce sens-là, le Madep trouve d’idéal qu’il faut rester dans l’Union fait la Nation et pense à l’issue des recommandations d’avril 2012, que c’est de rester et de contribuer à l’enracinement de l’Un dans ses idéaux.

Un parti avec des objectifs clairs certes, mais aussi c’est le moment où son Président est moins actif au point où l’on se demande s’il ne se retire pas de la scène politique.

Je trouve que c’est un peu trop dit. Je ne sais pas ce qui vous permet de dire que le Président Fagbohoun se retire. Depuis que le Madep est créé, vous l’aviez jamais vu sur le terrain, si ce n’est pas à des moments donnés de la scène politique où il apparaît ? Attendez ! On veut commencer. Vous verrez pendant les élections qui s’approchent, si vous n’allez pas le voir ou pas. Mais, ce qui est clair au deuxième congrès ordinaire du Madep, l’une des recommandations est de donner du sang jeune à la formation, puisque les présidents Fagbohoun et Idji sont d’un certain âge. Pour que le parti continue d’exister, il faut des jeunes qui vont assurer la relève. Il faut les guider dans l’auto-formation et arriver à prendre des décisions pour la survie et la pérennité de la vie du parti. Je pense qu’ils sont dans cet exercice sans nous laisser. Je reçois des instructions du Président Fagbohoun pour des directives à prendre. Il avait toujours fonctionné de cette manière. Et d’ailleurs, il est élu député à l’Assemblée nationale. Donc, je ne vois pas ce qui fait penser qu’il se retire de la vie politique. En tant que Secrétaire général du parti, je peux vous dire que le président Fagbohoun ne s’est retiré de rien et continue de mener ses activités comme il le faut. Mais, il demande que la relève commence par s’auto-former et prendre des décisions pour la suite. Par ailleurs, pourquoi, en parlant du Madep, vous n’indiquez que le Plateau. Moi qui vous parle, je suis de Savalou ; le Madep est dans les Collines, à Savalou et au Nord. Donc, le Madep ne se limite pas qu’au Plateau. C’est vrai qu’à un moment donné, par le système politique que nous avons contribué à créer depuis 1990, on met dans la tête des gens que la politique est par poignée de mains marchandes sans idéologie et objectif politique. Dès qu’il y a de l’argent ou de profits quelque part, on peut déjà piétiner son groupe originel. Les forces dont vous parlez sont issues du Madep. On verra, puisque les élections partent de la compréhension de la population. Les populations ont commencé par comprendre que l’argent qui consiste à faire voter les gens, leur crée du tort. Elles vont en décider en son temps. On les aidera à le faire. On verra jusqu’où cela peut aller, parce que le système qui a amené ces forces à ce niveau ne peut être éternel. On a vu des gens sortir de leur mouvement pour aller créer d’autres. Donc, tout cela n’est que des péripéties que peut connaître un parti. Le Madep a été au gouvernement et a géré pendant la période de Kérékou 2 et 3. Aujourd’hui, il n’est plus au gouvernement et tous les opportunistes qu’il a ramassés sont partis. Ceux qui croient à leur chose, sont restés. Peut-être que les choses vont changer et ils vont revenir. On n’est qu’à une étape de notre sinusoïde que peut connaître normalement la vie politique d’un parti politique, parce que ce qui est important dans un système démocratique, c’est l’alternance. Il faut que le pouvoir soit partagé. La prospérité partagée doit commencer par le partage du pouvoir. Pour finir, je voudrais faire savoir que suite à la dernière convention de l’Union, les différents partis s’organisent à devenir une seule entité et le Madep y travaille sérieusement.

Dossier réalisé par

Jules Yaovi Maoussi

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