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Le Matinal N° 4367 du 11/6/2014

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L’Abegief fait la lumière sur Igolo et Iwoyé
Publié le mercredi 11 juin 2014   |  Le Matinal




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Les professionnels des médias ont constaté samedi O7 juin 2014, la situation qui prévaut actuellement à Igolo et Iwoyé, deux localités frontalières entre le Bénin et le Nigéria. C’était une visite de terrain initiée par l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (Abegief), dans le cadre de la « Semaine des frontières béninoises » célébrée du 06 au 13 juin 2014.

Les espaces frontaliers béninois sont confrontés à plusieurs difficultés dont le manque drastique d’infrastructures sociocommunautaires, le faible maillage territorial des unités des forces de défense et de sécurité et le faible niveau d’abornement des frontières.

C’est une situation qui affaiblit la souveraineté du Bénin et contraint les populations frontalières à satisfaire leurs besoins fondamentaux dans le pays voisin. Les Béninois d’Igolo (Adjarra) et d’Iwoyé (Kétou) ont été pendant longtemps confrontés à cette situation qui les classe dans le rang des citoyens de seconde zone.

A Igolo, avant la construction du Commissariat spécial de la zone, les Béninois « subissaient la loi des Nigérians ». Les relations entre les deux peuples n’étaient pas du tout tendres et l’insécurité régnait en maître. Les actions de l’Abegief, l’organe chargé de la gestion des espaces frontaliers au Bénin, ont été déterminantes, a constaté un citoyen rencontré sur les lieux. Grâce à sa coordination, un Commissariat spécial a été mis en place.

« Il existe aujourd’hui une collaboration de bonne entente entre nos deux Etats. Les citoyens circulent et entretiennent des rapports cordiaux », a affirmé l’Inspecteur de police, Lucien Todoédji. Le Directeur général de l’Abegief, Marcel Baglo a ajouté qu’une unité de forces spéciales chargées de la surveillance des frontières est en formation pour renforcer la sécurité à Igolo mais aussi à Iwoyé où l’Etat est vraiment absent.

Nécessité de renforcer la présence de l’Etat….

A Iwoyé, le Bénin fait aussi des efforts pour marquer sa présence. Un commissariat spécial a été construit et attend d’accueillir ses premiers effectifs. Un centre sanitaire a été aussi mis en place et attend de recevoir les agents de santé. « Nous sommes en négociation avec l’armée pour que des membres de l’hôpital militaire des armées de Cotonou soient envoyés sur le terrain surtout pour des raisons géostratégiques.

Ce sera fait dans les jours à venir », a laissé entendre le Dg de l’Abegief. Iwoyé, dernière localité à la lisière d’Ogoun State, Etat fédéré du Nigéria, est aussi réputée être une zone abritant une forte communauté de peulhs s’adonnant à l’élevage.

Et pour donner à cette zone de rencontre, toute son importance et générer également des ressources à la Commune de Kétou, le gouvernement a sollicité l’appui de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) pour la construction prochaine d’un marché de bétails. Des efforts sont certes en cours pour que l’Etat se rapproche des Béninois de la zone mais Iwoyé veut que les actions s’accélèrent et se renforcent. Un Béninois ayant requis l’anonymat a souligné qu’il y a encore des craintes au niveau de la population locale.

« Nous avons affaire à des gens (Nigérians) complexes et difficiles à comprendre. A la moindre incartade, c’est des bagarres. Le roi d’Iwoyé, un souverain nigérian gère certes la situation. Et les choses changent de plus en plus depuis que le Bénin a commencé à marquer sa présence. Mais il reste encore à faire », a-t-il déclaré.

A l’en croire, tout Iwoyé est alimenté en énergie électrique par le Nigéria ; les opérateurs Gsm nigérians contrôlent toute la région ; les télévisions et radios béninoises y sont aussi absentes.

C’est dire que les Béninois d’Iwoyé sont coupés de certaines réalités de leur Etat. Seulement le Directeur général Marcel Baglo a rappelé ce samedi que des outils stratégiques sont élaborés et continuent d’être mis en œuvre pour l’atteinte de la vision de l’Abegief : « Faire des zones frontalières de véritables espaces de développement durable et de bon voisinage avec les pays limitrophes, espaces où les conditions de vie des populations sont nettement améliorées ».

Allégresse Sassé

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