Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Une table ronde économique au mauvais moment
Publié le lundi 16 juin 2014   |  24 heures au Bénin


Audiences
© Présidence par DR
Audiences au palais de la Marina: Un investisseur indien porteur d’importants projets énergétiques et agricoles reçu par le président


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

A quelques jours de l’organisation de la table ronde de Paris pour relancer l’économie nationale, la crédibilité des autorités béninoises pose énormément problèmes. Les investisseurs étrangers qu’elles sollicitent auront du mal à les prendre au sérieux quand on sait que l’environnement des affaires est vicié au Bénin.

Du 17 au 19 juin 2014, se tiendra à Paris la table ronde organisée par le Gouvernement béninois pour solliciter l’appui des investisseurs étrangers pour le financement de plusieurs projets de développement à coût de centaines de milliards FCfa.

Il s’agit entre autre de la construction de l’Epine dorsale, de l’aéroport de Glo Djigbé, de la route des pêches, d’un hôpital de référence, de la valorisation des vallées. Dans un premier temps, il faut signaler que la plupart des projets à soumettre aux bailleurs de fonds en France sont déjà financés et n’attendent que le quitus du Gouvernement pour leur démarrage effectif. Alors pourquoi aller les présenter encore à Paris aux partenaires au développement ? Difficile de répondre à la question. En dehors de cela, la crédibilité des autorités demeure une équation pas facile à résoudre.
Le Bénin est aujourd’hui un pays où l’environnement des affaires est très peu sécurisé en raison des violations répétées des décisions de justice, du harcèlement fiscal et de la politisation à outrance des secteurs économiques.
Depuis l’avènement au Pouvoir du Président Yayi Boni, le Bénin vit les pires moments de son histoire dans les milieux d’affaires. Les rapports de Doing business le démontrent aisément. Ce qui fait que la plupart des hommes d’affaires ont abandonné le port de Cotonou au profit de ceux de la sous-région. Dans cet environnement peu compétitif, le Chef de l’Etat et ses sbires se lancent dans une guerre fratricide contre la plupart des grands opérateurs économiques nationaux avec à la clé, les violations des accords signés avec l’Etat. De nos jours, le Bénin est un pays où la signature du Chef de l’Etat et de son Gouvernement est remise en cause, selon la volonté des princes de la République. La situation de Bénin Control de Patrice Talon en est la preuve irréfutable.
Sur un coup de tête, le Chef de l’Etat a remis en cause le contrat signé avec M. Talon et engage le démantèlement des usines de la Société de développement de coton (Sodéco). En conséquence, la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) a condamné l’Etat béninois à verser 160 milliards de FCfa à l’homme d’affaires ou lui retourner le Programme de vérification des importations (Pvi) dans un délai de 60 jours. Contre toute attente, le Président de la République, garant de la Constitution de son pays, a publiquement refusé d’appliquer la décision de la Ccja. Comme Patrice Talon, l’investisseur national, Samuel Dossou fait l’objet de tous les abus du régime de la Refondation. Tous ses marchés gagnés sur appels d’offres internationaux lui ont été retirés au profit du groupe français Bolloré. A cela s’ajoutent les ennuis de toutes sortes qu’on lui crée. De son côté, Sébastien Ajavon continue de réclamer les 14 milliards Cfa que le trésor public lui doit. Il est également victime du harcèlement fiscal de ses entreprises. D’autres opérateurs, pas des moindres, meurent en silence.

Peur

Quel opérateur économique crédible acceptera-t-il de venir investir des milliards dans un pays où l’environnement est hostile au développement des affaires ? Personne. Les difficultés rencontrées par Patrice Talon, Sébastien Ajavon, Samuel Dossou, Lionel Zinsou et consorts sont connues dans le monde entier. Les autres ne prendront pas le risque d’investir au Bénin où le respect des accords n’est pas la chose la mieux partagée. Sans chercher à corriger le mal, le Gouvernement lance la table ronde de Paris pour appeler les investisseurs à s’installer au Bénin. Or, en temps normal, on n’avait pas besoin de leur tendre la main avant qu’ils viennent s’y installer si les conditions étaient réunies. C’est dire que la table ronde de Paris est bien partie pour accoucher d’une souris. Le Gouvernement ira engloutir les ressources nationales pour un pick nique inutile pour le pays.

 Commentaires