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Comment le pouvoir compte asphyxier la classe politique ?
Publié le mardi 17 juin 2014   |  24 heures au Bénin


Aéroport
© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin


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En créant des difficultés aux opérateurs économiques nationaux, le Président Yayi ne vise qu’en réalité, la classe politique qu’il entend asphyxier aux prochaines élections. Cet état de choses est le signe d’un combat de gladiateur qui s’annonce à l’horizon sur le terrain politique entre les différents acteurs dans les mois à venir.

Que cache en réalité le harcèlement des opérateurs économiques nationaux par le régime du Président Yayi Boni ? A y voir de près, en mettant constamment en difficulté les hommes d’affaires Patrice Talon, Sébastien Ajavon, Samuel Dossou, Issa Salifou et consorts, le Chef de l’Etat cherche par tous les moyens à priver la classe politique, en l’occurrence l’opposition, de moyens financiers.

Connaissant le fonctionnement du système politique béninois, il sait qu’il faut assez d’énormes ressources financières à l’opposition pour faire face aux éléments du Pouvoir en place en matière de mobilisation des masses, des sorties politico-médiatiques et autres dépenses.

Contraints à l’opposition depuis 2006 pour la plupart, les ténors de l’Union fait la Nation ont du mal à mobiliser les ressources nécessaires pour répondre aux attaques du régime. Le même scénario s’observe au Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji. Dans ces conditions, l’appui des grosses cylindrées du monde des affaires au Bénin à la classe politique serait un atout fondamental pour contrer les velléités des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) aux prochaines consultations électorales.

Comprenant l’importance de ce combat politique avec le retour du débat sur la révision opportuniste de la Constitution du 11 décembre 1990, les sieurs Ajavon, Dossou, Talon, Issa et autres n’hésiteront pas à être les bras financiers de l’opposition. A cet effet, la probabilité est très forte pour que chacun d’eux soutienne tel ou tel camp décidé à signer le départ du Palais de la Marina d’un Chef d’Etat qui est pratiquement devenu un loup pour eux. Ayant certainement le jeu, le Chef de l’Etat leur crée de graves ennuis, afin d’handicaper la classe politique.

Défis à relever

Créant des ennuis aux opérateurs économiques nationaux et aux acteurs politiques, le Chef de l’Etat entend sûrement s’ouvrir l’autoroute de la Présidence à vie à travers une révision à la Yayi Boni de la Constitution du 11 décembre 1990. Pour y arriver, il faut mettre assez de moyens dans les élections. Tout d’abord, cette manœuvre politicienne doit passer par un hold-up électoral aux communales et municipales.

Des maires-Fcbe seront massivement élus pour préparer les législatives qui permettront au Président Yayi Boni d’avoir à la 7ème législature des députés à sa solde. Ainsi, il aurait facilité sa révision de la loi fondamentale du pays en vue de s’éterniser au Palais de la Marina.

Seulement, il lui sera difficile d’atteindre cet objectif sordide. Pour les hommes d’affaires incriminés, les difficultés à eux créer par le régime de la Refondation n’entacheront en rien leur détermination à défendre les acquis de la conférence de février 1990. De leur côté, les acteurs politiques, soucieux du développement de ce pays, pourraient se retrouver comme à l’accoutumée pour sauver les meubles.

Le peuple béninois, les syndicats, la Société civile et la communauté internationale n’entendront pas soutenir le faux au moment opportun. Ce faisant, le Chef de l’Etat doit savoir qu’il lui est permis de rêver. C’est son droit le plus absolu. Mais, il faut qu’il fasse que les Béninois lui barreront la route.

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