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La Nation N° 6009 du 17/6/2014

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Ouverture de la Table ronde de Paris: Objectif, 28% de taux d’investissement à l’horizon 2018
Publié le mercredi 18 juin 2014   |  La Nation


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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La Table ronde sur le financement du développement au Bénin a ouvert ses travaux, hier mardi 17 juin, au siège de la Banque mondiale à Paris. Le pays mise gros pour attirer des capitaux pour sa transformation économique.



Par Gnona AFANGBEDJI, Envoyé spécial à Paris


Les attentes du gouvernement pour la Table ronde de Paris sont sans équivoque. Il s’agit de faire passer de 19 à 28%, le taux d’investissement à l’horizon 2018. Et d’induire une dynamique de croissance annuelle de 8% sur les deux prochaines décennies afin de réduire durablement la pauvreté. Les grands projets qui soutiennent cette ambition semblent recevoir l’adhésion des partenaires techniques et financiers qui n’ont pas ménagé leur soutien à l’ouverture des travaux. «Nous saluons cette initiative de mobiliser les ressources, le Bénin arrive à cette table ronde avec des projets spécifiques et des choix clairs», commente Macktar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique. Pour lui, le gouvernement a vu juste de susciter l’intérêt des partenaires autour de projets structurants, capables de provoquer une croissance forte et d’imprimer un changement qualitatif du tissu social. Mais la croissance, préconise-t-il, doit s’opérer dans des secteurs à haute intensité de main-d’œuvre, en l’occurrence l’agriculture et l’industrie légère. Donald Kabéruka, président du groupe de la Banque africaine de Développement, soutient pour sa part qu’il est temps de passer de la croissance à la transformation économique, celle qui consacre des investissements dans des secteurs névralgiques de l’économie. Il précise que le potentiel du continent africain est calqué sur sa capacité à lever les barrières physiques et institutionnelles. « On doit permettre aux populations de circuler et aux entreprises de s’installer librement. Il n’est pas possible de passer à la transformation économique sans investir dans l’énergie. Mais les moyens publics sont limités et il faut imaginer de nouvelles formules », insiste le patron de la BAD qui formule le plaidoyer pour une amélioration significative du climat des affaires dans le pays.
Séduire le secteur privé !
Christian Adovèlandé, président de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD) adhère au discours qui pointe la nécessité d’accroître les investissements dans les secteurs plus créateurs de richesse et d’emplois. Il rassure le Bénin de la disponibilité de l’institution financière régionale à l’accompagner, notamment dans le financement des projets orientés vers le partenariat public-privé. «La commission poursuivra ses efforts d’accompagnement du Bénin dans sa marche vers l’émergence par le biais de son Programme économique régional (PER)», enchaîne Cheicke Hadjibou Soumaré, président de la Commission de l’UEMOA. Il constate que les projets phares de la stratégie 2014-2018 du Bénin, notamment ceux relatifs à l’épine dorsale, aux aménagements hydroagricoles, à la construction d’infrastructures énergétiques, s’intègrent parfaitement dans les orientations du PER.Le gouvernement français souscrit à l’initiative béninoise de Paris. Fleur Pellerin, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur de la France estime que la Table ronde constitue un espace de dialogue qu’elle souhaite utile pour le pays. «Nous devons aller plus loin, le développement n’est durable que si le secteur privé prend le relais et crée de la valeur», indique-t-elle, rassurant que les entreprises françaises prendront une part active dans la concrétisation des projets.
Imprimer une rupture !
«Le Bénin a connu une dynamique économique avec une croissance qui n’a pas conduit à une réduction majeure de la pauvreté. Il nous faut œuvrer à la réalisation d’une croissance forte, inclusive et résiliente qui assure une réduction de la pauvreté», déclare le président de la République. Pour Boni Yayi, la vision, c’est de construire une croissance dynamique orientée vers une économie compétitive, un véritable hub de négoce et de service à forte valeur ajoutée. L’atteinte des objectifs, poursuit-il, suppose que l’Etat lève des contraintes majeures. Les plus importantes touchent la qualité de la gouvernance, la valorisation du capital humain, la mise en place des infrastructures, la promotion du partenariat public-privé et la gouvernance environnementale. Le président de la République se veut rassurant sur le partenariat public-privé. «C’est essentiel pour le financement des grands projets de développement. C’est pourquoi, nous nous employons à tous les niveaux et dans tous les secteurs, afin de restaurer le climat de confiance mutuelle nécessaire à l’expansion de l’investissement privé national et étranger», se défend-il. Le projet de loi sur le cadre légal des PPP en cours d’adoption au Parlement et le programme d’amélioration du climat des affaires entrepris peuvent, selon lui, servir de caution à l’attrait des capitaux privés. «Mon gouvernement est pleinement conscient de la nécessité d’imprimer une rupture radicale dans la gouvernance des affaires publiques, dans le mode de gestion des projets et dans l’amélioration de l’absorption des ressources ainsi mobilisées », insiste-t-il. Boni Yayi confie que les réformes et les plans d’actions qui les soutiennent seront poursuivis dans un nouveau cadre institutionnel de gouvernance qui garantisse l’efficience et l’efficacité. Il évoque du coup, la mise en place d’un comité de supervision et d’orientation stratégique et un mécanisme de suivi-évaluation. Le gouvernement se retrouve à Paris avec une ambition forte : mobiliser 2 900 milliards de francs CFA nécessaires à la réalisation du programme d'investissements structurants pour la période 2014-2018. Cinq projets phares devraient se vendre aux partenaires invités à cette première journée : l’épine dorsale, l’aménagement des vallées, la construction d’infrastructures énergétiques, la mise en place d’un hôpital de référence, la Route des Pêches. A ce paquet de projets orientés vers le partenariat public-privé s’ajoutent des projets d’investissement public et ceux dits à forte valeur ajoutée portés par le secteur privé. Le coût total du plan d'investissement est de 7 950 milliards de francs CFA.

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