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Le Matinal N° 4373 du 20/6/2014

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Turpitudes autour de la mobilisation d’investisseurs étrangers pour le Bénin:Les coulisses honteuses de la Table ronde de Paris
Publié le samedi 21 juin 2014   |  Le Matinal


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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La Table ronde économique de Paris pour le financement du développement du Bénin a vécu. Ayant pris fin hier, jeudi 19 juin 2014, elle a été une occasion où ses organisateurs, le chef de l’Etat Yayi Boni et son gouvernement, ont fait montre d’un spectacle honteux pour l’image du Bénin traînée dans la boue par les turpitudes qui l’ont entourée.

Ils étaient au total 189 personnes à représenter le Bénin à la Table ronde de Paris. Parmi celles-ci, on dénombre 17 ministres du gouvernement de Yayi Boni à faire le déplacement de Paris. Pour faire déplacer cette horde de personnes, le président Yayi Boni, grand organisateur du Forum de Paris, dont il a tenu à être le modérateur principal, a fait affréter deux avions. Mais, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, certains ministres au lieu d’emprunter l’avion qui leur a été affrété, à l’exception du 1er spécialement réservé au chef de l’Etat et son équipe au Palais de la Marina, ont préféré prendre le vol de Air France créant ainsi un surcoût dans les dépenses liées à l’organisation de la Table ronde.

Evidemment, il n’en fallait pas plus pour mettre Yayi Boni hors de lui pour remonter les bretelles à ses ministres qui ont préféré faire solo dans le voyage pour la capitale française. On en était là à penser que le chef de l’Etat passerait un séjour agréable à Paris lorsqu’il fut, de nouveau, estomaqué par un autre comportement dispendieux de certains de ses ministres. En effet, il nous est revenu que des ministres de la délégation au lieu d’être soucieux de la réduction des charges financières liées à la tenue de la Table ronde étaient plutôt animés par l’instinct de se la couler douce dans des chambres douillettes d’hôtel. C’est ainsi que bon nombre d’entre eux sont allés se faire loger dans un hôtel à la Place Vendôme à Paris au coût de 900 la nuitée soit 590.400 F. Cfa.
Des informations recoupées, le chef de l’Etat informé de cette déviance financière de ses obligés de ministres, leur a sommé de vite changer d’hôtel à un coût réduit. C’est ainsi que les ministres concernés ont dû faire nuitamment leurs valises pour une recherche nocturne qui les conduisit finalement à trouver un hôtel pour les héberger à un coût de 450 soit 295.200 F

Cfa la nuitée.
Dépenser et beaucoup dépenser
Comme on pourrait s’y attendre avant de donner la leçon de morale financière à ses ministres, princes d’un jour à Paris, le chef de l’Etat a donné lui-même l’exemple en se faisant loger à l’hôtel Marillon contrairement à l’hôtel Meurice où il avait auparavant ses habitudes. Est-ce à moindre coût ?
Toujours est-il que le hic dans les turpitudes hôtelières des ministres de Yayi Boni réside actuellement dans l’allure qu’a prise le passage en un seul jour à l’hôtel de la Place Vendôme dont le tenancier menace aujourd’hui de faire un grand déballage dans la presse. Pourquoi ? Parce que les ministres de Yayi Boni en quittant cet hôtel après y avoir passé une seule nuitée n’ont en effet payé que cette seule journée passée dans l’hôtel ; alors qu’ils avaient réservé pour quatre jours, le temps de la Table ronde. Autrement, le tenancier de l’hôtel de la Place Vendôme réclame que lui soient payés les quatre jours réservés. Mais, les ministres hébergés pour une nuitée, n’entendent pas lui payer les jours qui ne sont pas consommés dans cet hôtel.
C’est une situation qui confirme, si besoin en était, que les organisateurs de cette kermesse parisienne avaient bien prévu aller dépenser assez d’argent pris injustement dans les caisses du Trésor public. Mais, c’était sans compter que leur chef sur qui tout tombe, veillait au grain pour les mettre sur le bon et droit chemin afin de préserver les fonds publics. Encore qu’au pays, l’organisation de cette Table ronde crée beaucoup de polémiques, les accompagnateurs de Yayi Boni n’ont pas souci. Leur seul credo, c’est de consommer autant que faire se peut, les colossaux frais de mission à eux gracieusement payés pour une ballade dans les Rer ou métro parisien.
La cerise sur le gâteau, la location de véhicule pour les ministres de la délégation fut la potion amère pour les fonds publics. Cette location pour le temps de séjour parisien pour chaque ministre se situe entre la bagatelle somme de 10.000 à 20.000 soit entre 6.560.000 et 13.120.000 F. Cfa. Quelles notes amères pour les fonds publics !
Des sous-fifres errants
A l’observation des contours de la Table ronde de Paris, on s’interroge bien sur l’utilité dont a fait preuve la nombreuse et encombrante délégation béninoise qui s’est fait charrier tels des criquets pèlerins dans un champ de coton. Au lieu d’y être comme des intervenants directs et concrets, bien des ministres y sont allés pour juste servir de décor à la salle de conférence du siège de la Banque mondiale à Paris. Pour preuve, il a été aisé de constater que pendant que Mme Fleur Pellerin, Secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur était assise à table, on pouvait observer que des ministres au portefeuille plein de Yayi Boni rasaient les murs. S’ils ne sont pas assis en arrière plan tels des bana-bana observateurs, ils sont plutôt des errants à déambuler à la devanture les locaux de la Banque mondiale dans la capitale française.
Ce sont autant d’images qui prouvent à suffisance l’intérêt très négligeable que François Hollande et la République française accordent à cette villégiature parisienne qui s’est révélée comme un fiasco au regard des espoirs placés en elle. Ce n’est qu’un simple Secrétaire d’Etat que François Hollande a envoyé à son « ami » Yayi Boni comme pour lui dire que « ton affaire-là, ne me botte pas trop. Débrouille-toi comme tu le peux. Advienne que pourra ». Mais, dans leur stratégie de mensonge à diffuser impunément dans l’opinion publique nationale et internationale, les sous-fifres avec leur chef ont cru avoir atteint leur objectif. Celui de faire croire qu’ils ont réussi leur pari. Or, ils savent, en leur âme et conscience, que même s’ils parvenaient à obtenir des engagements des Ptf, les fonds ainsi promis n’auront pas moins de deux ans avant qu’on ne commence par voir une fumée de leur démarrage de déblocage. Alors qu’on sait avec eux en sus que dans moins de deux ans Yayi Boni et sa clique vont impérativement faire leurs adieux aux Béninois en déposant leurs tabliers pour laisser place à d’autres Béninois de venir faire leur preuve de gouvernance des affaires publiques.

Emérico Adjovi.

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