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Le Matinal N° 4373 du 20/6/2014

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Table ronde de Paris : Une énième forfaiture de plus contre le peuple ?
Publié le samedi 21 juin 2014   |  Le Matinal


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Pendant ces trois derniers jours, l’actualité politique nationale s’est transférée en métropole. Loin des couacs, des ratés et des crises qui ont éclaboussé sa présidence depuis huit ans, Yayi Boni tente de récolter les fonds des partenaires à deux ans de la fin de son dernier mandat. N’est ce pas une énième forfaiture en préparation contre le peuple béninois ?

Interrogé par nos confrères de la presse internationale sur les raisons de la non-participation du secteur privé béninois aux assises de Paris, le président Yayi Boni a répondu qu’il n’en savait rien, et que sûrement, il y a une incompréhension. Il n’était donc pas au courant. Une fois de plus, comme il est amer de le constater, la faille de la communication présidentielle s’étale à la face du monde. Il aurait pu prétexter autre chose que de dénier la réalité. Ce qui est sûr, les promesses engrangées auront du plomb dans l’aile. Car, tout le monde a aujourd’hui les preuves que le gouvernement béninois est peu enclin à respecter ses engagements

On constatera par ailleurs que les promesses d’aide couvrent la période 2014 - 2018. Logiquement, Yayi Boni ne devrait plus être au pouvoir. A moins de forcer les choses, et aussi son destin. Rester au- delà de ses deux mandats constitutionnels en effet, constituerait, dans tous les cas de figures, un coup de force. Sans se voiler la face, tous les signaux sont au rouge, et les faits obligent à envisager une telle éventualité. Mais alors, ce coup de force ne manquera pas de susciter moult remous. Le peuple béninois qui souffre le martyr depuis l’avènement du régime Yayi en 2006, verrait-il d’un bon œil une telle forfaiture ? Il y a de fortes chances que ce soit non. Le silence enfoui depuis longtemps resurgirait comme une déflagration. On n’a pas besoin d’être un esprit autrement éclairé, ni un clerc, pour savoir qu’il y aurait beaucoup d’agitations et de remous sociaux. Il est même fort à parier que l’opposition qui sommeille dans une léthargie profonde depuis le fameux K.o, rendrait le pays ingouvernable au cas où. Car au fond, Yayi Boni s’est tellement fait d’ennemis politiques, que la perspective qu’il soit là encore en 2016 serait très mal accueillie. Malheureusement chaque jour qui passe, la liste de ceux qu’il s’est mis à dos s’allonge. De Séjou Fagbohoun à Samuel Dossou, en passant par Patrice Talon et Sébastien Ajavon, la liste est longue. Dans ces conditions, comment des étrangers viendraient-ils investir au Bénin ? D’ici là le climat sociopolitique serait au paroxysme et le pays complètement agité. Pour éviter cette escalade qui lui serait fatale, Yayi Boni doit respecter les échéances électorales et « partir ». C’est la seule alternative réaliste et non suicidaire. Histoire pour un président dont l’image s’est fortement dégradée dans l’opinion, de se racheter. Tellement la déception est grande.

Wilfrid Noubadan

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